Attention, ceci n’est pas à proprement parler un nouvel album du projet THE ALGORITHM, mais un simple EP compagnon/extension du dernier LP Brute Force, sorti en avril de cette année.
Il comprend donc quatre morceaux, dont trois inédits, plus un remix de « Floating Point », élaboré par la légende du cru Drumcorps, ce qui en soi, constitue quand même un prolongement intéressant des travaux récents de notre expert en informatique favori.
THE ALGORITHM, pour les néophytes, est un projet Cybernético-Métal élaboré par un perpignanais fou de musique électronique, Rémi Gallego, épaulé dans ses prestations live par un batteur organique, Jean Ferry en l’occurrence, et ce, depuis 2013.
L’homme a déjà sorti trois albums, avec une régularité métronomique, Polymorphic Code en 2012, et Octopus4 en 2014, juste après le départ de son acolyte Max Michel. Tous deux furent publiés par le label Basick records, avant que Rémi n’émigre au sein de l’écurie FIXT Music, la structure de Klayton, plus connu sous le sobriquet de CELLDWELLER.
Une fois cette mise au point effectuée, comment juger cette nouvelle sortie, uniquement disponible en format digital, et vendue pour une bouchée de pain (moins de quatre dollars, c’est valable) ?
Il suffit d’affirmer sans risquer de se tromper que cet EP se situe dans la continuité de Brute Force, publié il y a quelques mois, et on pourrait presque s’arrêter là en termes d’analyse séquentielle.
Rémi à t-il vraiment overclocké son processeur pour en extraire des sons plus percutants et des rythmiques plus puissantes ? Pas vraiment, même si les quatre titres de Brute Force Overclock sont tous de qualité, et ne se veulent pas simples leftovers retravaillés pour l’occasion qui comme chacun sait, fait le larron.
On retrouve donc sur cet EP une relecture du morceau déjà connu « Floating Point », qui se veut plus déstructuré que l’original qui était déjà bien barré, et donc trois nouveaux programmes qui font tout l’intérêt de cette réalisation.
Si vous êtes fans du bonhomme, pas de doute, la sortie en question finira sur votre terminal et entre vos oreilles. Si d’aventure vous ne connaissiez pas le travail de Rémi, il représente un port libre et non protégé par lequel vous pouvez pénétrer son âme de musicien sans risque, et surtout, sans trop de longueur de latence.
On y retrouve bien évidemment toutes les caractéristiques de sa musique, ce mélange entre fulgurances électroniques digne d’un jeu vidéo fantasmagorique, d’arrangements sourds et brutalement Métal en arrière-plan, et de cassures soudaines de la connexion et silences forcés, vite interrompues par la reprise du débit du clavier virtuel fortement sollicité.
Ici, l’ensemble est plus synthétique que métallique, mais la brutalité ambiante ne vous empêchera pas d’apprécier le cocktail, aussi corsé que l’album dont il est l’addendum, et même avec un processeur boosté, Brute Force Overclock ne risque jamais la surchauffe et la perte de données.
Il convient évidemment d’avoir l’esprit ouvert aux expérimentations sonores du musicien, qui se rapprochent de celles de l’écurie de son nouveau label, hébergeant une multitude de serveurs musicaux qui je ne reproduirai pas ici, de peur de dresser une liste bien rébarbative.
Homogène et pluriel, Overclock démarre par un joli boot sur « Idle », qui propose des BPM dopés à la fibre optique, et une rythmique compressée détaillant une jolie expérience Electronico-Deathcore, tamisée de mélodies de claviers assez séduisantes en l’état.
Sorte de hit improbable d’à peine trois minutes, cette entame tonitruante mais alléchante nous mène directement à « Overclock », qui s’il ne donne pas de conseil pour stimuler la fréquence de votre core, régule les battements cardiaques de votre cœur.
On peut penser à une rencontre dans le cyber espace entre le FEAR FACTORY remixé par Rhys Fulber, et un APHEX TWIN particulièrement à revers, sans que Rémi ne trahisse jamais son crédo. Beat accentué, arrangements grouillants, et riff tranchant à la FRONTLINE pour un joli ballet flirtant avec le Mathcore digital.
« Double Data Rate Synchronous Dynamic Random Access Memory » n’a quant à lui rien à voir avec les DAFT PUNK, mais se veut longue suite plus posée débutant sur un gros riff sourd et malmené par des couches sonores fluctuantes. Très proche d’un POP WILL EAT ITSELF sur son entame, il a tôt fait d’accélérer le tempo pour friser le Cyber Thrash épileptique dans un entrechoc de données assez enivrant. C’est assurément la pièce de choix de cet EP pour cet entremêlement d’ambiances contradictoires, passant d’une violence crue à un apaisement zen, et justifie à lui seul l’acquisition de ce mini album.
Je vous laisserai apprécier de vous-même le remix de « Floating Point », en précisant quand même que le travail de modification d’interface de Drumcorps justifie sa présence sur les secteurs.
Une petite récréation en attendant la suite des évènements qu’on prédit assez fertile pour le polyvalent Rémi, qui n’a pas la souris dans sa poche, et qui offre à ses fans un gros bonus pour bien terminer l’année. Si tout ça vous semble un peu court, je vous encourage à vous jeter de suite sur l’album qui a précédé ce Brute Force Overclock, et qui vous en dira un peu plus sur le système informatique constituant la psyché de ce musicien bidouilleur de génie bien de chez nous.
Je vous garantis une connexion stable et un débit de furieux, de quoi surfer sur les arcanes de la musique électronique et métallique en toute quiétude, sans arrière-pensée de trahison de la cause.
Titres de l'album:
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