« NOYDEM est un groupe de rock originaire de Paris fondé en 2011. Avec Julien au chant et à la guitare, Jules à la basse, Gia à la guitare et Joffrey à la batterie le style musical de NOYDEM est un rock terriblement moderne aux teintes d'électro.»
Voilà présentation qui ne met pas forcément l’eau à la bouche, mais qui ne survend pas non plus une nouvelle sensation surcotée par son agence de promo ou son label. Pourtant, les parisiens sont à même de vous en procurer, pas du genre cheap qu’on oublie dans la seconde, mais plutôt de celles qui s’insinuent sous votre derme assez discrètement, pour vous hérisser la peau de ses accents mélodiques et puissants. L’histoire ? Il n’y en a pas, ou elle est si simple qu’elle ne vaut même pas la peine d’être narrée. Juste quatre mecs (Julien Prouveze : chant/clavier/guitare, Gia Vcgr : guitare/chœurs, Jules Brosset : basse et Joffrey Hebert : batterie) qui depuis 2011 taillent leur route sur elle, et tentent de trouver leur identité via une démarche musicale sincère qui refuse les effets de manche et le sensationnalisme. Un premier EP, The Landing, en 2012, sans doute trop marqué par l’Electro et pas assez par le Rock, et puis ce second essai, A Time Will Come, qui semble leur promettre de plus beaux lendemains auprès d’un public très exigent. Ces temps qui viennent, que nous offrent-ils ? Une musique faussement simple, mais réellement riche, des chansons qui en sont, et qui ne sacrifient pas des couplets hâtivement troussés sur l’autel de refrains collégiaux mais stérilement bâclés, et surtout, une foi, et des arrangements discrets, mais palpables, qui enrichissent des compositions léchées, mais énergiques en diable.
Plus Rock donc le NOYDEM 2017 ? Certes, mais pas moins malin, et si la tendance radicalise le propos, et durcit le ton, elle ne fait pas sombrer le projet dans le Metalcore faisandé ou l’Alternatif pré mâché. Non, nous restons ici entre gens de bonne compagnie, qui ont su agrémenter des cloisons Pop de fondations Rock, couvrant le tout d’une toiture Electro aux ardoises fines, mais imperméables. Et surtout, qui ont pris la peine de tisser des canevas précis, s’entremêlant de motifs accrocheurs, histoire d’aboutir à des tissus de mélodies qu’on retient du lundi au vendredi, pour les hurler à tue-tête une fois arrivé au samedi. Des chansons qui paraissent légères de leurs rythmiques élastiques, mais dont les textes sont concernés par une époque qui ne laisse que peu d’espoir aux rêves à accrocher.
« Cet EP exprime le ressenti de personnes frappées d'ostracisme par la société actuelle. Le titre « Bring me Down » a, à titre d'exemple, pour sujet la radicalisation d'un adolescent, tandis que le titre « Welcome Home » se révèle plus être un message d'espoir envers des personnes se focalisant sur leurs problèmes et fermant les yeux sur les choses positives qu'ils possèdent ou les entourent. »
Les NOYDEM quant à eux ne ferment les yeux sur rien, et surtout pas leurs oreilles, qui se sont ouvertes à des choses plus exposées, et qui finalement, les ont convaincus de tenter le coup des cinq hits en forme de EP, ce qui permet à A Time Will Come de se poser en best-of d’une jeune carrière à peine entamée, alors même que le matériel proposé est uniquement inédit. Beau tour de force, et un gros quart d’heure de démonstration Pop-Rock alternative, s’articulant autour de riffs simples mais porteurs, d’un chant modulateur, et d’une rythmique souple mais efficace à toute heure. En témoigne le premier jet, « Welcome Home », qui de son format presque adapté pour l’Eurovision de trois minutes à peine dépassées, évoque le PAPA ROACH le plus primesautier, ou le MADINA LAKE le plus engagé. Binaire sautillant, guitare en traque de riffs sombres et de déliés aérés, pour un refrain qui explose d’une exubérance pas dupe d’une ère qui nous trompe de ses illusions caduques.
Le groupe joue, s’investit, et se permet quelques idées pas forcément novatrices, mais efficaces et ludiques, comme cette grosse basse qui roule mais n’amasse pas mousse en restant maousse, ou cette intro très Mansonienne de « Bring me Down », qui laisse soudainement place à un Boogie Electro pataud que les SOFT CELL auraient pu danser, collés à un ORGY plus câlin qu’à l’ordinaire en fin de soirée. On sait qu’un EP ne laisse qu’un temps imparti réduit, alors on a balayé les scories, pour ne laisser que les meilleures parties, celles qui nous poussent à rester, et à apprécier un « Stay » balayé de synthétisme purement eighties et d’un falsetto appuyé, tutoyant la Post Wave la plus éclatante, de celle qu’on retrouve sur les B.O des films de Nicolas Winding Refn, lorsque le héros aux yeux bleutés par les néons rentre chez lui sans regarder dans le rétro. Celui des NOYDEM leur permet de zieuter vers leur passé sans le renier, et « Your Other Self » de nous noyer dans des teintes veloutées, délavées par une guitare en carillon et des chœurs en coton, qui drapent la nuit d’émotion, sans pour autant nous éviter des cauchemars en décibels organisés. Il est certain que les rockeurs les plus durs auront du mal à avaler cette pilule un peu trop soft en bouche, mais lorsque le refrain surgit, il s’accompagne d’une distorsion certes discrète, mais apte à dynamiser une harmonie assez tenace en ouïe. Pas d’excès, pas de digression inutile, juste l’essentiel, et des titres qui ne dépassent que très rarement les quatre minutes, pour rester efficace. Même le final « A Place To Live » n’échappe pas à cette règle, et nous fait bondir d’un tempo prêt à rugir, et nous refait le coup des couplets fins sur refrain incendiaire, pour emballer l’affaire dans un packaging d’enfer.
Pas vraiment la sortie tape à l’œil, bien au contraire, malgré une pochette aux tonalités contrastées qui l’attirent, mais plutôt un EP qui prend le temps de s’installer dans votre inconscient, pour ne plus lâcher votre mémoire des heures durant. En faisant le choix d’un Rock moderne aux accents Electro dansants, les NOYDEM remportent leur pari, et se montrent à l’aise dans une époque qu’ils conchient de leurs textes lucides. De quoi danser et réfléchir, headbanguer et s’adoucir. Une friandise qu’on accepte en bouche et qui y fond, mais qui va plus loin que le simple plaisir éphémère bidon.
Titres de l'album:
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
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J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
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NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
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