Alors autant vous dire que je sais absolument rien sur ces chiliens, dont j’ai déniché l’album sur un VK russe sans vraiment savoir d’où il provenait. Alors admettons que je ne sais vraiment rien et passons à autre chose, à savoir la musique. Cette musique est assez plurielle, tenant tout autant du Hard Rock des années 90 que du Metal des eighties, le tout épicé d’un poil de Thrash sage et d’un soupçon de Speed tendance Power pas trop relevé. En 2021, le groupe THE KILTROS a donc publié un album (le 1er ? Le 2nd ? Autre chose ?), Broken Soul, que j’ai supposé à compte d’auteur, mais que j’ai jugé assez intriguant pour lui consacrer quelques signes. Dans un registre de Metal qui bouffe à tous les râteliers, mais assez fertile pour intéresser l’underground, les chiliens débarquent donc avec leurs chansons franches ou biscornues, qui rappellent tout autant le PRIEST que METAL CHURCH, ANNIHILATOR, MEGADETH ou même ALICE IN CHAINS par moments. On trouve même dans leurs compositions du clavier, un peu étrange, des riffs classiques, un chant méchamment mis en avant, une rythmique polyvalente, et des tendances à dévier d’un chemin trop bien tracé. Certains breaks nous rappellent même les années 70, décennie qui a dû inspirer le très réussi « Joker », qui sonne volontiers rétrograde avec sa mélodie très prononcée et sa production un peu fanée. Alors, autant ne pas vous fier à l’immédiateté de « Red Night » qui joue la carte du Heavy Metal corsé et rapide. Le reste du répertoire est moins formel, et plus aéré, sans toutefois se montrer au-dessus de tout soupçon.
Un peu SAXON, un peu SATAN, un peu CROSSFIRE, un peu Hard sud-américain des eighties, un peu bancal, mais sympathique, cet album et ses cinquante minutes de propositions mérite une attention particulière. C’est en tout cas ce que j’ai compris en tombant sur le très ambiancé « Psycho Love Story » et son déhanché nocturne légèrement ténébreux sur les bords. Très capables individuellement, les musiciens de THE KILTROS jouent leur partie sans se poser de questions, et si le chant est mixé bien trop en avant (spécialement lors des passages les plus mélodiques), l’axe basse/batterie nous rappelle les ronflantes de la clique Crossover des ANTHRAX et autres EXCEL.
Très ouvert, le groupe touche un peu à tout, et ne s’ancre pas dans un genre trop spécifique. Il est clairement axé Heavy Metal, mais sait alléger sa musique pour s’apparenter à un Hard survitaminé, sans toutefois trahir ses racines. On pense immanquablement à une version plus amateur de MEGADETH, exilée à Santiago, et commençant sa carrière par Youthanasia et non Killing is my Business. Le parallèle est assez flagrant sur « The One », qui sonne comme un leftover un peu tranquille de Dave Mustaine, même si le ANNIHILATOR de Jeff Waters a dû aussi effleurer les oreilles des chiliens. Entre revival NWOBHM, amour du Heavy US des mid eighties, et fascination pour l’alternatif des nineties (certains licks rappellent un PANTERA un peu gauche), les THE KILTROS savent détendre l’auditeur, et lui donner des thèmes pour taper du pied.
On regrette évidemment le parti-pris un peu trop mélodique, tant les harmonies frisent la niaiserie parfois, et on aurait apprécié un peu plus de puissance lors de certains passages en solo qui souffrent d’un mixage un peu trop léger et timide. Mais les titres les plus épiques, « Two Demons » et « Unleashed » démontrent que le combo a de quoi accoucher d’une œuvre sérieuse et compétitive. Arrangements orageux, guitare délicate en arpèges, progression en syncopes, énergie palpable, la donne est donc conséquente dans ces moment-là, qui rattrapent le manque de culot des titres les plus concis et prévisibles. D’ailleurs, MEGADETH aurait pu adopter ces deux morceaux pour en faire des titres de transition tout à fait honnêtes, et avec un peu plus de discernement, les chiliens sauront faire le tri entre leurs idées les plus dispensables et celles qui méritent d’être exposées.
L’album, loin d’être désagréable représente un pan de la culture Metal chilienne assez méconnu, le pays étant plus réputé pour ses exactions extrêmes. Quelques coupes dans le tracklisting, des passages plus condensés auraient permis à Broken Soul de se montrer plus efficace, d’autant que sa fin ose des choses plus percutantes (« Pained »), mais les THE KILTROS n’ont pas à rougir de leur Crossover Heavy/Speed/Hard/Thrash, qui pour le moment est encore un peu brouillon, mais qui une fois épuré se montrera plus incisif.
Titres de l’album:
01. Red Night
02. Psycho Love Story
03. Joker
04. The One
05. Make it Worth
06. Two Demons
07. Kenos
08. Unleashed
09. Pained
10. Old Soul
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