Caïn et Abel ? Les frères Scott ? Wolverine ? Qui sont donc ces deux frères qui s’affrontent dans un combat sans pitié ? En fait, deux artistes brésiliens bien connus de la scène Metal, à savoir Renan Zonta (ELECTRIC MOB) et Nando Fernandes (SINISTRA), qui ont bénéficié des petits soins du label italien Frontiers pour s’affronter dans une joute vocale où finalement, tout le monde sort grand vainqueur. On connaît le penchant de Serafino pour ces albums héroïques unissant des valeurs sures d’une scène quelconque, et c’est toujours avec plaisir qu’il a assemblé ce nouveau projet pour conquérir les fans d’un Hard-Rock mélodique et héroïque. D’ailleurs, le label n’hésite pas à comparer le concept à la pierre angulaire ALLEN/LANDE, ce qui dès le départ place la barre très haute et ne permet aucune erreur.
Le but avoué de ce nouveau groupe monté de toute pièce ? Permettre aux deux artistes de bénéficier d’une exposition conséquente hors de leurs frontières, et de montrer leur talent au monde entier. Sous ces aspects-là des choses, BROTHER AGAINST BROTHER touche donc le cœur de la cible, et nous présente l’image sonore de deux chanteurs d’exception, aux timbres se complétant à merveille. Les deux vedettes ne tarissent pas d’éloges l’un envers l’autre, et multiplient les compliments et autres manifestations de joie. C’est Nando Fernandes qui lance les hostilités en déclarant :
Chanter avec l’incroyable Renan Zonta a été un grand honneur pour moi. Je pense sincèrement qu’il est l’un des plus grands chanteurs brésiliens de notre époque. La différence entre nos timbres, notre interprétation, toujours chargée en émotion, ces mélodies incroyables, ces chœurs incroyablement bien harmonisés, ont fait de cet album une nouvelle pierre angulaire pour l’histoire du Hard-Rock brésilien, mais aussi mondial !
De l’autre côté du micro, Renan Zonta ne se montre pas moins dithyrambique :
Être impliqué dans ce projet et chanter du Metal est vraiment une chose incroyable. Alessandro est un monstre de talent, un excellent compositeur un merveilleux producteur, et l’un des hommes les plus généreux que j’ai pu rencontrer. En outre, partager le chant avec l’unique Nando Fernandes est un honneur. Ce mec est une légende au Brésil, et sa gentillesse prouve que le public ne l’aime pas uniquement pour son talent vocal. BROTHER AGAINST BROTHER va plus loin qu’un simple projet de Heavy Metal. C’est une partie de ma carrière chargée en émotion que je chérirai à jamais.
Comme vous l’aurez compris, les deux chanteurs ont été ravis de pouvoir participer à ce projet, comme vous l’aurez compris aussi une fois encore chapeauté et élaboré par l’omnipotent Alessandro Del Vecchio, l’homme qui ne dort jamais. Comme d’habitude, l’homme de main de Serafino s’est chargé de la composition, de la production, et évidemment de la basse et des claviers. Claviers qui se montrent omniprésents sur l’album pour contrebalancer la rudesse des guitares maniées par Jonas Hornqvist. Entre Heavy Metal lyrique et puissant, Hard-Rock mélodique mordant et AOR léger mais rentre-dedans, Brother Against Brother rappelle évidemment les œuvres d’ALLEN/LANDE, à un degré inférieur, bien que Nando et Renan se montrent à la hauteur de leurs deux illustres modèles. Archétype d’album estampillé Frontiers, cet éponyme fait donc la part belle à des compositions simples mais efficaces, permettant aux deux vocalistes de se lâcher comme jamais. Dans un registre classique, avec une empreinte DIO/MASTERPLAN très prononcée, ce premier longue-durée est de ceux qui s’écoutent avec plaisir, mais qui ne laissent pas un souvenir impérissable sur le long terme.
Dans une optique traditionaliste, Alessandro a donc fait du prêt à porter pour les deux vocalistes, qui trouvent leurs marques dès l’ouverture de « Two Brothers », morceau d’entame qui cerne à merveille le projet. Hit en puissance, avec une portée live qu’on imagine dantesque, ce titre fonctionne immédiatement, grâce à un énorme riff classique catapulté par les chœurs à l’unisson des deux hommes. Mais très intelligemment, Alessandro a décidé de jouer la combinaison fatale Heavy/Hard en plaçant ses synthés au même niveau que la guitare, histoire d’offrir un peu de souplesse à ses deux protégés.
D’ailleurs, « What If » continue sur la même lancée, évoquant même le Hard radiophonique des années 90, tout en se montrant allusif à l’AOR de la décennie précédente. Avec un son estampillé Frontiers, des tics de composition que l’on connaît par cœur, BROTHER AGAINST BROTHER ne s’éloigne pas de la tradition familiale italienne, et se repose entièrement sur les cordes vocales de ses deux frontmen. On appréciera toutefois la variété de ton, les ambiances développées, dont celle légèrement orientale de « City Of Gold », ou au contraire les saillies homériques et viriles de « Deadly Sins ». S’il est certain que les deux chanteurs ont des voix qui se complètent à merveille, on ne peut pas dire que l’instrumental se creuse l’imagination pour trouver des sonorités inédites. Tout au plus soulignera-t-on le côté progressif et envoutant de l’évolutif et mystique « Whispers In Darkness » et son beat à la SABBATH/DIO (et qui n’est pas sans rappeler MYRATH), ou le turbocompresseur du final « Lost Son » qui permet à Michele Sanna de lâcher quelques sextolets à la grosse caisse en hommage à Lars Ulrich.
Loin d‘un échec artistique, Brother Against Brother se situe donc dans une bonne moyenne Frontiers, mais permet surtout de découvrir le talent de deux musiciens attachants, et aux capacités notables. Ce qui ne l’oublions pas, était l’objectif de ce concept dès le départ. Mission accomplie donc.
Titres de l’album:
01. Two Brothers
02. What If
03. City Of Gold
04. Heaven Sent
05. Haunted Heart
06. Deadly Sins
07. In The Name Of Life
08. Demons In My Head
09. Whispers In Darkness
10. Valley Of The Kings
11. Lost Son
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