Le War Metal est grandement jouissif, même si avouons-le, c'est un genre particulièrement usant. Usant dans le sens où parfois tu n'as qu'une envie en cours d'écoute c'est de presser la touche Stop de ton lecteur. Mais on y revient toujours au final. C'est que, derrière la furie du genre on y trouve notre compte, quelque chose de tapis dans l'ombre... Une sensation cathartique sans doute, un défouloir par procuration. Mieux vaut toujours ça que de sortir sur-armé dans la rue et buter des gens au hasard. Ah bon, y'en a qui le font ? Faudrait leur parler de War Metal alors...
Ce style, à la croisé du Black Metal le plus nihiliste et du Death le plus violent et cradingue, est aujourd'hui au cœur de cette chronique vous l'aurez compris. DIOCLETIAN, de Nouvelle-Zélande, nous balance en effet sa nouvelle sortie, comme un Romain balançait les restes d'un chrétien aux animaux sauvages affamés dans l'arène. Salement quoi. Je ne suis pas un spécialiste du groupe mais leur album précédent, Gesundrian, le seul que je connaisse vraiment, a beaucoup tourné chez moi (et le fait encore régulièrement). Sur Gesundrian le groupe proposait un War Metal, très... Death Metal. Sombre et rapide, sale et venimeux mais très orienté Death tout de même. Alors quand le premier extrait de ce Amongst the Flames of a Burning God est sorti, le morceau Repel The Attack pour être précis, j'en ai perdu ma mâchoire. "Merde, ils sont encore plus en colère qu'avant !". C'était donc possible...
En gros ils ont encore plus "Warisé" leur Metal. C'était déjà sanglant avant, mais comme je le disais plus haut, c'était assez orienté Death monolithique, lourd et barbare. Même au niveau du chant très profond auparavant. Là, sur cette nouvelle offrande aux dieux de la guerre, le chant se fait plus criard, ce qui fait perdre de l'épaisseur, mais fait clairement gagner en férocité ! La production elle aussi a évolué, du son plombé que n'aurait pas renié un suédois (vraiment énervé par contre) ou un INCANTATION sous speed, on passe à un son bien plus sale et primitif. En fait en découvrant les premières sorties du groupe en écrivant cette chronique, on peut parler d'un certain retour aux sources (le fameux !), mais avec une prod à la hauteur cette fois-ci. Alors malgré ces quelques évolutions (qui n'en seront pas pour ceux qui suivent les Néo-zelandais depuis les débuts), ou du moins un côté Death Metal moins prononcé, n'ayez crainte, le propos et les intentions n'ont, elles, pas changé d'un iota ! On fait toujours face à une déclaration de haine en règle à l'humanité, à la beauté et à la vie tout simplement...
La production est absolument parfaite pour le style, très ample et puissante. Mais malgré l'assaut barbare permanent, on distingue - et clairement - tous les instruments. Ce son de batterie en particulier, très naturel et organique, est excellent. D'ailleurs le son de caisse claire me rappelle un des plus grands noms du style... Tout comme les roulements de toms assez présents... Vous l'aurez devinés, on pense beaucoup à REVENGE sur ce nouvel album. La même furie ambiante, une production qui se rapproche des dernières sorties des maîtres canadiens aussi donc. Mais je dirais que la différence réside dans le côté plus "structuré" chez DIOCLETIAN, moins bordélique un peu. REVENGE ravage tout, les yeux fermés sans regarder où il tire, DIOCLETIAN lui le fait aussi, mais les yeux ouverts, en gros. Et à la fin, il contemple victorieux, la bave aux lèvres, les restes fumants de ses ennemis... Les néo-zélandais nous livrent en tout cas un des albums les plus sauvage et bestial de l'année avec ce Amongst the Flames of a Bvrning God.
Tracklist :
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15