Nous sommes de retour – Back With a Bang! Comme nous ne sommes pas un groupe trop intellectuel, nous préférons trancher dans le vif. Notre mission ? Ramener le Rock dans les stades ! Nos fans seront récompensés par Kissin’ Dynamite de la façon la plus honnête : mature, directe et intense.
Avec une telle mise au point, mélange de sincérité et de naïveté adolescente, les allemands de KISSIN' DYNAMITE prennent les devants et assument leur statut d’icônes du Hard Rock chantant et mordant. Ceci étant constaté, avec déjà sept albums dans le gosier, il eut été terriblement vain d’attendre de leur part autre chose que cette musique directe, festive, et sans ambages. Après tout, Not the End of the Road ne s’est pas classé deuxième des charts spécialisés par hasard, gagnant des millions de vues tout à fait méritées. Encore fallait-il confirmer cette explosion par une gigantesque fête hédoniste capable de donner une érection à un clerc de notaire neurasthénique (ta mère).
Enregistré, produit et mixé par Hannes Braun au Südland Music studio, Back With A Bang est donc la huitième marche vers le paradis bétonnée par les allemands. Hannes Braun (chant), Ande Braun & Jim Müller (guitares), Steffen Haile (basse) et Sebastian Berg (batterie) nous débauchent donc de nouveau pour une virée sur les autoroutes allemandes, celles que KRAFTWERK a si bien chantées dans les années 70. Mais point de Krautrock ici, juste du Rock joué très amplifié, en invitation à se lâcher pour oublier les tracas du quotidien.
Le quintet n’a rien perdu de son flair pour composer des refrains anthémiques, qu’on reprend à mille gorges déployées. Sa musique est toujours aussi optimiste, souriante et exubérante, et c’est justement ce qu’on attend d’eux, rien de plus. Le nouveau répertoire est donc une fois encore orienté vers les radios et les stades, avec son lot de motifs catchy, de riffs flashy, et de stupre propre. A la manière d’un WIG WAM se prenant pour BON JOVI, KISSIN' DYNAMITE transforme les recettes de l’AOR pour lui faire épouser les contours d’un Hard n’Heavy musclé, avec en point de mire le chant sexy et allumeur de Hannes Braun.
Il est impossible de faire plus franc que cette pochette sobre. Un bâton de dynamité sur fond jaune, qui annonce une explosion du tonnerre. De Zeus évidemment, très en joie au moment d’entonner « Queen Of The Night », le genre de tube que les allemands pondent à la pelle quand toutes les feuilles mortes sont tombées. L’entrain dont font preuve les musiciens, cette énergie de tous les diables, ce côté positif qui ressort des compositions nous ramènent à l’heure fameuse des groupes les plus souriants, à une différence près : KISSIN' DYNAMITE joue très Heavy, dans le sens le plus HAREM SCAREM et PRETTY MAIDS du terme, et ne se compromet jamais dans la mièvrerie symptomatique des œillades énamourées les plus mielleuses.
Une intensité qui ne se dément pas malgré les années accumulées, et toujours cette envie d’en donner au public pour son argent. Loin des gimmicks les plus populistes, Back With A Bang se veut feu d’artifices pour grands enfants, qui s’émerveillent encore d’une belle bleue ou d’une belle rouge. Fête foraine pour gamins surdoués et déjà prêts à rocker, ce huitième pamphlet fait partie du haut du panier, celui dans lequel le groupe range ses costumes les plus chers, mais aussi celui d’une production qui recycle sans vraiment se questionner sur l’utilité de sa démarche.
« The Devil Is A Woman » résume les options, tout comme l’ouverture tonitruante de « Back With A Bang ». Son énorme, basses qui rebondissent sur les médiums, précision instrumentale pour manipulation de masse globale. La méthode est éprouvée depuis le premier album, et perfectionnée au fil des albums publiés. Et elle fonctionne toujours à plein régime, puisque le groupe a trouvé la formule du « all killer no filler », avec une succession de tubes impressionnante. Des allemands qui font la nique aux suédois et aux américains, voilà qui n’est pas banal, et pourtant, qui à part eux auraient pu composer un titre aussi addictif que « The Best Is Yet To Come », qui mixe Jami JAMISON et ECLIPSE.
Tournez le non-problème dans tous les sens, le résultat sera le même. KISSIN' DYNAMITE est inattaquable, invincible, quelle que soit l’arme de duel choisie. Avec quelques pointes d’émotion qui permettent de donner un côté humain à l’entreprise de démolition (« I Do It My Way » qui se lâche assez rapidement pour conquérir les internettes), Back With A Bang est un explosif artisanal à la portée industrielle, et l’assertion d’un talent inénarrable qui d’année en année nous maintient en haleine.
