NO AUTOTUNE used on the vocals and songs mixed and mastered in the way of old. No corporate factory BS preset mix settings.
La précision est ferme, mais a du sens. A notre époque, il devient difficile de faire la différence entre talent de musicien et prouesse technologique, il est donc de bon ton de mettre les choses au point dès le départ. Ceci étant dit, notre univers métallique est assez peu touché par ces facilités techniques, nos musiciens préférés ayant largement le niveau pour ne compter que sur eux-mêmes. Bon, à part en live sans doute. Parfois, des bandes tournent, et l’instrumental n’est qu’un back-up joué par un laptop planqué derrière les amplis. MÖTLEY CRÜE et quelques autres en savent quelque chose. Mais les canadiens de FAST TRAIN UNION n’ont pas encore la carrière de ces mastodontes, et restent donc raisonnables.
FAST TRAIN UNION est l’un de ces bar-bands qui écument les salles avec un répertoire personnel, et sans aucune aide extérieure. A l’heure de leur troisième album, ces sympathiques musiciens nous proposent donc un nouveau répertoire, assez égal à l’ancien, et toujours aussi frais et dispo. En point de mire, le Rock des années 70/80, joué comme tel, produit comme tel, et restitué sur album comme tel. Et si le ton général est électrique et énergique, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à quelques références plus modulées en découvrant le premier single « Darkness ».
En l’écoutant, je me suis mis à penser à ALAN PARSONS PROJECT reprenant du THIN LIZZY. Ou à du TOTO plus champêtre louchant sur le Hard-Rock de l’orée des eighties. Des parallèles plutôt flatteurs donc, mais qui sont amplement mérités. Car Analog Outliers est un petit bijou d’orfèvrerie vintage, à donner des chaleurs aux maîtres joailliers suédois qui pourraient tirer quelques leçons de ces quatorze chansons.
Oui, quatorze. La playlist est bombée, opulente, mais aussi d’une extrême qualité. Loin d’un amateurisme naïf, FAST TRAIN UNION est un quintet professionnel jusqu’au bout des ongles (Sean Potvin - chant, Al Fitzgerald & John Wetherilt - guitares/chœurs, Michael Wetherilt - basse/chœurs et Paul De Marinis - batterie), qui compose des chansons mélodiques, puissantes mais nuancées, nostalgiques mais actualisées. On se sent donc en terrain connu, d’autant que le son de l’album n’est pas si éloigné des débuts de BOSTON, de JOURNEY et autres mixeurs de riffs et d’harmonies.
Analog Outliers passe en revue toutes les images générées par une musique honnête, composée et enregistrée avec amour. On y trouve évidemment une bonne dose de mélodies, mais aussi des guitares dans le plus pur esprit sudiste et Melodic Rock, un chant sobre mais efficace, et une alternance de tempi qui permet de garder l’attention éveillée. Certains titres sonnent même comme des classiques inédits de l’époque 1979/1982, notamment « The Moment », alors que d’autres au contraire vont directement s’abreuver à la source 70’s, entre Blues Rock chaud et Hard-Rock de bal de promo (« Calling Your Name »). Suintant de feeling, cette musique est fascinante et attachante, car jouée avec le cœur et les tripes. Entre longues suites et coup rapides, FAST TRAIN UNION reste sur le ring et marque point sur poing, nous laissant souvent au tapis de son élégance et de son aisance. On citera pour l’exemple « Falling Down », plus excitant que les deux derniers albums de NIGHT FLIGHT ORCHESTRA, « When You’re Lonely » qui remet au goût du jour le ternaire seventies pour l’habiller 2024, et évidemment, d’autres exemples tout aussi probants puisque ce troisième album se paie le luxe d’être intense pendant plus d’une heure.
Analog Outliers est donc un parfait exemple d’équilibre entre inspiration personnelle et influences éternelles, quelque part entre la fougue australienne et la subtilité américaine (« Union », binaire incendiaire pour quinquagénaire bardé de fer), et de temps à autres, attisant la fournaise d’un Rock endiablé et surchauffé (« Stand », à la limite du Heavy, et même un pied dessus).
