Pour me rafraichir la mémoire, je suis allé sur l’entrée Metal Archives consacrée à NUNSLAUGHTER. Je n’avais plus en tête depuis longtemps les différentes étapes de leur disco, et alors que la molette de ma souris atteignait un nombre de tours conséquent, je me suis demandé si le scroll allait finalement atteindre le bas de la page. J’avais oublié en effet à quel point les américains étaient prolixes en différentes formats, mais j’avais aussi oublié que malgré plus de trente ans de carrière, ces feignasses n’avaient lâché que quatre longue-durée. Alors, certes, j’en conviens, vu le nombre de splits, de démos, de live, de compilations que ces marsouins nous ont offert, il y a peu de vide dans leur production. Mais c’est tout de même en EP que le groupe se sent le plus à l’aise, et un an à peine après la compilation Hear the Witches Cackle, qui elle-même succédait à une autre compilation publiée en 2019 (Inverted Churches), qui elle-même était contemporaine du troisième volet des Devils Congeries (compilation itinérante en trois volumes, pour le moment), le quatuor infernal toujours mené de gosier satanique par Don of the Dead, seul membre d’origine, revient par la petite porte avec…neuf minutes de « musique ».
Accompagné par Tormentor (guitare, depuis 2014), Wrath (batterie, depuis 2016) et Detonate (basse, depuis 2019), Don of the Dead continue de faire ce qu’il sait faire de mieux, se montrer blasphémateur, vociférer, lâcher des riffs basiques sur des rythmiques primaires, pour effrayer le bourgeois comme le veut l’expression. Je l’avoue, c’est la nostalgie des premières années du groupe qui m’a poussé à m’intéresser à cet EP totalement anecdotique, sur lequel NUNSLAUGHTER ne dévie pas d’un pouce de sa trajectoire bien établie depuis l’orée des nineties. On retrouve sur ces six morceaux l’énergie débridée d’un groupe qui depuis longtemps se roule dans la fange d’un Death subtilement blackisé, les mêmes impulsions classiques, les accélérations brutales, mais aussi les riffs performants à l’image de celui portant « The Guts of Christ » à bout de syncopes.
Le tout est évidemment sympathique, puisque NUNSLAUGHTER est quand même maitre en son domaine et un peu seul dans son univers. Seulement, dix minutes de musique c’est un peu short pour les fans, qui auraient bien aimé savourer un repas un peu plus long, d’autant que certains titres accrochent méchamment le palais. Un seul met au-delà des deux minutes, beaucoup de paillardise, de la méchanceté somme toute sympathique, et vogue la galère sur le pont de ce Black Death Phantom, aussi traditionnel et festif qu’un Satan amusé de la taille de son propre braquemard.
Fans de bestialité peu nuancée, soyez aux anges en découvrant ce nouvel EP qui porte le nombre de sorties du groupe à un total hallucinant. Dégustez « I Am Death » en plein anus histoire de vous l’élargir, rappelez-vous de SODOM (tu m’étonnes…), et dessinez des croix renversées sur les murs des églises de votre quartier au rythme de ces blasts purement analogiques. Bref, du bourrin, encore du bourrin, de quoi trousser quelques joyeuses en proférant quelques jurons, et toujours cette vitalité qui rend admiratif. Puisse Don of the Dead vivre encore longtemps pour continuer à produire de tels crachats musicaux. Mais Don, par pitié, apprend à cracher plus loin, et de plus gros glaviots, neuf minutes, c’est vraiment trop court.
Titres de l’album:
01. Black Horn of the Ram
02. I Am Death
03. Phantom
04. Sacrificial Zombie
05. Sordid Past
06. The Guts of Christ
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