J’avais envie d’un truc gras et sale. Dans ces cas-là, je me dirige immédiatement sur mes plateformes de prédilection, si tant est que mes mails ne me réservent rien de concluant. Je parcours les entrées, jusqu’à tomber sur le truc qui empeste la sueur virtuelle à plein nez, et qui va assurément m’apporter ma dose de saleté quotidienne. Coup de chance, aujourd’hui le hasard des sorties me propose le nouvel album des espagnols de BARBARIAN SWORDS.
Dès lors, inutile d’aller plus loin.
Car pour qui connaît bien les barcelonais, la correspondance est évidente. Adeptes depuis plus d’une décennie d’une barbarie musicale sans aucun compromis, les lames barbares nous enchantent aujourd’hui d’un quatrième long qui fait honneur à ses trois grands frères. Et après avoir chanté la gloire des rats et des asticots, puis d’avoir osé un album baptisé Totemic Anal Turbofucker, les cinq malfaisants franchissent aujourd’hui un nouveau palier dans la grossièreté avec cet Anti-Dogma Megaforce, aussi vulgaire et graveleux qu’une blague de Bigard sur le plateau de C8.
Se réclamant d’un Black Metal primaire et glavioté, les cinq espagnols (Panzer – basse, Joe Beltza – batterie, Steamroller & Voice of Noise – guitares et Von Päx - chant) parviennent une fois de plus à faire monter l’intensité d’une gégène qu’on se prend directement dans les noix, la bave aux lèvres et la langue pendante.
Sorte de partie pas si fine et bien salace, ce nouvel album est un hymne hurlé à la gloire des anciens du Black Metal. Ceux qui ne pouvaient le concevoir que bestial et sans limites. Et à la manière d’un IMPALED NAZARENE reprenant le BATHORY de la période Viking, BARBARIAN SWORDS pourfend les intellectuels et autres esthètes musicaux trop pédants, pour mieux nous toucher en plein cœur.
Un cœur noir évidemment, comme le charbon qu’on dispose sur un barbecue.
La viande ? Un peu trop faite, délicieusement faisandée, coupée en gros morceaux, et destinée à être appréciée à peine saisie pour en deviner les nuances. Pas vraiment le genre de mets qu’on réserve à l’élite pendant une fête de CE, Anti-Dogma Megaforce est un gros pain dans la tronche, asséné par des brutes qui s’y connaissent en uppercuts qui laissent KO.
Dans un registre de Blackened Thrash de première bourre, ce quatrième chapitre se pose là. Non seulement les riffs sont des prétextes à la débauche, mais le chant en rajoute dans le genre lubrique, avec des yeux qui roulent et un imperméable qui a la fâcheuse tendance à s’ouvrir devant de pauvres femmes innocentes.
Ne le nions pas, Anti-Dogma Megaforce est un genre de dick pic non sollicitée qu’on reçoit dans sa messagerie comme une actrice porno le foutre sur son joli minois. Plaisir coupable blindé d’écho et de réverb’, l’écoute est intense, courte, mais terriblement prenante. On a le sentiment de s’égarer dans un enfer paillard encombré de naïades chaudes comme la braise, et de vieux salopards à la trique molle mais gluante. Les chairs se mélangent comme ces graves qui s’arrangent, et l’orgasme est multiple, puisque chaque morceau est une séance d’onanisme auditif.
Les images utilisées n’ont rien de vraiment académiques. Je concède l’emploi d’un vocabulaire peu catholique, mais ces cinq sagouins sont tout sauf des dévots coincés dans une abbaye. Non, leur conception du partage, de l’empathie et de l’abnégation s’arrête au moment où l’album est enregistré, et les sévices en découlant ne sont qu’un bonus inestimable.
Alors ne comptez pas trop sur eux pour demander un pardon quelconque.
Mais que j’aime cette fureur qui jamais ne faiblit. Que j’aime ces morceaux linéaires aux accélérations approximatives, et que j’aime ce chant dégueulé comme un mauvais vin un soir de beaujolais nouveau. Que j’aime ces blasphèmes….
Mais attendez, pourquoi aurais-je besoin de me justifier ??? Après-tout, ne sommes-nous pas entre gens mal élevés ?
Titres de l'album :
01. Massive Prehistoric Killing Machine
02. Lord Winter
03. Killer of all Hope
04. Immoral Ritualistic Abomination
05. Nuke Barcelona
06. A Mountain of Corpses
07. Glorious Deicide
08. Anti-Dogma Megaforce
09. A Thousand Impaled Heads
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