Précautions d’usage à l’égard de ceux qui n’aiment pas lire une chronique qui ne leur est pas adressée :
Aux trois personnes étant toujours-là, je m’adresse. Laissez-moi vous introduire en tout mal tout déshonneur à cette bande de huns venant de Pittsburgh, Pennsylvanie, RITUAL MASS. Fondé je ne sais quand pour je ne sais quelle raison, ce quatuor de l’horreur (ND - basse/chant, PT - guitare, RM - guitare et DH - batterie) n’a qu’un seul but en tête, retrouver l’essence ignoble des premiers méfaits Death vraiment méchants, à transformer Slowly we Rot en gentille comptine pour petites filles en socquettes. Semblant prendre un malin plaisir à faire passer les séances de sadisme de DISEMBOWELMENT pour un quart d’heure américain de disco-mobile de campagne, ces ostrogoths de la technique nous offrent après une initiale démo éponyme ce premier EP, sorti à compte d’auteur en 2019, mais édité en tape par les furieux de Caligari Records. Grand bien leur en a pris, et j’imagine déjà la tête du gus lambda tendant à son pote une vieille cassette des années 80 un peu fatiguée pour qu’il lui recopie le truc. Pensant sans doute à un problème de tête de lecture ou à une stéréo défaillante, le pauvre bougre se grattera la tête pour essayer de déchiffrer les sons qu’il entendra, pensant certainement que la copie d’origine devait être beaucoup plus propre. Mais je le rassure céans, non, le son est voulu, crade au possible, mais qui permet quand même de distinguer les riffs. Plus sérieusement, RITUAL MASS est de ces groupes qui refusent de voir leur style de prédilection noyé dans les ambitions démesurées, et qui ne tolèrent le Death que brutal, massif, glauque, et sentant légèrement du caveau. Ici, vous êtes servi, le tout est à ce point diabolique qu’on peut s’y méprendre et le ranger dans la catégorie du Blackened Death, mais il n’en est rien, et ces quatre éructations sont bien du Death old-school pur jus, un peu IMMOLATION rural sur les bords, un peu MALEVOLENT CREATION pour les inadaptés de la société, un peu OBITUARY pour les psychopathes, mais réellement jouissif pour qui aime cette musique aux relents putrides et à l’ambiance mortifère.
Je l’avoue, j’ai apprécié l’écoute, même si le feedback automatique en début de morceau fait assez mal aux tympans. Mais entre une rythmique assez polyvalente et rustique, un chant aux infrabasses qui font trembler les pavillons, les riffs morbides et primaires, le tout est joliment décoré de cranes fantaisies, et même si les lignes de chant évoquent plus volontiers la régurgitation d’un chili après une overdose de bourbon bon marché, on se prend au jeu, et on se plante un os dans le nez pour faire plus couleur locale. Un truc qui réveille les pulsions les plus inavouables, qui évidemment colle un max d’écho sur le micro pour faire plus caverneux, et qui mélange avec flair les tendances américaine et suédoise de l’orée des années 90. De quoi faire croire aux fans de DISMEMBER que leur groupe fétiche a composé dans les faits Individual Thought Patterns, et que John Tardy a failli remplacer Midnight dans CRIMSON GLORY. Bourrin, graveleux, mais terriblement bon, ce premier EP des américains de RITUAL MASS est un concentré de violence pure et brute (« Seated At The Right Hand Of The Lord »), une accumulation de plans nauséeux, et surtout, l’émergence d’une nouvelle force malfaisante en provenance des Etats-Unis. Et en écoutant Abhorred in the Eyes of God, j’ai imaginé le gros Phil Anselmo, fin torché, au premier rang d’un festival quelconque, s’éclater comme une vieille folle en headbanguant tout son saoul. Après tout, on a l’imagination qu’on mérite.
Titres de l’album :
01. Grievous Sin
02. Seated At The Right Hand Of The Lord
03. Servant
04. Devoured
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