Projet annexe de Gabriele Gramaglia aka G.G, tête pensante de COSMIC PUTREFACTION, VERTEBRA ATLANTIS se concentre sur le Black Death le plus atonal, expérimental, et brutal possible. Accompagné dans son voyage transversal par R.R (batterie) et GS (guitare), Gabriele s’épanouit comme un multi-instrumentiste dans l’eau, s’adjugeant la guitare, le chant, les claviers et quelques parties de basse, en plus évidemment de son travail d’auteur/compositeur. Et croyez-moi quand je vous dis qu’il se passe beaucoup de choses dans la tête de ce musicien.
VERTEBRA ATLANTIS est l’autre perle dénichée par I, Voidhanger Records, et monté sur bague pour offrir au mois d’octobre, après BARING TEETH. D’ailleurs, les deux groupes partagent certains points de vue, leur principale différence résidant dans leur puissance de feu. Si celle de BARING TEETH est sans cesse contrôlée et même étouffée délibérément pour accentuer l’originalité du propos, chez VERTEBRA ATLANTIS, elle garde sa liberté, et explose même en plusieurs occurrence, comme pour mieux appuyer sur le caractère chaotique d’un deuxième album attendu comme le messie.
A Dialogue with the Eeriest Sublime est donc un nouveau cocktail, relevé, constitué d’éléments Black, Death, Progressif, Expérimental, Avant-gardiste, pour un goût extrêmement corsé qui reste en bouche longtemps après dégustation. Lustral Purge in Cerulean Bliss nous avait déjà plongés dans cet univers occulte et cosmique, mais ce nouveau chapitre de la saga risque fort de faire grand bruit dans les oreilles des fans d’une musique riche, dense, complexe, mais mélodique et emphatique. Ainsi, l’auteur n’a pas hésité à recourir à de nombreux arrangements de claviers qui confèrent à son œuvre une aura opératique assez prenante, en digne héritage d’une longue lignée italienne de compositeurs.
Pour mieux comprendre le sujet, deux options se présentent à vous. La première, qui consiste à écouter l’album in extenso, la seconde, qui préfère l’écoute d’un titre représentatif. Je ne saurais que trop vous conseiller de suivre la première voie, mais en cas de flemmardise aigue, le long et sinueux « Desperately Ablaze, From The Lowest Lair » vous contentera de sa progression intelligente et tragique, qui culmine dans un final théâtral et dramatique, avec force synthétiseurs et autres effets.
Mais en effet, il est recommandé pour respecter le travail de l’artiste d’envisager son travail logiquement, et globalement. Car ce second longue-durée suit une logique implacable, et observe un décrescendo assez troublant. Si la première partie privilégie un Death/Black pompier (dans le meilleur sens du terme), quelque part entre GORGUTS et EMPEROR, la fin de l’album réserve des surprises qui permettent d’envisager la chose sous un autre angle.
Ainsi, l’épilogue « A Dialogue With The Eeriest Sublime », nappé de guitare acoustique et d’arrangements synthétiques n’est pas si éloigné que ça d’un Folk Rock amplifié, une guitare électrique discrète se faisant une petite place dans les strates inférieures. Le chant se module aussi pour adopter une inflexion plus claire, et l’histoire prend alors tout son sens, une fois toutes pièces assemblées.
Et l’album prend alors une dimension fascinante, tel un film se déroulait sous nos yeux admiratifs. La créativité de Gabriele explose comme une évidence, et on comprend mieux pourquoi l’homme ne peut se contenter d’un seul projet pour exister pleinement. Titillant la corde sensible des amateurs d’Art-Rock sauvage et débridé, VERTEBRA ATLANTIS nous entraîne dans un monde étrange, aux reflets sombres, et nous plonge dans le marasme de l’inconnu, dès « Into Cerulean Blood I Bathe », à la basse rampante et bouclée.