Fort en goût et tout sauf mou du genou, FAST TRAIN UNION bidouille les recettes du Blues-Rock, du Hard-Rock, de l’AOR et de l’Arena Rock pour servir un repas roboratif, aux nuances savoureuses, et au piment relevé. De l’entrée à la poire, le deal est plus qu’honnête, et nous propose même quelques digestifs forts en degrés (« Third Rail »). Intimiste, universel, plein d’empathie et distributeur d’énergie, Analog Outliers est un sacré moment de convivialité, que l’on partage entre passionnés. Entre Rock mélodique intemporel et patchwork ouvragé, ce troisième album dit de la maturité en fait grandement preuve, tout en gardant cette naïveté touchante des groupes qui jouent dans des salles modestes pour offrir du plaisir à leur public.
Analog Outliers en procure beaucoup. A tel point qu’on se surprend à le jouer plusieurs fois, par plaisir, avant même d’en parler. Et rien que d’en avoir parlé justement me donne envie de le réécouter. La magie du partage et de la sincérité. Le train a beau être rapide, il ne vous laisse pas sur le quai.
Et vous emmène pour le voyage d’une vie, là où vous le souhaitez.
Titres de l’album:
01. Darkness
02. No Illusions
03. Outliers
04. World Is Burning
05. The Moment
06. Calling Your Name
07. Intro / Falling Down
08. Falling Down
09. When You’re Lonely
10. Union
11. Stand
12. Closer To The Edge
13. Third Rail
14. It’s Not a Game
Alors, j'ai vu les prix et, effectivement, c'est triste de finir une carrière musicale emblématique sur un fistfucking de fan...
20/02/2025, 19:08
J'avoue tout !J'ai tenté avec un pote d'avoir des places le jour J...Quand on a effectivement vu le prix indécent du billet, v'là le froid quoi...Mais bon, lancé dans notre folie, on a tout de même tenté le coup...
20/02/2025, 18:52
Tout à fait d'accord avec toi, Tourista. En même temps, on a appris qu'Ozzy ne chanterait pas tout le concert de Black Sabbath. Du coup, faut essayer de justifier l'achat d'un ticket à un prix honteux pour un pétard mouillé.
20/02/2025, 09:27
Tout est dit.Que ce soir devant 50 personnes dans une salle de quartier ou dans un festival Hirax et en particulier Katon assuré à l'américaine. Parfait.L'album précèdent reste terrible. A voir celui ci.
19/02/2025, 17:51
Hell Yeah!!! Voilà ce que j'appelle une bombe bien métallique.P.S: Il serait bien que ce site passe en mode sécurisé: https car certains navigateurs refusent son ouverture car il est considéré comme malveillant.
19/02/2025, 16:32
Pareil, vu au Motoc l'année dernière plus par curiosité qu'autre chose : et bah c'était excellent ! La passion qui transpire, la nostalgie d'une époque aussi et puis cette énergie !
17/02/2025, 21:39
Oui, Keton de Pena est une légende encore vivante avec son Thrash reprenant pas mal les codes du Heavy. Il y met cette ambiance jubilatoire en forte communion avec les fans (il a dû vous faire le coup du drapeau). Je l'ai vu deux fois il y a une dizaine d'années, c&a(...)
17/02/2025, 13:18
Vu pour la toute première fois en live l'été dernier.Il était grand temps pour moi au vu que j'adore ce groupe...Le concert était laaaaaargement au-dessus de ce que j'en attendais : Ambiance, prestation, joie communicative, ultra-res(...)
17/02/2025, 06:50
C'est un groupe assez ancien en fait, ils ont bien vingt ans de carrière derrière eux. Martin Mendez les a recrutés pour son propre groupe parallèle à Opeth, White Stones, car il est installée à Barcelone. Ils avaient commenc&eacut(...)
15/02/2025, 18:14
Âge oblige, j'ai connu à fond cette époque et elle était formidable. Evidemment, aujourd'hui, il y a internet mais le gros avantage du tape-trading, c'était que, par défaut, un tri s'effectuait, copie après copie (de K7). Aujourd(...)
14/02/2025, 05:50
AAAAh Benediction... Toujours un plaisir de les retrouver. Et en live c'est du bonheur (efficacité et bonne humeur!)
13/02/2025, 18:38
Dans son livre "Extremity Retained", Jason Netherton met en lumière l'importance énorme que ce phénomène a eu lieu dans la naissance de la scène. Tous les acteurs isolés dans leurs coins du monde échangeaient par ce moyen, et cela le(...)
12/02/2025, 01:30