Alors que la plupart des acteurs de la scène connaissent toujours un coup de mou, KISSIN' DYNAMITE trace sans éviter les flaques de boue, et fait vrombir son moteur sans risquer la surchauffe. A la manière d’un TIGERTAILZ plongé dans les eaux fraîches de la Suède, Back With A Bang est un savant mélange de virilité et de sensibilité, et surtout, une démonstration sur du velours. Les diamants sont taillés, et brillent de mille feux (« More Is More », sans fioritures, « Iconic », chaloupé et moderne), l’étal réservé aux plus belles pièces, et l’humeur badine, entre stadium Rock et Pop électrifiée et propre (« Learn To Fly »).
Et puisqu’on connaît ce groupe par cœur, on avance sans peur. On sait d’avance que les arnaques ne sont pas le genre de la maison, et que le voyage va arriver sans encombre. Le groupe tient fermement la barre, et assume l’effort jusqu’à son terme, trouvant même un surplus de motivation sur les titres les plus syncopés et reluqués (« When The Lights Go Out »).
« Not A Wise Man », l’aveu est clair, et l’acoustique éclair, pour une dernière embrassade sous le gui à minuit. KISSIN' DYNAMITE ne perd dont pas sa pantoufle de vair, et reste la princesse que nous avons toujours connue, de jour comme de nuit. Avec cet album, le quintet éclaire le monde d’une lumière plus gaie, et nous fait oublier nos petits et gros problèmes. Exactement ce dont nous avions besoin.
Titres de l’album :
01. Back With A Bang
02. My Monster
03. Raise Your Glass
04. Queen Of The Night
05. The Devil Is A Woman
06. The Best Is Yet To Come
07. I Do It My Way
08. More Is More
09. Iconic
10. Learn To Fly
11. When The Lights Go Out
12. Not A Wise Man
Un report ? Je crois que j’y reviendrai l’an prochain mais deux jours afin de mieux profiter. J’en connais qui ont du moins apprécier le camping avec l’orage du dernier soir
16/05/2025, 06:52
Avec Massacra legacy, ça commence nettement à avoir plus de gueule ! Reste à voir la suite des annonces. Mais je crois que je vais plus préférer le Westill le mois suivant au même endroit cette année, déjà Elder et Wytch Hazel de confi(...)
13/05/2025, 07:48
Mea culpa....J'avais pas vu la news en première page - j'ai été directement te répondre.
12/05/2025, 14:33
S'il est du même acabit que le The Cthulhian Pulse: Call From The Dead City sorti en 2020, Mountains of Madness risque d'être un allday listening pour moi.J'ai hâte, bordel !
12/05/2025, 13:44
J'étais passé totalement à côté de cette petite pépite de Death Suédois!Vieux moutard que jamais!Puteraeon glisse de belles ambiances lovecraftiennes sur cet album et les arrangements apportent un plus à l'ensemble.
12/05/2025, 13:42
Necro est sympa, avec de bons passages groovy et d'autres où le groupe envoie du bois.Pas sûr de l'écouter durablement, d'autant plus que le prochain Puteraeon sort le 30 avril prochain.
12/05/2025, 13:40
Sentiment mitigé pour ma part Le chant de Johan Lindqvist n'atteint pas un pouïème de ce qu(...)
12/05/2025, 13:38
Au vu de la dernière vidéo-ITW en date du gonze sur ce site, pour ce qui est de "feu sacré", il a toujours l'air de l'avoir le mec.Je pars donc confiant.
08/05/2025, 09:17
@ MobidOM :oui, pas faux pour la "captation d'héritage" ! :-/ En même temps, s'il a encore le feu sacré et propose un truc pas trop moisi... De toute façon la critique sera sans pitié si le truc ne tient pas la(...)
07/05/2025, 11:52
Ah ce fameux BRUTAL TOUR avec Loudblast / MASSACRA / No Return et Crusher en 95 ! LA PUTAIN de bonne époque
07/05/2025, 11:04
@ Oliv : Montpellier étant une ville et une agglomération plus petite que Lyon, il n'y a véritablement de la place que pour deux petites salles orientées Rock-Metal-Punk-etc, à ce qui me semble après vingt-cinq ans d'observation. Au-delà,(...)
06/05/2025, 20:29
"Death To All", à chaque fois que je les ai vu ils avaient un line-up tout à fait légitime (dont une fois tous les musiciens qui ont joué sur "Human", à part Chuck bien sûr)Et puis la phrase "Chris Palengat pr(...)
06/05/2025, 20:28
Je ne vois pas beaucoup l'intérêt, et je ne comprends pas pourquoi ils n'ont pas attendu les trente ans de l'album l'an prochain. Ces dernières semaines je me retape les premiers, et ça reste un bonheur.
06/05/2025, 19:29
Vénérant ces albums et n'ayant jamais vu la vraie incarnation de Massacra, hors de question de louper ça (si ça passe à portée de paluche, pas à Pétaouchnok). Un peu comme un "Death To All"...
06/05/2025, 17:11