Pour vivre heureux, vivons caché.
C’est une maxime que j’ai faite mienne, et qui reste pleine de bon sens. C’est un bon moyen de se préserver du monde extérieur, de se protéger des avis péremptoires et souvent donnés sans demande, et d’évoluer en vase clos, pour rester imperméable à la violence omniprésente qui ronge les esprits jusqu’à les transformer en éponges.
Cette maxime, MROME l’a adoptée aussi, et s’en revendique sans ambages. Le groupe d’Andrychów assume clairement ses positions, précise qu’il ne tournera jamais et restera un projet de studio, et qu’il ne se livrera à aucune promotion via des photos stupides et autres accroches de réseaux sociaux. Tout ceci rappelle clairement l’optique de Quorthon et sa créature BATHORY, mais les deux univers, certes violents, ne partagent que cette obsession du contrôle en solitaire.
On pourrait croire le projet polonais relativement jeune, et pourtant, il est déjà responsable de trois longue-durée ayant trouvé un écho certain dans l’underground. Six ans après The Basement Sophisma et trois après Leech Ghetto, MROME revient donc avec un nouveau concept, simple, mais efficace : le conflit éthique et moral entre des conditions de vie imposées par la société et la nature fondamentale de l’homme. Vaste sujet qui nécessiterait des heures et des jours de débat, mais qui se réclame d’une actualité propice. En effet, les contraintes n’ont jamais été aussi nombreuses, et le comportement à adopter devient de plus en plus egocentrique et sauvage.
Barbaric Values pose donc les bases de la thématique, en huit morceaux, et cinquante minutes d’une musique qui fait vraiment du bien. Alors que la vague old-school étouffe de n’avoir pas su laisser la vague partir, les trois membres de MROME (Key V - chant/guitare, LV’s - chant/basse et P - batterie) se désintéressent de ce passé par trop encombrant, et regardent vers le présent, celui qu’on vit dans l’instant, pour finalement proposer un quatrième album d’importance, qui ne ménage ni ses efforts rythmiques, ni sa créativité groove. Pourtant, pas question de refourguer un groove Metal facile et opportuniste, puisque la musique des polonais est toujours aussi hermétique, entre Thrash efficace, Indus à la PRONG, et méchanceté à la FETISH 69.
Le superbe artwork d’Ataman Tolovy donne une indication très précise sur le contenu de ce nouveau chapitre d’une saga passionnante. Cette créature un tiers animal, un tiers robot et un tiers humain décrit avec acuité la société dans laquelle nous vivons, et qui impose à l’homme son progrès trop rapide, alors même que la nature humaine est de se rapprocher de l’animal lorsque les conditions deviennent critiques. Et pour s’adapter, ce graphisme a joué sur la robotisation d’une musique très froide, presque déshumanisée, dont l’impact est renforcé par un axe basse/batterie très soudé, et par une guitare aux riffs atonaux.
Digne de la nouvelle école de pensée allemande des années 90, Barbaric Values est une expérience sensorielle unique, presque progressive dans l’esprit, et qui se plaît à décrire son temps sans complaisance, avec un regard clinique et totalement objectif. On sent la rage sous-jacente dans les lignes vocales mais aussi l’absence d’avenir valable dans les évolutions mécaniques, réflexes automatiques d’un être humain confronté à des interdits qu’il ne peut plus supporter.
Difficile de décrire des titres qui prennent un malin plaisir à brouiller les pistes, à sonner agressif mais sinueux, et à compliquer tout en prônant la simplicité instrumentale. « Srebrne Szlaki », superbe de grandiloquence stérile, donne le la en milieu d’album, pour amorcer une descente aux enfers programmée depuis longtemps. On prend acte de ces constructions en équilibre très stable, et de cette concision qui donne à l’album des allures de bloc monolithique prophétique, annonciateur d’une fin des temps attendue de pied ferme.
Conchiant la facilité, reniant les enseignements trop usités par le passé, MROME tourne le dos à la vente d’occasion pour proposer du neuf, et mixer KILLING JOKE, TESSERACT, PRONG, DISHARMONIC ORCHESTRA, OOMPH, et nous proposer enfin de quoi étancher notre soif. On se rue donc sur des morceaux comme « Penis Fencing » à l’ambiance glauque et stressante, millimétrée par une guitare aux syncopes incroyablement précises, on savoure ces quelques arrangements électroniques de rave interdite (« Balance of Power »), et on se dit que si le MORGOTH de Feel Sorry for the Fanatic avait persisté dans cette voie, il aurait pu produire un disque de cette trempe.
Un album de Thrash original est rare. Et vous n’avez même pas besoin de sortir de votre tanière pour l’apprécier, il vous est livré à domicile.
Pour vivre heureux, vivons thrashé.
Titres de l’album :
01. Heart of Hearts
02. Inviting Birds
03. Vexierkasten
04. Mama
05. Srebrne Szlaki
06. Penis Fencing
07. Balance of Power
08. The Torun Horse
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