Un simple nom de groupe et un album qui ressemble fort à un EP. Voilà tout ce que j’ai à vous proposer ce matin, mais qui devrait largement vous suffire. Car après tout, quel besoin d’un line-up ou d’une biographie quand on peut se faire défoncer le crane par dix morceaux fumant d’un Death Grind vraiment méchant ?
Venant de Houston au Texas, RAT TORTURE nous avertit qu’il est originaire du coin le plus pourri du golfe, et qu’il pratique avec flair un Death/Grind brutal et maladif. Et autant être franc, c’est la vérité la plus absolue. Dans une veine de brutalité outrancière, ce concept profitant d’une sublime pochette saura convaincre les adaptes les plus radicaux de la secte bourrin avec des arguments simples : vitesse, gravité, hurlements, chanteur éviscéré, batteur épileptique et guitariste derviche tourneur.
Dans une veine de coït fugace entre INSECT WARFARE, MORTICIAN et DEATHBOUND, RAT TORTURE ne fait pas de quartier, et partage les siens avec les rats, les immondices, les ordures et autres désillusions d’une société tournée vers elle-même dans une crise d’ego aigue.
Alors, le résultat : des titres courts et fulgurants à donner des complexes à BRUTAL TRUTH et NASUM, du panache au moment de les mettre en place, des effets sonores, et une énergie incroyable, suffisante en tout cas pour alimenter une ville en exactions et autres crimes et délits condamnables.
Avec une production sèche comme un coup de trique et fascinée par les médiums, Blood Fetish sonne comme une déviance musicale impardonnable, implacable, et pétrie de défauts majeurs, dont l’absence totale d’empathie et de mélodies. Inutile de chercher asile du côté de Houston pour faire copain-copain avec ces marsouins, ils ne supportent personne, et l’expliquent très clairement en dix chapitres.
Et mes tympans en paient encore le prix en remboursements par acouphènes interposés.
A l’image d’un MORBID ANGEL passé sous l’égide d’un TERRORIZER déchainé, Blood Fetish se joue d’une technique de pointe pour instaurer une ambiance de vieille morgue décatie planquée dans les sous-sols d’un hôpital abandonné. Et si la formule est d’usage et l’autopsie classique, l’effet n’en est pas moins bœuf, et pas celui qu’on mange le dimanche avant que l’on s’emmanche.
Plus proche d’un Grind pulvérisé que d’un Death cautérisé, ce premier EP/LP est d’une haute teneur en colère sourde et sèche, et égrène son répertoire comme un médecin légiste ses instruments de découpe. Et le massacre n’a beau durer que vingt minutes, la sensation n’en est pas moins éprouvante. Epouvante même, face à ces lignes de chant dégueulées comme à la parade d’une soirée trop arrosée, entre grumpy graves et dry aigus, pour une narration certes linéaire, mais persuasive.
Moi, moche et méchant. On peut résumer l’affaire de cette manière, sauf que les minions dans cette histoires n’en veulent qu’à vos arpions. Vous avez intérêt de courir plus vite que la machine sous peine d’être broyé sans arrière-pensée, mais avec une certaine jouissance dans la décadence. On peut presque sentir le souffle putride des zombies qui vous ont à la colle, et qui au-dessus de votre épaule lisent un comics ravageur aux chairs pendantes.
Bande-dessinée pour les oreilles et fans de morts-vivants à la Zombieland, Blood Fetish fonctionne selon le principe d’une pelle piquée à Jardiland pour étêter ces créatures immondes, avant de finir dans leur estomac qui pend d’ailleurs sous le thorax.
Vilain, sale, ultrarapide, supersonique, graveleux, ce premier album des américains de RAT TORTURE suinte le mauvais bon goût par tous les pores, et amusera la galerie plus efficacement qu’un énième épisode pourri de The Walking Dead.
Allo Houston, ici la Terre. Ne revenez pas, c’est le bordel.
Titres de l’album:
01. Rabid
02. Animalistic Disembowelment
03. Palpable Animosity
04. Evil Beneath
05. Begging for Mercy
06. Putrid Mass Graves
07. Skull Fragments
08. Handsome Wandering Strangler
09. Bound and Desecrated
10. Extermination
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09