Aujourd’hui, nous sommes le 31 décembre 2023. Ce soir, les festivités battront leur plein, avec leur cortège de foie gras, de saumon, de coquilles Saint-Jacques, champagne, gigot, chapeaux pointus et turlututu. Très peu pour moi, je préfère rester au pâté bon marché et au soda, ce genre de raout de fin d’année m’ennuyant autant que des vœux présidentiels traduits en langue des signes.
Qui plus est, je ne vois pas pourquoi j’airai m’emmerder avec des invités subis, alors que j’ai sous la main un trio de potes prêts à foutre le bordel et transformer la Saint-Sylvestre en champ de bataille. Des punks dans le sens le moins noble du terme, et qui ont trouvé le plus parfait compromis entre VENOM, MAYHEM, WARFARE, GBH, NIGHTPRÖWLER et BEWITCHER. De fins connaisseurs donc, à la personnalité mal dégrossie et aux manières plus que douteuses.
Mais avec un savoir-faire éprouvé, qui depuis 2016 transforme une musique basique en épiphanie de violence crasse.
Les BLACK KNIFE sont des malotrus qui ne s’essuient pas les pieds en entrant chez vous. Des vilains qui jouent avec leurs remugles, et qui crachent dans le jardin des glaviots verdâtres, tout en manipulant grossièrement leurs instruments pour en tirer un boucan d’enfer, à rendre un Renaud sobre et fréquentable.
Malheureusement, il semblerait que ce troisième album de la bande soit son dernier. Le statut du groupe sur Metal Archives est passé de «active » à « split-up », et c’est bien dommage. Car cet ultime témoignage de leur hargne et de leur saleté mentale avait de quoi satisfaire les plus crades d’entre nous, de ceux qui n’aiment rien tant que tremper leurs tympans dans le fiel et le mazout.
Si vous connaissiez déjà ces trois trublions (Bast - basse, Mad Matt - batterie et Hellwulv - guitare/chant), vous connaissiez aussi leur talent pour faire reprendre à HELLHAMMER quelques standards de VENOM, en loucedé, pour accoucher de vignettes horrifiques dignes d’un épisode fameux de Creepshow. Plus proche des fumetti italiens que de la noble institution Hammer, les trois américains prenaient un malin plaisir à jouer vite, sursaturé, en hurlant des insanités grotesques au micro. Qui d’ailleurs doit être heureux de prendre sa retraite.
Mais avant d’enterrer le trio en petites pompes, autant savourer ce dernier témoignage de son art. Un art mal embouché, mais jouissif, sorte de pornographie pour les oreilles avec pénétration douloureuse, insertions diverses, et autres fist-listening sans lubrifiant. Une guitare à peu près aussi polie qu’un gosse mal éduqué, une basse grondante et à la limite de la rupture, et une batterie coincée entre sauvagerie et furie, pour une ambiance surchauffée, quelque part entre la Grèce au mois d’août et un studio réservé pour y filmer une partie fine entre échangistes libidineux.
Des ingrédients évidemment indispensables à tout bon Black Punk qui se respecte, mais qui sait aussi rendre hommage aux MISFITS, à BLACK SABBATH, à AMEBIX et autre DISCHARGE, sans donner l’air de faire les poches discrètement. Les nombreux splits auxquels le groupe a participé témoignent de leur volonté de partage et de confrontation, et Baby Eater Witch peut être envisagé comme le fruit des expériences passées de ces américains énervés, mais toujours sympathiques.
Avec une dizaine de morceaux se ressemblant comme des zombies coréens, une production brute et rêche, ce troisième et dernier album est un sacré au-revoir, puisqu’on n’envisage pas encore d’adieux définitifs. Comment se passer en effet de ces sales gosses capables de jouer leur Horror Metal comme du Psychobilly de l’enfer, loin des clichés faciles de la nouvelle génération.
A la manière d’un DEAD MOON passant du Garage Rock et des poubelles de l’Amérique à l’horreur cheap et graphique et au Rock boosté de Jack Daniels servi par Lemmy lui-même, BLACK KNIFE plante son couteau dans le dos avec puissance et sans regrets, alimentant de fait le bestiaire d’une faune Punk tiraillée entre anarchie et destruction systémique.
Il convient donc de savourer cet album comme si on devait mourir demain. Il est d’autant plus important qu’il est le troisième et dernier d’une lignée, et qu’il souligne le caractère farouche d’un groupe qui n’a jamais fait la moindre concession, ni bradé son talent naturel pour de la dentelle.
Alors, le foie gras et le champagne, vous pensez bien qu’ils s’en foutent comme de l’an 2000. Bière et Punk, comme le disaient nos bons LUDWIG, amplis à fond, pour une fête du tonnerre qui va bien faire chier les voisins. Quoique lorsqu’on habite près d’un cimetière, les voisins soient plutôt du genre imperturbable.
Titres de l’album:
01. Haunt Your Nightmares
02. Red Rotten Face
03. Baby Eater Witch
04. Screaming from the Depths of Hell
05. Killed by a Ghost
06. Evil Sex on Halloween
07. Curse of the Devil Bat
08. Snakebite Succubus
09. Heavy Metal Punx from Hell
10. Crawling Through Your Guts to See the Light
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