Libido en berne ? Troubles érectiles ? Manque de partenaires ? Dépression pénienne ? Essayez un peu le sexe tantrique, et votre bonne humeur turgescente devrait revenir au galop. Et si tant est que le procédé ne fonctionne pas, ne vous gênez pas pour avaler un bon viagra ou diffuser quelques gouttes d’aphrodisiaque dans le bon verre, vous devriez passer une bonne soirée de luxure et de liquides séminaux échangés.
Mais si malgré ces conseils, l’humeur est toujours maussade et le kiki tout mou, une autre solution s’offre à vous : le premier album des argentins de TANTRA, qui dispensent quelques astuces à l’usage des membres fatigués et autres muscles relâchés. Nous en venant de Tucumán, ce trio est plutôt discret sur le net, et ne dispose ni d’une date de naissance, ni d’un véritable site internet. Afrodisíaco est donc sa première réalisation, et la concrétisation d’une osmose entre trois musiciens, Juan Antonio Rodríguez (basse), Marcelo Cantero (batterie) et Nazareno Sanchez (guitare/chant), trois potes qui n’ont d’autre ambition que de vous faire headbanguer, sourire, et éventuellement…bander.
De ce côté-là, pas sûr que la méthode fonctionne. Avec son approche passéiste de Hard-Rock typiquement ibère, TANTRA joue le classicisme à outrance, charge léger avec des riffs purement Hard-Rock, alourdit un peu le ton de quelques emprunts au Heavy Metal des années 70, orne le tout de soli capables et simples, et emballe la marchandise sous une pochette gentiment racoleuse. Le son, typique d’une production qui se débrouille toute seule est assez performant, et suffisamment rugueux pour nous replonger dans les émotions eighties les plus puristes, tandis que l’attitude générale, assez collégiale, manque un peu de folie, mais respire la sympathie. Ce qui n’empêche pas le trio de proposer de bonnes chansons, parfois longues et lourdes comme ce « Hasta Acabar », au lick gluant et redondant, mais ces instincts plus virils sont rapidement contrebalancés par une émotion à fleur de peau, avec les arpèges délicats de « Desolación ».
Entre onanisme en solitaire et soirée romantique avec une jolie blonde (ou brune d’ailleurs), Afrodisíaco n’est pas le remède magique contre l’amour introuvable, ni la solution universelle pour se montrer performant toute la nuit, mais reste une bande son agréable pour une fin de journée en tête à tête, plus qu’en tête à queue. Loin du stupre dégoulinant des STEEL PANTHER et autres trublions sexuels à l‘organe de queue plus performant que celui de tête, TANTRA serait plutôt un représentant digne de l’école Hard argentine, qui si elle reste Hard musicalement, est plutôt soft conceptuellement.
Pur produit de son époque nostalgique, TANTRA se fait plaisir à jouer un Hard-Rock classique, mais terriblement efficace par intermittence. Toujours soutenues par des mélodies simples mais accrocheuses, les chansons passent et sonnent agréables en oreilles, et le classicisme de surface est vite éclipsé par l’énergie développée. Ainsi, difficile de résister au puissant mais modulé « Un Día Más », ou au clin d’œil salace très SCORPIONS/DOKKEN de « Ciberstripper ». Du Rock joué simplement, avec les tripes et la braguette, mais plus intelligent qu’il n’y parait au prime abord. Quelques facilités d’usage à connotation boogie fiévreux (« Fiebre de Rock 'n' Roll »), des tentatives moins évidentes et plus personnelles (« Aliadin », arpèges cristallins avant un gros coup de reins), et une sensation qui reste après écoute, et qui donne envie de sortir de chez soi pour faire de nouvelles rencontres, d’un soir ou d’une vie.
Un album simple, carré, vintage mais énergique, on ne demande rien de plus à un groupe comme TANTRA, et si Afrodisíaco ne vous garantit pas une nuit torride de plaisirs débridés, il vous offre quarante minutes de plaisir musical, ce qui n’est déjà pas si mal.
Titres de l’album:
01. Bienvenido al Show
02. Sólo Quiero...
03. Hasta Acabar
04. Desolación
05. Un Día Más
06. Ciberstripper
07. Fiebre de Rock 'n' Roll
08. El Fugitivo
09. Aliadin
10. Trágico Descubrimiento
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