Et là, je vous cite, sans en avoir l’air, mais en connaissant la chanson, MOTORHEAD, VENOM, METALLICA, TANK, SLAYER, MEGADETH, DIAMOND HEAD, EXCITER, BLACK SABBATH, BATHORY…Vous me regardez d’un air entendu, certain que je cache un atout dans mon manche…Et vous n’aurez pas tort, au-delà du jeu de mot salace, puisque j’ai évidemment en ma possession des éléments vous manquant, mais qui ne devraient pas tarder à être portés à votre connaissance. Ces noms fameux, pourquoi faire, si ce n’est vous introduire un nouveau groupe d’enfer, ayant déjà fait ses classes sur un premier jet plein de flair ? Exactement, et je suis ravi que vous ayez saisi, la perche bien sûr, et non mon manche, puisque ce soir, j’aborde avec candeur le cas des Hellènes et des garçons, en vous présentant les fiers grecs de DEMOLITION TRAIN. Au prime abord, c’est toujours l’œil qui parle, et après s’être posé sur la sublime pochette de ce Bound by Horror, Sealed with Blood, il pourrait loucher du mauvais côté, et mal conseiller à priori des oreilles, en les avertissant d’une probable décharge d’Horror Metal ou de Doom à charge, alors même que le disque qu’il est en train d’observer ne brille que d’une patine Heavy, légèrement teintée de Speed, histoire de ne pas sonner les matines. Beau jeu d’apparences trompeuses, pour une musique heureuse, qui certes ne se montre pas vraiment aventureuse, mais très joueuse, et surtout, nostalgique des années d’apprentissage 80’s qui ont visiblement laissé des traces indélébiles. Car les quatre originaires d’Athènes ont bien retenu les leçons des géants précités, dont ils usent de l’influence pour se démarquer et nous marquer. Et pour le coup, le but est atteint, par l’efficacité, et la hargne démontrée, qui ne baisse que très rarement en intensité, comblant ainsi son aspect un peu artistiquement timoré.
Fondé en 2009 par le quatuor ossature Apostolis Korakas (guitare/chant), Vasilis Korakas (guitare) Nikos Niavis (batterie) and Michalis Papadimitriou (basse), DEMOLITION TRAIN aura connu quelques problèmes de stabilité, passant de quartet à quintet, en redevant ensuite un power-trio, pour mieux revenir dans sa configuration d’origine, Apostolis Korakas se chargeant du chant juste à temps pour honorer un concert que leur chanteur avait déserté. Se rendant compte que sa voix passait admirablement bien sur l’instrumental, le band décida qu’il ne fallait plus rien changer, et depuis le frontman assure le job avec brio, ce qu’on a pu constater sur leur démo (Kill Your Boss, 2011) et surtout sur leur premier brûlot Unleash The Hordes, publié en 2015. Sentant la Noël approcher, le gang a décidé de nous emballer, via un fameux paquet cadeau au papier merveilleux, pour nous offrir l’un des LP les plus distanciés de cette fin d’année passée, tenant la dragée haute à bien des combos vintage plus confirmés. Il faut dire que les mecs ont l’attitude, et surtout, le son, très rauque et Rock, et le style collant à leur crédo, « turn the volume as high as you can and MAKE SOME NOISE!!! ». En gros, pousser le bouton du volume jusqu’à onze, évidemment, pour apprécier une violente calotte de Heavy à tendance Speed, de celui que pratiquaient avec bonheur les EXCITER, TANK, WARFARE et consorts, avec cette petite touche très NWOBHM qui caractérisait les premières baffes de la charnière 82/83. Pas de temps à perdre, et pas de prise de tête, puisqu’elle doit tourner, et laisser les cheveux virevolter, ainsi va la vie des grecs qui se jettent à corps perdu dans l’arche de l’aventure, ou l’inverse, et qui nous gratouillent le crane de leurs invectives viriles, renforcées de riffs certes convenus, mais délicatement charnus. C’est à peu près aussi fin qu’un glaviot de Lips d’ANVIL, mais méchamment efficace, que la tournure prenne des allures violemment Thrash, ou que les choses glissent vers le Heavy Doom rempli de vices. Des qualités donc, et peu de défauts, pour un second LP qui vous tanne la peau, et voua laisse un tatouage semper fi gravé dans le dos.
Car Apostolis, sous ses airs d’apôtre est plutôt du genre leader, et mène ses troupes qui connaissent son missel par cœur, et se font une joie de le réciter avec ferveur et foi. Et après une intro salement bien plantée (« The Night of the Wurdulak », attention, il niaque), « Beast of Hades » lance le tempo échevelé, et nous replonge dans la moiteur de nos folles années, lorsque nous headbanguions sur des hymnes comme « Sons Of Satan », « Evil Has No Boundaries », « Heavy Metal Maniac » et autres « Metal Militia », le son en plus et la fronde à la frange. Beat qui fonce ou qui fronce, alternance de vitesse et de liesse, pour une jolie symphonie en Metal majeur, qui assume le plaisir mineur, mais qui transcende ses humeurs. Ça joue carré, concis, précis, mais avec ce petit surplus de folie qui distingue les simples nostalgiques des épileptiques, et la passion que fit naître cette musique jadis retrouve une seconde jeunesse, entre les mains de ces musiciens prestes et agrestes. Et si « Witchkiller » calme les ardeurs de sa lourdeur, presque digne des BLACK SABBATH et autres ST VITUS, « Wendigo Screams » les réveille de son cri à la Rob Halford et de sa bougeotte à la DESTRUCTION, pour une danse en transe, et une double grosse caisse franche, qui taille dans le gras et nous rapproche d’un Thrash aux abois. La densité n’est pas démentie par le progressif et inquiétant « Dawn of The Necromancer », mais « Symphony Of Horror » a tôt fait de nous rassurer les tympans, en les frisant une nouvelle fois de ses embardées amplifiées digne de la meilleure Bay Area regrettée. Mais pas tant que ça, puisqu’elle vit toujours dans ce cœur qui bat, et qui n’a pas oublié la célérité et l’agressivité, et qui la retrouve sans ambivalence dans un « Blood On Satan’s Claw », digne du meilleur VENOM paillard en désobéissance.
Ne reste plus qu’à « Grim Reaper » de nous rappeler le combo éponyme en question, tout en le confrontant à son presque contemporain EXODUS, dont le Bonded By Blood se serait très bien accommodé de cette charge rondement menée, et à l’outro macabre « Nocturnal Rite » de refermr des portes mal huilées, histoire de nous laisser en pleine nuit dans un vieux cimetière abandonné. Opération flashback réussie pour les DEMOLITION TRAIN, qui effectivement ne font pas de quartier, mais ne passent pas non plus pour de vulgaires bouchers en mal de côtelettes pas dégraissées. Les grecs se placent en fer de lance de ce mouvement revival grâce à des compositions faussement simples mais réellement solides, se sentant même des instincts progressifs, et surtout, par une interprétation sans failles qui leur permet de transcender des motifs simples pour les rendre inoubliables. Bound by Horror, Sealed with Blood se hisse donc presque à la hauteur des légendes qu’il se plaît à invoquer, et n’a pas à rougir d’y être comparé. Bel essai, transformé, et à voir on stage pour savoir si l’énergie déployée y est décuplée.
Titres de l'album:
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