Grind, Grind, Grind comme le Gore,
Grind, Grind, Grind comme la mort.
Vous êtes-vous déjà demandé à quoi a pu ressembler le dernier cri de Claude François lorsqu’il a touché cette maudite applique ? Un cri perçant de belette ? Un grognement de plantigrade ? Une lamentation étouffée ? Nul ne saurait le dire, mais il n’est pas interdit de gloser ou même de fantasmer sur cet ultime son avant un décès que beaucoup jugent encore prématuré. Alors, imaginons un peu le foutoir dans cette salle de bains sentant le cochon grillé et l’électricité reine. Imaginons un peu le bordel de cette pièce humide résonnant encore des feulements de celui qui se proclamait « chanteur malheureux ». M’est d’avis que l’ambiance ne devait pas être à la fête à Rio, et qu’un groupe comme TRUCIDO aurait pu servir de porteur de bande-son pour carnage ménager.
TRUCIDO, c’est une caisse claire à rendre Lars Ulrich marteau. C’est un brouhaha à pousser Dan Lilker à imiter le bonobo. C’est une foi indéfectible en un Grind de tradition, joué à fond les ballons, et ne dépassant la minute que lorsque c’est nécessaire. Des hurlements glauques et gras, des riffs prétextes pour emballer la machine, un batteur ultra précis, une infrabasse que l’on n’entend guère, et une énergie en triphasé qui dresse les cheveux sur le pubis.
Fondé en 2021 à Dallas, ce quatuor de maboules (Eduardo Hoyos - basse, Bryan Fajardo - batterie, Irving Lopez - guitare et Alejandro Ramirez - chant) a dû profondément et pieusement écouter l’intégrale de NASUM avant de rentrer en studio pour graver ses propres pamphlets. Les similitudes entre les deux groupes sont nombreuses, même si le quatuor du Texas n’a pas l’imagination incroyable de feu Mieszko Talarczyk. Mais cette fuite en avant, cette constante ultraviolence, cette envie de rester fidèle aux préceptes les plus US du genre, font de cet A Collection of Self-Destruction un « album » (15 minutes, faut pas non plus pousser mémé) à écouter d’urgence, ne serait-ce que pour les quelques interventions d’Eduardo Hoyos, qui pourraient faire sourire Shane Embury.
Autrement dit, le meilleur Grind disponible sur le marché, superbement analogique, tendrement tragique, qui évidemment impose les breaks les plus Gore, les accélérations fumasses, et les figures de style en percussions sauvages. Le truc imparable parce que méchamment épais et construit (« Final Defecation », titre débile, mais morceau fameux), et qui représente la quintessence d’un style qui certes tourne en rond comme un derviche, mais continue de nous faire plaisir en exutoire extraordinaire d’une société merdique.
De là, one, two, three, four, les RAMONES du Grind, et TRUCIDO qui passe la ligne d’arrivée sans forcer, en citant BRUTAL TRUTH, INSECT WARFARE, et tutti quanti du moment qu’il y ait du chianti.
Comme j'ai dit à ta maman, tu lui diras en l'embrassant : mange ça dans ta gueule et ferme la bien, parce que tu n’es pas sur de voir demain. Quand on se douche, on ne tripote pas des fils dénudés surtout si l’on est dénudé.
Braaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaghhhh !!!!!!!
Titres de l’album :
01. Old World
02. Please Fuck Off
03. ConvenienceHumanity
04. Leaky Gut
05. Diving into War
06. Tokyo Grind
07. Hate Spreader
08. Fell Off
09. Preyed Upon
10. Cumbia Grind
11. Torcido
12. Ripping Arms Off
13. Final Defecation
14. Super Spreader
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