Quand il fait chaud, on a l’esprit qui divague, les pensées qui se perdent, la mine en sueur et le regard ailleurs. Alors, pour s’occuper sans trop transpirer, on prend son clavier, en espérant se manger une bonne mandale qui va nous redonner de l’allant. Et c’est exactement ce qui s’est passé pour moi cet après-midi, en glissant sur le premier album des mexicains enragés de DEMOLITION. La pochette m’a explosé à la tronche comme un pétard dans une bouse, et le boucan produit m’a ramoné les conduits plus efficacement qu’une pastille de javel dans l’oignon.
DEMOLITION, avec un nom pareil, qu’attendre d’autre qu’une boucherie estampillée Thrash, l’un des styles les plus en vogue en Amérique du sud ? Exactement, et c’est sous le sceau « Old-school Thrash » que ces marsouins envoient leur missive, pour qu’elle passe ses frontières et qu’elle touche l’Europe et le reste du monde. Combo encore frais, avec un seul EP à son actif, ce quatuor de Mexico City accuse pourtant dix ans d’existence, avec les changements de line-up que ça implique.
La formation 2024 est donc efficace, solide, expérimentée et intrépide. Dans un registre classique, Apocalypse Now s’apparente plus à un bombardement massif qu’à l’opéra sauvage et lyrique de Francis Ford Coppola, mais présente aussi une occupation du terrain très intéressante. En deux maux comme en sang, du Metal en fusion, en constante surchauffe, mais avec un radiateur qui tient la route.
La seule question qui reste à vous poser est la suivante : à quel point EXODUS vous manque-t-il ?
Car tout ici à de faux airs de Gary Holt très en colère, avec un chant qui est très proche des couinements de notre Zetro Souza préféré. Un lookalike très crédible, qui reprend les rythmiques de Tom Hunting en y ajoutant du flair à la double grosse caisse, et un son très gras. La sensation est donc très agréable et familière, puisque même les soli nous ramènent à la grande et belle époque du duo Holt/Hunolt.
En totale autoproduction, l’unité mexicaine donne une leçon de Thrash vintage à tous ceux qui pensent que battre vite et riffer saccadé suffit amplement. Ici, les ambiances sont travaillées, les passages Heavy méchamment alourdis, et les breaks rudement bien amenés. Avec cette petite pointe de Groove Metal qui fait la différence, et quelques allusions au SACRED REICH le plus teigneux, DEMOLITION fait le job à merveille, et nous entraîne dans les traumatismes d’une guerre qui pourrait bien être civile dans peu de temps.
Le répertoire est conséquent, les morceaux solides et durables, et si les idées se ressemblent dès le milieu de l’album, l’efficacité n’en pâtit pas et l’énergie reste intacte. Inutile donc d’espérer un coup de mou qui ne viendra jamais, ou un morceau trop bateau pour être honnête, le quatuor (Alex - basse/chant, Al ''Mario'' - batterie, Moisés Guevara XIII et AiseRevenge - guitares) file droit, et respecte son plan d’attaque. Un plan en dix étapes, qui prend en compte les forces ennemies, et qui détruit de façon à la fois épileptique et clinique, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes. Une détonation de l’ampleur de « Ratchild Killer » vous explique par boum + pam pourquoi toute tentative de fuite est impossible, puisque « Hematologhicphobia » couvre toutes les sorties avec un fusil mitrailleur bien graissé.
Alors, évidemment, tout n’est pas parfait. On a le sentiment que les riffs ont été décalqués puis reproduits presque à l’identique, mais la folie ambiante, et le panache d’un batteur pieuvre sauvent la bataille, bien que la batterie soit mixée beaucoup trop en avant, spécialement lorsque les toms s’enflamment et que la grosse caisse s’emballe. Mais c’est justement Al « Mario » qui sauve un titre comme « Apocalypse Now », pour le transformer en cri de guerre qui vous fait trembler les roubignoles à sec.
Syncopé sans être mosh, défiguré sans être moche, Apocalypse Now est un bon exemple de respect des codes de combat, même si les mouvements peuvent être facilement anticipés. Peut-être qu’un titre plus posé, ou au contraire plus affolé aurait permis de diluer l’inspiration et de temporiser pour recharger les barillets. Quelques samples viennent égayer le tableau, et le tout se montre finalement assez digeste. Mais une fois passée la surprise de départ et ce mimétisme troublant avec EXODUS, les réflexes deviennent un peu automatiques et empêchent de vraiment se concentrer sur l’objectif.
De quoi se défouler lorsque la température retombera, mais surtout, un futur massacre live avec des morceaux qui vont tout cramer.
Et c’est parfois tout ce qu’on demande.
Titres de l’album :
01. Intro
02. Fucking War
03. Demolish
04. Hematologhicphobia
05. Ratchild Killer
06. Apocalypse Now
07. Old School
08. Sea Of Blood
09. Firepower
10. El Hombre ha Caído
La voix, déjà pas assez mise en avant, manque de pêche.
Mention spéciale au batteur dont l'instrument semble prédominer sur tous les autres.
Pas emballé plus que ça.
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04/05/2025, 12:35
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04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
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Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
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