Un peu de Thrash au kilomètre, comme la vague old-school sait en proposer depuis quinze ans ? D’accord, alors traitons du cas de ce nouvel EP de SOVEREIGN DARKNESS, qui n’est autre que le vecteur d’expression de
Devon McClain, musicien originaire de Wichita Falls, Texas, et qui nous offre en cette fin d’année ses réflexions sur le crossover Death/Thrash via six nouveaux morceaux dont une intro.
Déjà auteur d’un Eternal Nightmare qui n’avait pas totalement les armes pour lutter contre son homonyme accouché par VIO-LENCE, SOVEREIGN DARKNESS continue sa route, quelque part entre le DEATH des années 90 et un ATHEIST beaucoup plus humble. Nous parlons donc d’un Thrash subtilement technique, renforcé d’impulsions Death manifestes, le tout baignant dans un climat assez oppressant.
Plus intéressant qu’il n’y paraissait de prime abord, Birth of The Phoenix permet donc au concept de renaître de ses cendres, et d’emprunter un chemin moins prévisible que la plupart de ses concurrents directs. Toujours aussi à l’aise en tant que chef d’orchestre solitaire, Devon McClain prouve qu’il n’a besoin de personne pour donner corps à sa vision musicale et artistique, et un titre comme « Forging Superiority » saura séduire les fans du Schuldiner de l’époque Individual Thought Patterns, qui ne rechignent pas à un peu de simplicité instrumentale. D’ailleurs, le timbre de la voix de Devon est assez proche de celui du Chuck des dernières années, sec, écorché, et menaçant, ce qui ne fait que renforcer l’analogie.
En tant que projet solo d’un musicien isolé, Birth of The Phoenix est un excellent travail, qui peut même facilement passer pour un effort de groupe. Maître dans l’art du bon riff qui tombe pile au bon moment, de la déviation mélodique à la MEGADETH, et de l’accélération fatale, Devon McClain fait montre d’un gros potentiel technique et artistique, et nous offre autre chose qu’une simple redite de chef d’œuvre paru il y a trente ou quarante ans.
Heavy Death Thrash.
La formule semble à l’emporte-pièce, mais convient très bien à cet EP. Devon multiplie les ambiances, varie les atmosphères, et se frotte même à un Death lourd mais mélodique sur le miraculeux « Never To Be Seen », qu’on aurait aimé rallongé de quelques minutes. Profitant d’une bonne production, claire et nette, Birth of The Phoenix déploie ses ailes pour survoler les enfers Thrash, ce Thrash qui dégénérait dans les nineties pour se montrer plus brutal et disons-le, plus « floridien ».
En un peu plus de vingt minutes, SOVEREIGN DARKNESS nous séduit en nous prenant par surprise, et déroule le tapis rouge de la créativité pour ne pas se noyer dans les eaux vintage usées. On prend acte du nombre conséquent de riffs pertinents, de cassures rythmiques dynamisant l’ensemble, et de soli très capables. Jouant parfois avec la vitesse comme un PROTECTOR ou un SADUS (« Til' Death Do Us Part »), Devon sait comment agencer ses morceaux pour qu’ils se montrent persuasifs, ne rechignant jamais à plaquer une mélodie amère sur une thématique guerrière.
Et alors qu’on pensait bouffer du Thrash/Death anonyme comme une lettre de corbeau, on se retrouve face à une œuvre ambitieuse, et qui laisse présager d’un futur deuxième album fasciné et fascinant. Impeccable, costaud, a agrémenté de quelques samples fantaisie, Birth of The Phoenix est un joli cadeau de Noël en avance, cadeau qui une fois ouvert laisse surgir des lignes de basse concentriques, des rebondissements imprévisibles, et des lignes vocales exhortées d’une gorge fatiguée.
Merci donc à Devon McClain de ne pas nous prendre pour des idiots avec une musique prédigérée et reconditionnée sur les rayons soldés. L’artisanat garde donc ses lettres de noblesse.
Titres de l’album :
01. Journey To Infinity
02. Beyond Crippled Minds
03. Forging Superiority
04. Never To Be Seen
05. Til' Death Do Us Part
06. Disintegration Apparatus
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