Si l'Espagne n'est pas le pays le plus répandu pour sa production de groupes de Melodic Doom Death Metal, il ne faut cependant pas l'occulter totalement car depuis 2003, EVADNE revient assez régulièrement avec des albums de fort belle tenue. The Shortest Way, le deuxième album du groupe, avait retenu l'oreille attentive de votre serviteur mais les nouvelles du groupe se faisant rare, j'avais fini par imaginer qu'il était mort dans l'anonymat. Et ce n'est pas la sortie du EP deux ans plus tard, en 2014, Dethroned Of Light, qui pouvait laisser présager une lumière plus intense en provenance de Valence, avec un nouveau titre ("Colossal" que l'on retrouve d'ailleurs sur ce nouvel album) et 3 ré-enregistrements d'anciens titres extraits de la démo et deux premiers albums, cela sentait les fonds de tiroir comme ultime au revoir.
Mais voilà, le genre pratiqué par les Espagnols demande du temps à mettre en place, à structurer, à composer avec un degré de finesse suffisant pour pouvoir sortir la tête de la masse. Alors, si au final on se dit que cet A Mother Named Death aurait très bien pu être un album d'OCTOBER TIDE, on reconnait surtout le goût de Solitude Productions, un Death Metal rampant très mélodique qui renvoie vers DRACONIAN, NOVEMBERS DOOM, DAYLIGHT DIES, SATURNUS et bien d'autres. Toutefois, des petits détails attirent l'oreille comme cette partie de basse sur "Scars That Bleed Again" et son ambiance qui renvoie aussi vers MY DYING BRIDE, ce chant clair sur "Adobe Of Distress" dont la ligne est immédiate mais finalement très addictive.
Il est évident que tout ici rappellera un autre groupe, un autre album tant tout est codifié et bien balisé mais on ne peut pas retirer à ce groupe ses capacités à faire bien ce dont on attend de lui, tout cela manque un peu de dynamisme, tout juste "Black Womb Of Light" en fin d'album et son blast tirant vers le Black Metal met un peu de peps dans tout cela, un riff un peu plus noir sur "Morningstar Song" qui contraste avec le chant clair plutôt réussi même si pas très original, mais pour le reste, c'est plutôt paisible, rampant dans une grisaille ambiante. A l'écoute de cet album, je ne peux m'empêcher de penser à MY LAMENT, un groupe Belge qui a récemment refait surface. C'est peut-être cette approche progressive et cette classe dans les parties de guitares leads qui m'évoquent cela car s'il y a bien un moment où la musique laisse une trace d'espoir c'est bien sur les leads de guitare qui rythment cet album.
A Mother Named Death retiendra donc l'attention des amateurs de douceurs sombres, celle qui rampent lentement dans le fond de votre crâne et qui vous accroche sans que vous ne compreniez réellement pourquoi. EVADNE ne bouge pas d'un iota mais réussi toutefois à rester constant dans la qualité des compositions et d'enregistrement. Car si, en 2012, c'est Dan Swanö qui s'était chargé du mix et du mastering, là c'est à Madrid que cela a été fait pour un résultat tout à fait adéquat à l'univers du groupe. Tout juste, regrettera-t-on le traitement un peu trop clean de la batterie qui manque d'attaque dans les frappes de caisse, par contre, le traitement des voix est plutôt réussi, de même que les guitares. Si cet album n'est pas une surprise c'est surtout pas une déception.
Track-listing :
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