Œuvre d’importance, qui saura se faire une bonne place dans les playlists de fin d’année, A Dialogue with the Eeriest Sublime est un dialogue entre un créateur et son propre infini, les possibilités du groupe italien semblant exponentielles et sans limite claire. Et sous cette épaisse couche de fard se cache une laideur sublime, entre la grimace mortuaire et le sourire figé de peur.
Pénétrez les arcanes de ce monde, mais prenez soin de regarder où vous mettez les pieds. Une chute est toujours possible, et celle-ci est fatale à tous les coups.
Titres de l’album:
01. Into Cerulean Blood I Bathe
02. Frostpalace Gloaming Respite
03. Drown In Aether, Sovereign Of Withered Ardor
04. Cupio Dissolvi
05. In Starlike Ancient Eyes
06. Desperately Ablaze, From The Lowest Lair
07. A Dialogue With The Eeriest Sublime
Tout à fait d'accord avec toi, Tourista. En même temps, on a appris qu'Ozzy ne chanterait pas tout le concert de Black Sabbath. Du coup, faut essayer de justifier l'achat d'un ticket à un prix honteux pour un pétard mouillé.
20/02/2025, 09:27
Tout est dit.Que ce soir devant 50 personnes dans une salle de quartier ou dans un festival Hirax et en particulier Katon assuré à l'américaine. Parfait.L'album précèdent reste terrible. A voir celui ci.
19/02/2025, 17:51
Hell Yeah!!! Voilà ce que j'appelle une bombe bien métallique.P.S: Il serait bien que ce site passe en mode sécurisé: https car certains navigateurs refusent son ouverture car il est considéré comme malveillant.
19/02/2025, 16:32
Pareil, vu au Motoc l'année dernière plus par curiosité qu'autre chose : et bah c'était excellent ! La passion qui transpire, la nostalgie d'une époque aussi et puis cette énergie !
17/02/2025, 21:39
Oui, Keton de Pena est une légende encore vivante avec son Thrash reprenant pas mal les codes du Heavy. Il y met cette ambiance jubilatoire en forte communion avec les fans (il a dû vous faire le coup du drapeau). Je l'ai vu deux fois il y a une dizaine d'années, c&a(...)
17/02/2025, 13:18
Vu pour la toute première fois en live l'été dernier.Il était grand temps pour moi au vu que j'adore ce groupe...Le concert était laaaaaargement au-dessus de ce que j'en attendais : Ambiance, prestation, joie communicative, ultra-res(...)
17/02/2025, 06:50
C'est un groupe assez ancien en fait, ils ont bien vingt ans de carrière derrière eux. Martin Mendez les a recrutés pour son propre groupe parallèle à Opeth, White Stones, car il est installée à Barcelone. Ils avaient commenc&eacut(...)
15/02/2025, 18:14
Âge oblige, j'ai connu à fond cette époque et elle était formidable. Evidemment, aujourd'hui, il y a internet mais le gros avantage du tape-trading, c'était que, par défaut, un tri s'effectuait, copie après copie (de K7). Aujourd(...)
14/02/2025, 05:50
AAAAh Benediction... Toujours un plaisir de les retrouver. Et en live c'est du bonheur (efficacité et bonne humeur!)
13/02/2025, 18:38
Dans son livre "Extremity Retained", Jason Netherton met en lumière l'importance énorme que ce phénomène a eu lieu dans la naissance de la scène. Tous les acteurs isolés dans leurs coins du monde échangeaient par ce moyen, et cela le(...)
12/02/2025, 01:30
Un bouquin est sorti là-dessus, "The Tape Dealer" de Dima Andreyuk ( fanzine Tough Riffs)...
10/02/2025, 15:31
Toute ma jeunesse.Mais franchement, je ne regrette pas cette période : Le nombre d'heures "perdues" à remplir des K7s et faire les pochettes bordel... ... ...
10/02/2025, 10:16
Um som genuíno e nostálgico.Eu olho para Um poema morto, com grande carisma, com a esperança de que a boa e velha desgraça dos anos 90 ainda respire. Abstract Existence, talvez, seja o &(...)
09/02/2025, 11:22