Nouvelle salve de sorties Frontiers, et commençons la découverte par un nouveau projet, de ceux que Serafino aime chapeauter de sa tour d’ivoire italienne. Before The Sun Sets est en effet un premier album pour un nouveau groupe, CITY OF LIGHTS, basé en Angleterre, mais utilisant les talents de musiciens internationaux. Créé par Neil Austin, guitariste/compositeur émergent de la scène Hard mélodique européenne, qui avait en stock un lot de chansons clairement inspirées par l’atmosphère mélodique des années 80.
Inspired by the classic AOR/melodic rock bands of the 80’s and the new wave of European melodic rock bands from the 00’s
Voilà la courte bio rédigée par Neil sur sa page Facebook, et autant dire que cela suffit amplement pour appréhender ce premier album qui utilise toutes les ficelles du genre depuis sa création, s’inscrivant de fait totalement dans la politique artistique du label transalpin. Mais si les techniques d’enregistrement et de production modernes permettent aujourd’hui de composer et d’enregistrer un album seul, Neil n’en a pas pour autant joué la carte du solo. L’anglais n’a d’ailleurs pas hésité à réunir autour de lui la crème des pointures du Rock mélodique actuel, en confiant d’abord le micro à la révélation grecque Manos Fatsis (ODYSSEY DESPERADO, HIDEAWAY). Chanteur volubile, à la voix pure et versatile, Manos s’est donc immergé dans l’univers de l’anglais, et autant admettre que le costume taillé par Austin lui va à merveille.
Ajoutez à ce duo plein de talent une section rythmique d’anthologie, formée par Robin Eriksson (basse/chœurs) et Mats Eriksson (batterie), des fantastiques DEGREED, et vous obtenez un quatuor A-list capable de gravir les montagnes mélodiques les plus escarpées. Et comme si cette alchimie de maîtres n’était pas suffisante pour convaincre, une impressionnante liste de guests venus taper le solo augmente la plus-value, avec des participations de fines gâchettes comme celles de Nathan Doyle, Daniel Johansson (DEGREED), Christoffer Borg (TASTE/ex-ART NATION), et Mike Kyriakou.
Casting impressionnant, absence de l’omnipotent et omniprésent Del Vecchio, voilà qui a de quoi intriguer les fans, et inévitablement, cette affaire sent un parfum différent, très européen et anglais, qui n’est pas sans rappeler les brillants SHY ou même MAGNUM lorsque l’ambiance se tamise.
L’ossature est classique, le jeu brillant, les intervenants au-dessus de tout soupçon, et le résultat est donc magnifique, avec en point d’orgue une batterie de mélodies à faire se pâmer les américains et les suédois. Et dès l’introduction énergique de « Racing On The Redline », le but est atteint, et l’enthousiasme total. Fond sonore de motos en pleine bourre, entame rythmique grondante, claviers dramatiques, pour un up-tempo qui donne des fourmis dans le pot et qui nous ramène aux explosions de fuel du SAXON de « Motorcycle Man ». Un SAXON évidemment beaucoup plus mélodique et adapté aux exigences US, mais entre cette puissance héritée de la NWOBHM et ces envolées mélodiques soulignées de chœurs persistants, l’adhésion est immédiate.
Passage en revue du cahier des charges pour certains, flair sincère et panache haut de gamme pour les autres, CITY OF LIGHTS éclaire nos tympans comme les néons le Los Angeles dans les années 80, et l’équilibre entre l‘agressivité et la souplesse est à ce pont remarquable qu’on se croirait presque sur une autoroute dessinée pour l’occasion, nous menant de la terre au paradis AOR (« Heart's On Fire »). Si la partie composition a été entièrement prise en charge par Neil, c’est bien le travail collectif qui enflamme ce premier album, que l’on espère le premier d’une longue série. Ce feeling très anglais pour transposer un langage nord-américain des années 80 est décidément irrésistible (« Emily », que JOURNEY aurait pu faire sienne sur Raised on Radio), et les titres s’enchaînent comme dans un rêve éveillé, alternant les humeurs et la douceur, la hargne et la raideur, et avec une section rythmique de la trempe de celle constituée de deux DEGREED, la pilule passe d’autant mieux que les claviers savent s’imposer quand il le faut pour accentuer le dramatisme de guitares énamourées (« Heat Of The Night »).
