Déniché au hasard de mes pérégrinations sur le Net, ce premier album des canadiens de THE DEAD CORPS m’a attiré dans ses filets visuels par sa superbe pochette. Un graphisme rappelant SODOM ou BOLT THROWER, une attitude guerrière, quelques allusions au Vietnam, et l’affaire fut faite, sans écouter la moindre note. Le premier problème rencontré fut celui de la recherche d’informations sur le groupe, qui ne dispose même pas d’une petite page officielle. Pas de line-up donc, pas d’historique, même si The Metal Archives précise que cet All Ears est un premier jet.
Après lecture de l‘abondant tracklisting, le doute commença à m’étreindre. Pas moins de seize morceaux pour presque une heure et dix minutes de musique, c’est largement trop pour un premier album de Thrash, et ce trop-plein est généralement révélateur d’une volonté solo de présenter un travail exhaustif. Alors, je ne peux que spéculer évidemment, mais je parierais ma collection « Price Killers » que THE DEAD CORPS n’est en fait qu’un THE DEAD CORP, avec un seul membre pour tirer toutes les ficelles.
Nonobstant ces interrogations légitimes, la musique offre largement de quoi se faire un avis précis sur la question. En se calant sur la ligne du parti Groove/Thrash des années 90, THE DEAD CORPS évite la redite de la nostalgie Bay-Area/Ruhr des années 80, mais tombe aussi dans le piège de la redondance mid assez rapidement, à tel point qu’on regarde l’horloge de son PC assez rapidement. Parvenu au troisième ou quatrième titre, on a déjà le sentiment que le métrage a déjà posé les bases de son intrigue, et présenté hâtivement ses personnages. En l’occurrence, quelques influences frappantes, entre METALLICA, PANTERA, CHANNEL ZERO, une guitare fluide qui distille des riffs convenus, un chant rauque assez difficilement supportable sur la durée, et une rythmique inamovible, qui tergiverse entre up-tempo nerveux et down-tempo pesant.
Heureusement, « Trails of Darkness » nous sort de notre torpeur de sa méchanceté Heavy, mais l’épisode est isolé, et ne représente qu’un aparté sympathique, puisque « Turn and Burn » revient rapidement dans les balises rassurantes DOWN/CORROSION OF CONFORMITY, avec en poil à gratter cette horrible double grosse caisse ultra compressée parfaitement agaçante. Les surprises sont donc rares, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes vu la quantité de titres, et si les intros sont toutes plus ou moins similaires, le corps du sujet l’est aussi, ce qui est déjà plus gênant.
De fait, autant vous armer de patience si vous souhaitez écouter l’album d’un trait, les variations et modulations étant denrée rare. Quelques inserts mélodiques comme « The Outdoor Room » sont plutôt bien sentis et bien placés, malheureusement, l’absence totale de variations de tempo, la linéarité du chant, la guitare qui aimerait bien être méchamment agressive mais qui tourne en rond comme un chat après sa queue, et ce parti-pris de thème unique font de ce premier album un coup d’épée dans l’eau. Ni véritablement Thrash ni totalement Groove, trop prudent et pas assez fou, All Ears n’ose que très rarement, alors que ses crises de folie sont parfois vraiment probantes (« High on Power »).
Tenant plus du reportage télé sur un conflit local quelconque qu’une tranche de vie morbide et traumatique à la Apocalypse Now, All Ears laissera les vôtres en sang, mais plus par plus par souffrance constante et longue que par violence effective. Assez c’est bien, moins c’est mieux, trop, c’est pire. Telle est la maxime que l’on peut adopter après avoir découvert THE DEAD CORPS.
Titres de l’album:
01. Call of the Wild
02. Die with Your Claws Red
03. Death Rattle
04. A Grave Price to Pay
05. Combat
06. Trails of Darkness
07. Turn and Burn
08. The Cat's Paw
09. The Outdoor Room
10. Auricular Devastation
11. High on Power
12. G.F.Y.
13. Get In , Get Out
14. Consumed No Longer
15. Skull Crusher
16. Thanks for Listening
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