D’homme recherché, James ROBLEDO est devenu une âme brisée en seulement deux ans. Que s’est-il donc passé pour que le chanteur chilien s’apitoie sur son sort, alors qu’il est régulièrement désigné comme l’un des vocalistes les plus doués de sa génération ? Bien évidemment, tout ceci reste du fantasme uniquement basé sur les titres de ses deux albums en solo, Wanted Man en 2021, et ce petit nouveau, Broken Soul cette année. Et si l’âme du vocaliste a été abimée, aucun indice ne nous pousse à croire qu’elle n’est pas redevenue pure et conquérante.
Une fois encore épaulé par la crème des musiciens Frontiers, avec évidemment le Droopy national Alessandro Del Vecchio à la production, aux claviers et aux chœurs, James ROBLEDO donne la pleine mesure de son talent, pousse la puissance et maitrise son vibrato, au son d’énormes riffs pondus pour la circonstance. Outre Alessandro Del Vecchio, l’artiste peut compter sur un backing-band solide, avec Nasson à la guitare (le comparse de James au sein de SINNER’S BLOOD), Alex Jansen à la basse et Jacopo Martignoni à la batterie, line-up idéal pour exprimer de nouvelles émotions en musique.
Et quelle musique…
Evoluant toujours dans un créneau de Hard Rock mélodique tirant sur le Heavy lyrique, ROBLEDO lâche donc une grosse bordée de hits calibrés pour séduire le public AOR/Melodic Rock, qui ne crache pas sur un brin d’agressivité Metal. C’est en tout cas ce que l’on note en savourant les deux premiers morceaux, qui montent l’intensité d’un cran en tentant de surpasser ce fameux premier album qui avait mis le feu aux poudres. Le son est bombastic, mais pas trop, l’interprétation au biseau, et l’osmose générale crédible, donnant même le sentiment d’un véritable groupe et non d’un effort en solo.
L’ambiance est surchauffée mais bon enfant, et l’up-tempo est clairement privilégié, pour donner le sentiment d’une montée dans les tours. Pas de place donc pour la complaisance ou la facilité harmonique, encore moins pour une quelconque niaiserie de sentiments, puisque le quintet a clairement défini sa ligne de conduite : un Hard-Rock solide mais souple, harmonieux mais boosté, fédérant plusieurs audiences différentes qui y trouveront leur compte. Ainsi, difficile de ne pas taper du pied sur le musclé « Right Now, Right Here », James ROBLEDO voulant tout, et maintenant, ce qu’il mérite amplement. Ayant déjà accompli un bon bout de chemin sous son nom ou au sein de confréries capées, le chanteur joue donc sur du velours, ce qui ne l’empêche pas de donner de sa personne, en faisant preuve une fois de plus d’un flair imparable au moment d’incarner ces chansons.
Parlons ambiances. Leur cohérence crève les tympans, mais l’émotion sait aussi se frayer un petit chemin à travers la virilité, lors d’accalmies un peu amères, qui une fois encore sont sublimées par le timbre unique du chilien, qui n’a pas son pareil pour jouer les caméléons face à son micro.
Evidemment, tout ceci rend Broken Soul vivant, et heureux de l’être. Loin d’un simple second chapitre ou d’une récréation sans obligation, ce disque rend hommage à trente ans et plus de charme Frontiers, et remet une copie très propre, voire imperfectible. Il profite évidemment de l’expérience de James, qui depuis quelques années est sur tous les fronts, avec dernièrement une nouvelle association majeure sous le nom de DEMONS DOWN accompagné par des cadors incontestés. Et retrouver le nom de James aux côtés de ceux de Ken Mary (ex-HOUSE OF LORDS, Alice COOPER, FIFTH ANGEL…) et Chuck Wright (QUIET RIOT, ex-HOUSE OF LORDS…) n’a rien d’étonnant tant il peut faire jeu égal avec les vétérans les plus décorés.
Broken Soul le prouve, sans en rajouter, sans esbroufe, sans effets de manche. Juste avec des chansons travaillées, des effets parcimonieux mais efficaces, et une production entre deux eaux, naviguant sur les flots de la nostalgie tout en essuyant les grains de son époque.
On utilise souvent l’expression « rien à jeter », parfois un peu à la légère ou avec complaisance, mais force est de reconnaître qu’elle s’applique parfaitement à cet album qui joue avec les nuances, mais qui reste à la pointe des attentes. Des chœurs agencés par le maestro Del Vecchio, étonnamment sobre dans son rôle de producteur, des refrains qui s’incrustent dans la tête comme des souvenirs d’un premier amour, pour un métissage global effectif, persuasif et performant.
Heavy mélodique ?
Quelque part oui, même si le Hard reste fermement planté sur la scène. Mais la puissance de l’ensemble, ses choix logiques font que le durcissement est patent, et transparent dès lors que la guitare de Nasson explose de ses riffs. Et les tubes s’amoncèlent, entre un « My Own Hope » lyrique à souhait, et un « Victims With No Crime » que DIO aurait pu s’approprier de son vivant.
De l’excellent travail donc, et un écrin de toute beauté pour un chanteur acclamé. Deux ans après ses débuts sous son nom, James ROBLEDO confirme qu’il peut porter tous les costumes, et s’assumer par lui-même. Son âme reste intacte, et son cœur est toujours aussi gros au moment de partager une passion qui n’est pas prête à s’éteindre.
Titres de l’album:
01. Broken Soul
02. Real World
03. Right Now, Right Here
04. Fire
05. Over
06. Every Day
07. My Own Hope
08. Victims With No Crime
09. Dead City Lights
10. Run And Hide
11. To The End
Je n'avais pas été vraiment convaincu par l'album précédent, trop gonflé aux hormones inutilement, là ça respire, ça pue le old-school à plein nez, ça sent l'achat !
29/03/2025, 07:54
On va peut-être vous ouvrir un sujet "La Géopolitique vue de ma fenêtre" dans le forum, ça pourrait vous être utile parce que je ne suis pas certain que ça passionne tout le monde tout cela....En tout cas, étant donné qu'il y(...)
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Merci oui c'était bien eux. J'avais beaucoup aimé leur prestation sans donner suite, c'est l'occasion de se rattraper.@Buck Dancer : sur Reign of infinite je trouve également.
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