inattendue, le style préférant de loin s’étirer le plus possible pour étendre les muscles de sa technique. Mais les danois n’ont jamais fait les choses comme les autres. Alors, il n’est guère étonnant de prendre acte de la brièveté du deuxième album de TIMECHILD, qui depuis deux ou trois ans s’affirme comme le grand héritier de la cause progressive.
Mais un Progressif différent. Plus lourd, plus mélodique, plus…nordique. Après nous avoir séduits via And Yet It Moves, premier longue-durée intelligent et souple, les danois reviennent pour une seconde moisson, visiblement supérieure en quantité et qualité à la première. Ce qui en dit long sur le pouvoir de séduction de ce Blossom & Plague, joyeusement distribué par la référence Mighty Music, et multipliant les œillades énamourées aux fans d’un Heavy Metal classieux mais agressif.
Anders Folden Brink (guitare/chant), Birk (guitare/chœurs), Martin Haumann (batterie) et Daniel Bach (basse/chœurs) ont donc capitalisé sur l’expérience acquise lors de concerts avec des pointures nationales et internationales (Jesper BINZER, THUNDERMOTHER et ARTILLERY, pour quelques exemples), pour proposer un disque réfléchi mais sincère, mélodieux mais puissant, violent mais délicat, entre des nuances harmoniques oniriques, des allusions à un Rock Progressif des années 70, mais aussi au Heavy Metal des années 80. Le meilleur des mondes ?
Plus que ça, un monde à part.
TIMECHILD est l’exemple type de groupe de Metal progressif à refuser les convenances et les figures imposées. Ne vous attendez donc pas à de longues digressions de virtuoses en manque de conservatoire, mais bien à de véritables chansons qui unissent OPETH, DREAM THEATER, PORCUPINE TREE, et quelques autres moins connus pour accentuer l’individualité.
Impeccablement produit, mixé et masterisé par l’immanquable Soren Andersen (Glenn HUGHES, Phil CAMPBELL, Jesper BINZER), Blossom & Plague pousse avant de pourrir sur pied, offre des fleurs vénéneuses mais terriblement belles, et illustre avec beaucoup d’à-propos le cycle vie/mort/renaissance, le tout dans une configuration de groupe de Rock classique. Pas la moindre des gageures à relever, mais les danois ont conscience de leurs qualités, sans pour autant fanfaronner.
Il y a d’abord la voix magique et paisible d’Anders Folden Brink. Gardant ses tonalités fermement sous le coude, et lâchant ses riffs les plus emphatiques (« Hands of Time » petit diamant monté sur une bague en or), le frontman domine de la tête et du manche cette entreprise protéiforme, sans forcer, sans chercher les compliments, juste en chantant d’une voix forte et juste.
Il y a ensuite la rythmique fine et précise de Martin Haumann et Daniel Bach. Entre percussions sobres mais tribales, beat planté avec une régularité de métronome, silence intelligents et reprises énergiques, le tandem s’arroge le titre de fondation solide d’une bâtisse à moitié Victorienne et à moitié chaumière de campagne pour voyageurs en pèlerinage.
Et puis, il reste le talent hors-norme du soliste Birk, toujours prompt à dégainer un lick mélodieux et suave, avant de trancher dans le vif d’un riff assassin que personne n’attendait. Ces quatre musiciens, une fois réunis, prouvent que l’osmose est l’élément le plus important pour parvenir à créer une musique personnelle et inimitable. On le sent dès les premiers morceaux, et jusqu’à la fin de l’album, qui jamais ne s’égare malgré ses tendances au métissage.
Si OPETH et Neal Morse sont les deux noms qui reviennent le plus souvent au moment d’établir des comparaisons, TIMECHILD finit par imposer le sien, qui suffit amplement à justifier plusieurs écoutes attentives. Et en termes d’écoutes répétées, Blossom & Plague passe tous les tests haut la main, en faisant appel à une certaine nostalgie Folk des années 70, transposée en langage de Rock évolutif de la même décennie. De fait, le quatuor est un peu décalé dans la production actuelle, ce qui souligne avec beaucoup de pertinence « The Sign », pénultième titre d’un album parfait.
Un chant soutenu par des chœurs pastoraux, des cassures placées idéalement, pour un voyage dans la campagne danoise un petit matin d’automne.
Mais tout album digne de ce nom se doit de terminer son histoire avec le chapitre le plus épique. Et c’est exactement ce que TIMECHILD a fait, en laissant son imagination vagabonder le temps d’un « Only Our Shadows Remain » sublime et délicat, entre acoustique cristalline et distorsion puissante. Cet épilogue permet de rester sur une impression de plénitude, comme si le groupe avait bouclé la boucle sans se perdre en route.
C’est une chose rare et précieuse que de tomber sur un disque de Metal progressif qui n’en fait pas trop, ni trop longtemps. Ce qui est assurément le cas de ce magnifique Blossom & Plague, éveil à la beauté de la nature tout en restant lucide sur le caractère revanchard d’une planète qui risque de nous expulser assez rapidement.
Titres de l'album :
01. The Dying Tide (Part 1)
02. The Dying Tide (Part 2)
03. The Dying Tide (Part 3)
04. Call of the Petrichor
05. Hands of Time
06. Buried in Autumn
07. The Sign
08. Only Our Shadows Remain
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