Deux précisions avant d’aller plus loin :
Le terme Canon Armstrong fut principalement utilisé pour désigner les puissants canons rayés à chargement par la culasse conçus par William Armstrong et construits en Angleterre à partir de 1855 par la Elswick Ordnance Company et le Royal Arsenal de Woolwich. (Amuse-toi en t’instruisant, merci Wiki)
ARMSTRONG GUN a subi nombre de changements de line-up, faisant passer la musique du groupe d’un Hard-Rock générique à un Heavy Metal très proche de la NWOBHM (ce sont les musiciens qui le disent, pas moi).
Ci-expliqué, plongeons nous dans le premier album des anglais d’ARMSTRONG GUN, créé il y a quelques années et qui sort enfin son premier éponyme en 2022. Un premier jet qui à la fougue des œuvres d’origine, l’envie des musiciens accrochés à leurs influences, et la naïveté de ceux qui pensent encore devenir le plus grand Rock act du monde. On ne peut reprocher à ce trio d’y croire, puisque sa musique, aussi simple et basique soit-elle est un genre de crossover entre les premiers groupes anglais de la nouvelle génération (TRESPASS, ANGEL WITCH, SAXON), et la vague Hard nostalgique suédoise de ces dix dernières années, soit un cocktail rétro haut en couleurs, qui cale en vitamines, et donne envie de taper du pied à un tétraplégique amorphe.
Dan Mortimer (basse/chant), Lewis Tocker (batterie/chant) et Cameron Smith (guitare), power-trio dans le fond et la forme, pour un trip qui nous entraîne sur la piste des années 1977/1981, un voyage parmi les morts revenus aux vivants, et surtout, une leçon de Rock qu’on pourrait apprendre dans les écoles de musique. De la simplicité, de la fermeté dans les riffs à la Keith Richards, mais aussi une incroyable fluidité héritée des groupes sudistes, pour un résultat qui ne révolutionnera pas l’industrie, mais qui permettra à ces trois-là de se faire les mains en concert, et pourquoi pas, sur la scène de grands festivals, leur musique s’y prêtant particulièrement.
Ne cherchez donc pas la complication, puisque ARMSTRONG GUN semble avoir trouvé sa formule, mélangeant dans une grosse marmite AC/DC, ROSE TATOO, les VINES, SAXON, mais aussi HAUNT, pour se construire un répertoire personnel, mais dégoulinant de sauce traditionnelle. On aime ce beat martelé mais pas imposé, on aime ce jeu de basse sobre qui rappelle Cliff Williams, ce mélange des voix assez bien amené, et évidemment, ces constructions simples, qui cachent en fait des ambitions déjà très claires : car si la première partie de l’album est sobre et concise, la seconde laisse place à des évolutions plus marquées, et une envie de prendre les chemins de traverse.
Rock, Blues, parfum de Country, de Southern Rock, il est difficile d’imaginer le groupe né à Horley, Angleterre, tant sa musique respire les grands espaces et le foin américains. Jusqu’à « Panzerchild », les débats se déroulent donc sans accroc, le power-trio parvenant à trouver des thèmes porteurs, mais à partir de « Alone in the Oaks », ça se complique un peu, et donne à ce premier album une épaisseur assez conséquente.
Le rythme se ralentit, l’atmosphère s’assombrit, et on sombre dans les affres d’un Heavy Blues subtilement cosmique et psychédélique, sans les délires sans fin des afficionados du Stoner et du Desert Rock teinté d’espace étoilé. Quatre morceaux successifs, plus gonflés, plus musclés, une reprise culottée du standard « Chain of Fools » de lady Franklin, en binaire boosté par des soli purement blues, beaucoup de nuances et de demi-teinte sur l’obscur « In These Trembling Hands », et un final à la REMAINS sur « Steamhammer » qu’AIRBOURNE aurait pu intégrer à sa setlist lors de ses débuts tonitruants.
Un disque donc fort intéressant, qui joue le naturel absolu, l’absence d’arrangements et le mépris de toute astuce de production. Un disque qu’on écoute pour se remémorer l’époque où le Rock se voulait encore débarrassé de tout oripeau, basé sur la complémentarité simple entre une guitare, une basse, une batterie et un micro. Du plaisir donc, une carrière qui démarre sur les chapeaux de roue, qui rappelle les cadors du genre, mais qui finalement, ne sonne pas si NWOBHM que ça. Pas de nostalgie cheap donc, juste un Rock joué Hard par un guitariste qui connaît son manche, et par un axe basse/batterie solide, et sans fioritures.
J’aime, et je recommande. Pas encore l’arme fatale pour faire plier l’ennemi sous les coups de canon, mais une puissance de feu non négligeable pour faire mal aux armées old-school un peu trop à découvert.
Titres de l'album :
01. Ravaged by Time
02. Still Alive & Kicking
03. Smart Kills
04. The Scraggard (Howlin')
05. Dark Dreaming
06. Panzerchild
07. Alone in the Oaks
08. Chain of Fools
09. In These Trembling Hands
10. Steamhammer
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