10 ans. Ce qui n’était au départ qu’une blague Kawai Metal qui n’a pas fait rire tout le monde est devenu une entité pérenne qui fête aujourd’hui sa première décennie d’existence. Parler de BABYMETAL en termes de crédibilité est toujours tâche ardue dans les colonnes d’un webzine Metal, le groupe ayant toujours été tourné en dérision par les puristes, et moqué par les esthètes du riff soi-disant « crédible ». Mais il faut bien regarder la vérité en face. 10 ans après sa création dans un laboratoire japonais, BABYMETAL existe toujours, et nous régale d’un live monstrueux aux proportions dantesques, à l’image des performances données au mythique Budokan, qui en 2014 accueillait déjà les trois jeunes demoiselles dans son ambiance religieuse et traditionnelle.
BABYMETAL nous a déjà donné notre pitance en concert à de nombreuses reprises. En conditions de live pur évidemment, lors de festivals et de passages en salles, mais aussi sur support CD, avec pas moins de dix témoignages vivants déclinés sous différents formats. Mais ce 10 Babymetal Budokan est différent à bien des égards. Celui des circonstances de sa naissance, ces jolies bougies roses soufflées par les chanteuses/danseuses, mais aussi parce qu’il laisse flotter une aura de mystère quant à sa suite éventuelle. Le groupe a publié des messages plus ou moins sibyllins sur la toile, et nul ne sait ce qui adviendra de lui après la promotion de ce nouveau témoignage en concert.
Après les événements du dixième anniversaire qui scellera la légende des 10 ans, BABYMETAL disparaitra le 10 octobre 2021 jusqu’à ce sceau soit brisé pour se lancer dans le Starway To Living Legend
Tout le monde se demande encore ce que ce message est censé signifier, mais en attendant les éclaircissements éventuels, 10 Babymetal Budokan balaie les questions d’une ambiance torride, et nous enivre de ses treize morceaux et de ses presque quatre-vingt-dix minutes de musique. On le sait, depuis son émergence, le trio devenu duo s’est attiré l’affection de bien des stars du Metal ou pas, de METALLICA à Rob HALFORD en passant par Lady Gaga, et a partagé la scène avec quelques légendes de la trempe des RED HOT CHILI PEPPERS, de GUNS N' ROSES ou de KORN. La question de leur adoubement ne se pose donc plus depuis longtemps, ce qu’on comprend facilement en écoutant ce nouveau live qui dépeint un tableau très fidèle du groupe on stage. Et après la très longue intro de plus de huit minutes de « Babymetal Death », le spectacle commence, spectacle intégral pour les oreilles, mais aussi pour les yeux, puisque ce live sortira évidemment dans des formats vidéo.
Il y a rarement grand-chose à dire à propos d’albums en live. Obligation contractuelle la plupart du temps, façon d’occuper le terrain, les justifications sont nombreuses, et l’excuse de faire plaisir à son public souvent dégainée…avec raison. Masterisé par la référence Ted Jensen, 10 Babymetal Budokan ne fait pas exception à la règle, et synthétise à merveille les dix nuits passées au Budokan par le groupe, qui livre ici un résumé de ses performances tout à fait convaincantes, dans le fond et la forme. La forme justement, celle d’un best-of d’une jeune carrière déjà bien replie, qui a fait vivre cent vies à Moa Kikuchi et Suzuka Nakamoto. Jeunes filles qui n’auraient certainement jamais imaginé secouer la planète Metal internationale de leurs hymnes au chocolat, et leur signe du renard, si mignon. Sauf que derrière la candeur de ces jeunes filles se cache une mécanique si bien huilée qu’elle a avancé plus loin et plus vite que prévu, transformant le concept en phénomène planétaire, au grand dam de ceux qui se targuent d’aimer la véritable musique.
N’en déplaise à ces esprits chagrins, en live, BABYMETAL est capable de surchauffer n’importe quelle salle, comme en témoigne leur passage à l’Elysée Montmartre, qui ne s’est pas encore remise du carnage japonais. En jouant à l’extérieur, les files doivent toujours convaincre de leur potentiel et de leur assurance, mais à domicile, elles sont célébrées comme les demi-déesses qu’elles sont depuis longtemps, et la donne est donc plus facile. C’est donc un Budokan au maximum de ses capacités d’enthousiasme qui nous est présenté ici, et qui a apprécié le spectacle incroyable proposée par cette musique hors-norme, entre Manga cool et romance Metal impossible.
On retrouve dans le tracklisting de cette version simple tous les tubes qu’on a headbangués jusqu’à plus de frange, les « Karate », « Gimme Chocolate », « Megitsune », mais aussi ces instants d’émotions plus surprenants, « No Rain, No Rainbow », et quelques duels de taille avec la participation d’Alissa White-Gluz sur le survolté « Distortion ».
