Come to Brazil !!!!
Cette accroche humoristique qui fleurit sur le Net depuis quelques mois m’a donné enfin matière à introduction idoine. Direction le Brésil ce matin, mais pas celui des cartes postales et autres images d’Epinal. Pas question ici de samba, de balle au pied ou de jeunes femmes en tenue aguicheuse, mais bien de Metal, et du solide, joué par des locaux avec une conviction ferme. On connait l’amour inconsidéré du pays pour le Metal le plus agressif, et même le plus nostalgique depuis des années, et les références lusophones font partie des plus sérieuses dans les entrées musicales amplifiées. Alors saluons l’émergence d’un nouveau trio, originaire de Bahia, qui ne rend pas hommage à Véronique Sanson, mais plutôt à OVERDOSE et autres références nationales. Mais plutôt qu’OVERDOSE, parlons plutôt de MEGADETH, puisque le premier album de ces jeunes musiciens fait directement référence à l’art de Mustaine pour taquiner le Heavy tout en syncopant Thrash.
L’analogie, évidente après quelques écoutes (flagrante même lorsqu’on tombe par hasard sur « So Mais uma Vez », qui semble issu de la fusion entre Rust in Peace et Youthanasia) n’est absolument pas gratuite, puisque les SINDROME K ont débuté leur carrière en tant que cover band du BIG 4, avec au menu de leur répertoire des reprises de METALLICA, SLAYER et…MEGADETH. Il était donc normal que l’agression californienne leur serve de base au moment de composer leurs propres morceaux, et cet Aqui se Paga sonne effectivement comme un bel hommage aux cadors américains du genre.
En totale autoproduction, ce premier long l’est, et titille les cinquante minutes sans faire d’effort. On y hume un parfum très rétro, du classicisme dans l’approche, et du traditionalisme dans les arrangements. Ce jeune trio (Pedro Hugo - batterie, Volfer Freire - guitare et Lula Souto - chant/basse) n’a donc pas fait le malin en prétendant bousculer l’ordre des choses mais a choisi le confort de l’extrême raisonnable des années 80 et 90, agrémentant son champ d’action initial de quelques autres clins d’œil fameux. A l’aise dans le Heavy/Thrash le plus fondamental, les brésiliens n’ont pas tremblé au moment d’injecter un peu de sang Groove dans leurs veines, ce qui permet à ce premier album de ne pas sonner trop figé ou daté. C’est ainsi que le déhanché de « Aqui Se Paga », title-track fameux penche du côté du PANTERA le plus modéré, grâce à un habile jeu de mélodies vocales, et une symbiose parfaite entre les riffs et la partie rythmique.
Autrement dit, un résultat tout à fait professionnel pour une formation qui commence tout juste à faire parler d’elle dans l’underground. Et si l’aventure démarre sous des auspices fiévreux et francs via le lapidaire « Sindrome K », elle ne tarde pas à dévier d’une trajectoire un peu trop prévisible pour s’aventurer plus loin dans les références. Le chant en portugais, très coulant, aide à fluidifier l’attaque, tandis que la performance de Volfer Freire est suffisamment notable pour porter le tout à bout de manche. On aime ces chœurs qui interviennent souvent sur les refrains, et cette ambiance générale assez festive dans la violence, s’éloignant ainsi des bestioles les plus diaboliques de la légende brésilienne. Soli inventifs et mélodiques, reprises parfaites, transitions travaillées, jeu très Lombardo de Pedro Hugo (ses fills ont visiblement été inspirés par Seasons in the Abyss, spécialement lorsque l’homme s’acharne sur sa caisse claire), chant subtilement hystérique de Lula Souto, on se sent immédiatement à l’aise et en terrain connu, mais pas trop, pour que l’auditeur soit quand même surpris de temps à autres. Véritables rois de la saccade à la chaîne, les brésiliens nous présentent donc une œuvre originale qui sait le rester quand il le faut, en faisant appel à des astuces terriblement nineties. Ainsi, l’entame sinueuse de « Amnesia Assassina » et ses percussions très tribales nous permet de nous replonger dans le PANTERA de l’âge d’or, sans toutefois négliger ces breaks lourds et harmoniques symptomatiques de MEGADETH.
A boire, à manger, à trinquer, à partager entre amis, cet Aqui se Paga est une véritable source de jouvence, et une fontaine de violence intelligente, qui ne coule pas dans le vide. Jamais avare d’un lick mémorisable, les trois compères savent nous séduire de leur talent, et si quelques titres semblent encore boucher les trous, le répertoire reste majoritairement solide et créatif dans la nostalgie. On appréciera si l’on garde une bonne bouche le radicalisme de « Granada », qui attaque de front, et la construction évolutive du pavé « For Eternity », qui sous couvert de calmer le jeu, aurait plutôt l’intention d’enflammer les débats de ses accélérations fulgurantes. Très capables lorsqu’il s’agit de développer des ambiances, les SINDROME K nous proposent donc un gigantesque melting-pot 80’s/90’s, abordent le sujet par son introduction la plus classique, avant de tenter des choses plus personnelles et faire montre d’un potentiel individuel et collectif notable.
On pourra à la rigueur déplorer l’absence d’un titre vraiment radical, qui placé en fin de parcours nous aurait laissés sur une impression de plénitude, mais « Sua Bandeira », en pénultième morsure fait tout à fait l’affaire. Alors, direction le Brésil, pour y headbanguer au son de ce premier album d’un groupe sympathique, et qui connait bien la chanson pour l’avoir chantée plus d‘un été.
Titres de l’album:
01. Sulla Strada Per Fatebenefratelli
02. Sindrome K
03. Prataria Sacra
04. So Mais uma Vez
05. Aqui Se Paga
06. Amnesia Assassina
07. Imersao
08. Voce Precisa Morrer
09. Granada
10. For Eternity
11. Sua Bandeira
12. Coragem
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