DEMONS DREAM is a five man strong Heavy Metal Band with passion for 80s Metal
Ah ? Que voilà un postulat des plus intéressants…En même temps, avec des influences assumées comme IRON MAIDEN, JUDAS PRIEST, SAXON, ACCEPT, U.D.O., difficile de se tromper sur les intentions d’un quintette qui les affiche presque comme un dossard ANGEL WITCH sur une veste en jean…Mais la mode est cyclique, nous le savons tous, et inutile de se lancer dans une entreprise de recensement des combos actuels se plongeant dans la passion d’un passé que rien ne semble pouvoir enterrer. La passion ne se discutant pas, autant apprécier ou occulter, puisque ce sont les deux seules solutions qui se présentent à nous. Ainsi, ces cinq musiciens aussi attachants que velus se réclament donc d’une nostalgie parfaitement en phase avec son époque qui semble avoir beaucoup de mal à se tourner vers l’avenir sans se retourner sur son passé. Quintette originaire d’Heidenheim (Marius - chant, Kai & Gyros - guitares, Kiko - basse et Marc Kiko - batterie), DEMONS DREAM ne prétend pas révolutionner le petit monde du Heavy Metal de papa, mais bien d’en faire perdurer l’esprit, en se concentrant sur son aspect le plus européen, celui-là même qui il y a plus de trente ans définissait les contours de la violence musicale mélodique à grands coups de rythmiques hargneuses, de lignes de chant lyriques, et de soli héroïques. Et à ce petit jeu des sept familles consanguines, les cousins germains s’en tirent plutôt bien, même si leur Metal sent quand même un peu le réchauffé au micro-ondes.
Pas grand-chose à raconter au sujet de ces chevaliers en armure de badges, si ce n’est qu’ils nous ont déjà offert une première démo en 2016, Nuclear Attack, dont on retrouve deux segments sur ce premier longue-durée, « Live Hard, Die Free » et « Restless Dead ». En tant que premier chapitre officiel d’une histoire naissante, Battle Cry fleure bon la NWOBHM, plus que les jets de limaille de la sidérurgie allemande tournant à plein régime dans les 80’s, et privilégie les harmonies en tierce à la MAIDEN et les premiers émois de la vague anglaise, qui en envoyant au front ses plus fidèles guerriers nous avait fait entrer de plein pied dans une décade qui allait révolutionner le Heavy Metal, avant de le faire méchamment stagner. On sent que nos amis allemands ont relativement bien disséqué les discographies des ténors de l’époque, les TRESSPASS, SAMSON, mais aussi celles plus échevelées des combattants Power de 84/85, même si quelques harmonies un peu Folk sur les bords viennent égayer leurs démonstrations de puissance qui finalement, restent dans des limites raisonnables. Pas de débordements ici, mais pas de niaiserie pour autant, et on croirait parfois entendre une forme embryonnaire de Metal à la brésilienne, un peu comme si les parents d’ANGRA mettaient au point l’éducation de leur future progéniture en se servant des grimoires rédigés par les MANILLA ROAD et autres MANOWAR.
Aussi progressif que percutant, ce premier album fait donc la part belle aux riffs francs, aux harmonies vocales et aux chœurs fédérateurs, sans se demander si cette technique n’a pas montré ses limites depuis longtemps. Mais en se plaçant délibérément à cheval entre Heavy mélodique et Power épique, les DEMONS DREAM prennent des risques qui s’avèrent payants, puisqu’on cède assez vite face au charme de compositions aussi épiques que directes, à l’image de ce « Battle Cry », qui cite OMEN en adaptant ses psaumes, et en les travestissant de pulsions ambitieuses à la MAIDEN des deux premiers LP avec Paul. Le chant de Marius est d’ailleurs assez typique de cette époque charnière, un peu chevrotant sur les bords, mais qui a les capacités de chatouiller des notes assez hautes histoire d’accentuer le caractère dramatique de morceaux qui ressemblent parfois à des chansons de geste. On peut se montrer réfractaire à cette alternance entre timbre nasillard et cris de rossignol en pleine saison des amours, mais il est toutefois plus difficile de faire la fine bouche en dégustant des riffs francs du collier comme ceux qui propulsent « Speed Attack » dans la galaxie HELLOWEEN/HEAVEN’S GATE. C’est certes à peu près aussi original qu’un LP de covers de MAIDEN interprété par un groupe d’outre-Rhin, mais la vague old-school étant ce qu’elle est, autant en accepter les règles les plus élémentaires pour se concentrer sur un revival qui a quand même un minimum de gueule.
Breaks, contretemps, soudaines embardées volontaires, pour un Heavy qui ne joue pas les faux semblants, et qui s’emballe de temps en temps pour accélérer le rythme, et qui dans ces moments-là se montre performant (« Restless Dead »). Beaucoup se diront que tout ceci est un peu trop passéiste pour être honnête et passeront leur chemin en arguant du fait que la vague suédoise se montre beaucoup plus crédible dans ce rôle, mais même les plus réfractaires sauront admettre le potentiel tubesque d’une entame comme « Hellrider » qui aurait pu en son temps être composé par un JUDAS PRIEST toujours aussi inoxydable. D’autant plus que loin de se montrer bas du front et (trop) fasciné par des ficelles éculées, le quintette sait aussi trousser des moments d’émotion sur fond de quête épique au pays des guitares effilées, en terminant son album sur un morceau évolutif. Reprenant à son compte les recettes développées sur les titres précédents pour les pousser à leur paroxysme, « World At War » se propose donc de synthétiser trois années de développement du Heavy Metal pour en étaler sa version, toujours aussi concernée par des entremêlements de voix collégiaux et de motifs de guitare bien costauds. Dès lors, pas la peine d’arguer du fait que tout ceci est une entreprise limitée au départ, puisque les musiciens en sont parfaitement conscients, et ne cherchent qu’à nous faire plaisir en se faisant plaisir, tâche dont ils s’acquittent à merveille. Doté qui plus un d’un son presque d’époque, Battle Cry remplit donc sa tâche et nous ramène quelques décennies en arrière, lorsque l’acier des guitares était trempé, et que les artifices de production n’avaient pas encore remplacé la rudesse du ton. Pas de quoi renier ses premiers SAXON, mais de quoi alterner avec quelques chansons relativement bien troussées.
Titres de l'album:
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09