Se montrant allusives à toutes les périodes de leur carrière, les deux filles, toujours supportées par ce backing-band Power Metal incroyable déroule donc sur du velours, face à des fans conquis qui apprécient toujours ce mélange de renards en peluche et de sabres imbibés de sang. La voix de Suzuka Nakamoto, toujours aussi acidulée mais ferme domine les débats, entre riffs purement Néo-Metal et mélodies traditionnelles, et la fête prend vite des allures de célébration. Bien sûr, je suis certain que des abrutis viendront ici me parler de Made in Japan, de Maiden Japan, de Unleashed in the East ou Tokyo Tapes, mais je les renverrai dans les cordes de leur propre génération et les enfermerai dans la prison de leur esprit grincheux. BABYMETAL n’a jamais eu d’autre vocation que de divertir le public de son crossover improbable et pourtant efficace, qui prend ici toute son ampleur ludique. J’ai moi-même trépigné en découvrant la version de « PA PA YA!! » et sué de plaisir en me trémoussant sur le puissant « Headbangeeeeerrrrr !!!!! »
Ce 10 Babymetal Budokan se termine même dans une orgie fatale, avec deux derniers titres occupant plus de vingt minutes de timing, et un final « Road of Resistance » en feu d’artifices à la hauteur des enjeux de l’évènement. Une sacrée heure et demie passée avec les BABYMETAL qui donne clairement envie de voir les filles en concert, et que vous pouvez d’ores et déjà acheter sur leur propre site sous des formats divers. D’ailleurs, comme Noël approche, je reproduis ci-dessous la liste des versions disponibles, si d’aventure vous souhaitiez faire plaisir à quelqu’un (moi en l’occurrence) :
Double Blu-Ray « 10 Babymetal Budokan » comprenant les live « Doomsday – I & II » et « Doomsday – IX & X«
Blu-Ray « 10 Babymetal Budokan » – « Doomsday IX & X«
DVD « 10 Babymetal Budokan » – « Doomsday IX & X«
2CD « 10 Babymetal Budokan » – « Doomsday IX & X«
2 VINYLES « 10 Babymetal Budokan » – « Doomsday IX & X«
2 Blu-Ray + 4 CD « 10 Babymetal Budokan » – The One Limited Edition – Doomsday – I & II » et « Doomsday – IX & X«
5 Blu-Ray + 10 CD « 10 Babymetal Budokan » – The One Limited Edition – « Doomsday – I & II« , « Doomsday – III & IV« , « Doomsday – V & VI« , « Doomsday – VII & VIII » et « Doomsday – IX & X«
Titres de l’album:
01. Babymetal Death – Shin Ver. –
02. Ijime, Dame, Zetai
03. Gimme Chocolate !!
04. Doki Doki Morning
05. GJ!
06. No Rain, No Rainbow
07. Distortion (feat. Alissa White-Gluz)
08. PA PA YA!! (feat. F.HERO)
09. Megitsune
10. Karate
11. Headbangeeeeerrrrr !!!!!
12. The One
13. Road of Resistance
Je n'avais pas été vraiment convaincu par l'album précédent, trop gonflé aux hormones inutilement, là ça respire, ça pue le old-school à plein nez, ça sent l'achat !
29/03/2025, 07:54
On va peut-être vous ouvrir un sujet "La Géopolitique vue de ma fenêtre" dans le forum, ça pourrait vous être utile parce que je ne suis pas certain que ça passionne tout le monde tout cela....En tout cas, étant donné qu'il y(...)
28/03/2025, 17:07
28/03/2025, 09:03
"Oui, comme nous en France en 1914 quand nous voulions récupérer l'Alsace et la Lorraine. Rien de choquant pour moi."Ouais, rien de choquant. Cet idiot utile de Zelensky avait juste faite sa campagne en faveur de la paix.
27/03/2025, 20:46
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27/03/2025, 20:18
Et l'Ukraine n'a pas respecté les accords de Minsk, Zelensky déclarant même vouloir récupérer le Dombass par n'importe quel moyen.C'est un peu plus compliqué que les Russes ont envahi l'Ukraine (Poutine ne s'est pas lev(...)
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Génocide ou pas, il y a un pays qui en a envahit un autre (du moins il essai hu hu). Point barre. C'est pas plus compliqué que ça. Si on cherche à justifier ou excuser ça, le monde va devenir un enfer total (plus qu'il ne l&apos(...)
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Je ne vois pas pourquoi les fans Russes du groupe devraient pâtir de la politique de POUTINE et être privés de les voir en live. La prochaine étape c'est quoi ? obliger tous les groupes à arborer un drapeau ukrainien ?
27/03/2025, 15:53
Ce que tu fais MorbidOM, c'est une généralité pour tout un peuple. Marrant, quand on fait ça avec un pays d'Afrique ou du Moyen-Orient, on est aussitôt taxé de "fachos"...
27/03/2025, 10:22
27/03/2025, 06:02
Il me semble que lorsqu'on parle de “désukrainiser” l'Ukraine on est pas loin d'une logique génocidaire.Après mon jugement est peut-être influencé par les massacres de Boutcha ou la déportation de dizaines de milliers d&ap(...)
26/03/2025, 20:47
J'aime beaucoup Céleste mais il était en effet d'une bêtise incommensurable que de faire telle tournée. Après, il ne faut pas se plaindre des conséquences, assez cohérentes avec les vives tensions géopolitiques actuelles.Apr&egr(...)
26/03/2025, 16:53
MorbidOM qui critique ( à juste titre ) les donneurs de leçons... mais tout en endossant lui aussi le rôle de donneur de leçons !!
26/03/2025, 14:33
La Russie organise un génocide ? Il faut faire attention aux mots qu'on écrit parfois.
26/03/2025, 13:42
Merci oui c'était bien eux. J'avais beaucoup aimé leur prestation sans donner suite, c'est l'occasion de se rattraper.@Buck Dancer : sur Reign of infinite je trouve également.
26/03/2025, 13:37
Pour une fois je soutiens complètement les festivals qui ont autre chose à faire que de se farcir ce genre de polémique. Ça n'a rien à voir avec exhumer des paroles volontairement provocantes écrites il y a 20 ans. Et puis on parle quand (...)
26/03/2025, 11:24