Classique et classieux, Before The Sun Sets est un crépuscule romantique en compagnie d’une femme d’une vie, à contempler l’avenir les yeux dans le ciel. L’acoustique sait se faire une jolie place dans le tableau permettant des soli de toute beauté (« Dying Light »), mais Neil a retenu les bonnes leçons de ses confrères suédois, et ne se laisse pas déborder par l’émotion, revenant systématiquement dans le giron d’un KING KOBRA ou d’un ECLIPSE pour laisser valoir ses droits aux décibels (« Give Me Back My Heart », le gros hit de l’album, indéniablement).
Pas de réelle surprise, sinon cette qualité constante, un chanteur au sommet de son art, un compositeur plein d’idées, et une osmose générale qui fait plaisir à entendre. Nous sommes donc loin des projets calibrés par Del Vecchio, et cet album fait franchement plaisir à entendre, entre balancement Hard (« Snake Eyes ») et concessions radiophoniques sensibles (« Midnight Club »).
Un sans-faute impressionnant, qui se termine même à l’aube, juste avant que le soleil ne se lève. « Before The Sun Sets », synthèse admirable des arguments énoncés précédemment nous laisse sur une note délicatement nostalgique, mais une vraie sensation de bien-être. Feel good album de ce premier semestre, Before The Sun Sets est une autre façon de regarder le soleil couchant, et de recycler les formules AOR de ces quarante dernières années.
Titres de l’album:
01. Racing On The Redline
02. Heart's On Fire
03. Emily
04. Heat Of The Night
05. Dying Light
06. Give Me Back My Heart
07. Put Your Heart On The Line
08. Snake Eyes
09. Joanna
10. Midnight Club
11. How To Love
12. Before The Sun Sets
@ MobidOM :oui, pas faux pour la "captation d'héritage" ! :-/ En même temps, s'il a encore le feu sacré et propose un truc pas trop moisi... De toute façon la critique sera sans pitié si le truc ne tient pas la(...)
07/05/2025, 11:52
Ah ce fameux BRUTAL TOUR avec Loudblast / MASSACRA / No Return et Crusher en 95 ! LA PUTAIN de bonne époque
07/05/2025, 11:04
@ Oliv : Montpellier étant une ville et une agglomération plus petite que Lyon, il n'y a véritablement de la place que pour deux petites salles orientées Rock-Metal-Punk-etc, à ce qui me semble après vingt-cinq ans d'observation. Au-delà,(...)
06/05/2025, 20:29
"Death To All", à chaque fois que je les ai vu ils avaient un line-up tout à fait légitime (dont une fois tous les musiciens qui ont joué sur "Human", à part Chuck bien sûr)Et puis la phrase "Chris Palengat pr(...)
06/05/2025, 20:28
Je ne vois pas beaucoup l'intérêt, et je ne comprends pas pourquoi ils n'ont pas attendu les trente ans de l'album l'an prochain. Ces dernières semaines je me retape les premiers, et ça reste un bonheur.
06/05/2025, 19:29
Vénérant ces albums et n'ayant jamais vu la vraie incarnation de Massacra, hors de question de louper ça (si ça passe à portée de paluche, pas à Pétaouchnok). Un peu comme un "Death To All"...
06/05/2025, 17:11
Ils sont juste trop faux-cul pour assumer le statut de tribute band, voilà tout.
06/05/2025, 16:15
Si je comprends bien il n'y a qu'un seul membre d'origine ? et évidemment que c'est un tribute band, comment l'appeler autrement. à ce point autant commencer un nouveau groupe avec un clin d'oeil, pour affirmer une certaine continuité. Faut assum(...)
06/05/2025, 05:51
Perso, je suis plutôt preneur ! Reste plus qu'à espérer que ce soit à la hauteur de mes attentes !(Faut bien avouer que même si je suis fan de l'album Sick, mon préféré reste Enjoy the Violence ! Quelle tuerie absol(...)
05/05/2025, 23:34
J'ai eu la chance de les voir il y quelques semaines dans une salle stéphanoise chauffée à blanc et je peux vous dire qu'on va entendre parler de ces garagnats dans le monde entier !!!! Du grand art .
05/05/2025, 18:16
Après j'ai 50 balais et je ne vais plus trop a des concerts ou festival et pourtant j'ai le sylak a 10 minutes de chez moi mais ce n'est plus ma tasse de thé et désintéressé de la scène actuelle et l'ambiance qui ne me correspond(...)
04/05/2025, 12:35
C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
04/05/2025, 09:55
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36