Voici un cas à aborder en se replaçant dans le contexte de l’époque. De tous temps, l’Angleterre a toujours dominé les débats, ou presque. En matière d’innovation et de qualité artistique, nul autre modèle n’arrive à la cheville du British Beat boom des années 60, et l’explosion sur la scène internationale des BEATLES, STONES, KINKS et cette vague de groupes qui ont redéfini les standards de la musique populaire. Puis vinrent les seconds héros, plus durs, plus fiers, plus virils, plus sombres, les LED ZEPPELIN, BLACK SABBATH, DEEP PURPLE, auxquels ont succédé les anti-héros du mouvement Punk londonien, vite écrasés sous le poids du temps par la NWOBHM, qui encore une fois, remit l’Angleterre au centre des préoccupations générales. De là à considérer le royaume comme un réservoir inépuisable et un centre névralgique, quel que soit le style pris en considération, il y a une infime frontière qu’il convient de redessiner au sol. Si en termes de Hard Rock et de Heavy Metal, les combos anglais ont longtemps et souvent battu le pavé du succès, largement en dehors de leurs limites nationales (avec IRON MAIDEN et DEF LEPPARD en tête de gondole), il existe un sous-genre dans lequel ils n’ont jamais brillé, au contraire de leurs adversaires allemands et américains. Alors même que les affreux de VENOM avaient préparé le terrain pour les exactions bruitistes les plus paillardes et avant-gardistes, la seconde génération Thrash eut du mal à prendre le relais, à tel point que la poignée d’inconscients ayant osé se mesurer à l’industrie US et à la sidérurgie germaine se voyait régulièrement raillés par la presse musicale…Mais il est certain qu’à part quelques exceptions notables, peu de ces groupes se montraient à la hauteur de la réputation nationale, et les plus chafouins de n’en tirer que deux exemples valant exception, avec les miraculeux SABBAT en figure de proue, et les méritants XENTRIX en dauphins valeureux.
Et alors que leurs compatriotes de SLAMMER, ACID REIGN, DEATHWISH et autres RE-ANIMATOR amusaient la galerie de leurs pitreries pas forcément plus gratifiantes qu’un inédit de KICK AXE, les XENTRIX se permettaient de publier coup sur coup deux bons albums de Thrash subtilement technique et diaboliquement incisif, Shattered Existence en 1989, et le plus discret For Whose Advantage en 1990, qui connurent tous les deux des fortunes diverses. La suite se propagea dans des années 90 minées par la sinistrose, et Kin de passer totalement inaperçu en 1992, sort malheureusement partagé par Scourge en 1996, épilogues assez ternes d’un destin funeste qui aurai pu et dû se transformer en émergence confirmée de qualité. Comme pour beaucoup d’autres, l’histoire aurait pu s’arrêter là, mais entre des reformations épisodiques - en 2005/2006 avec quelques shows en Angleterre et en 2013 avec une participation au UK's Bloodstock Festival suivie de quelques dates en compagnie de KREATOR et OVERKILL - et une réelle envie de remettre le couvert pour prendre sa revanche, le groupe finit par se remontrer en 2017 au même festival, avant de repartir en tournée, cette fois-ci suivie d’une période de composition qui semblait annoncer le comeback discographique de XENTRIX. Cette impression se confirma d’un deal obtenu avec le label Listenable Records, et trouve sa consécration en ce mois de juin, qui fête la publication du cinquième LP du gang, ce Bury The Pain dont je ne pouvais pas manquer de vous parler. Pour autant, fallait-il en attendre la même satisfaction garanteed que le retour tonitruant de leurs camarades nationaux d’ONSLAUGHT, qui avec leur foudroyant Killing Peace avaient mis tout le monde d’accord en 2007 ? Oui et non, car en dépit de ses qualités indéniables, Bury The Pain est loin d’égaler les sommets d’intensité autrefois atteints par les deux premiers jets, sans même aller parler de cette fameuse démo Hunger For Death qui leur valut les cinq K prestigieux de Kerrang.
Encore une fois, il convient de replacer les choses dans le contexte. Plus de vingt ans ont passé depuis la dernière livraison des anglais, et le temps n’a pas arrangé grand-chose à l’affaire. Avec cette jeunesse obnubilée par les grands anciens, et cette vague old-school qui chaque semaine nous abreuve de ses vagues de pulsion violente, le marché est plus qu’encombré, et les attentes démultipliées. Nul ne se contente aujourd’hui d’un simple produit frappé du sceau Thrash, et au vu des productions immaculées des POWER TRIP ou CRIMSON SLAUGHTER, les musiciens, même dotés d’une crédibilité d’époque ne peuvent plus s’en tirer avec deux ou trois riffs réchauffés. Evidemment, les XENTRIX étant des gens intelligents, sont parfaitement conscients de cet état de fait, et ont donc élaboré un nouveau répertoire varié, avec des chansons qui combinent fougue et précision, mélodie et concision, et brutalité et nuance. L’auditeur s’en rendra d’ailleurs rapidement compte en écoutant l’entame de « Bury The Pain », qui malgré une vitesse assez poussée reste modéré dans ses à-coups, domine les débats harmoniques de son envie d’éviter le chaos en se rapprochant d’un Heavy Thrash assez convaincant. Convaincant, mais pas vraiment transcendant. La faute sans doute à un nombre de plans passe-partout qui encombrent des morceaux souvent trop longs, et qui se satisfont très bien d’une ambiance d’époque sans chercher à l’adapter. Rarement sous la barre des cinq minutes, ces nouveaux titres ont parfois de la peine à frapper le centre de la cible, malgré une production aux petits oignons du grand maître Andy Sneap qui dope la basse et aiguise les guitares. Bien sûr, et en restant objectif, ces guitares sont toujours aussi bavardes, les soli pertinents, la rythmique effective (Dennis Gasser, déjà présent au départ assure le tandem avec Chris Shires, et les deux s’en sortent plutôt bien), mais le chant rauque et uniforme de Jay Walsh, malgré son grain abrasif a tendance à niveler les chansons et à les rendre un peu trop similaires, malgré les efforts en saccades de Kristian "Stan" Havard, qui parfois nous rappelle le magique Think This de TOXIK durant ses escapades en solitaire.
De fait, et par extension, on a souvent le sentiment d’écouter un album concocté en duo par ONSLAUGHT et TESTAMENT, avec des facettes mélodiques très marquées (« The Truth Lies Buried »), et des bourrasques Heavy-Thrash un peu trop forcées (« The Red Mist Descends »). Heureusement pour nous, de temps à autres, le quatuor lâche du lest, et cavale un peu plus rapidement (« Deathless and Divine »), mais ne parvient que trop rarement à se montrer à la hauteur de sa légende. C’en est même parfois gênant, lorsque les musiciens poussent dans le même sens mais ne parviennent pas à défoncer les portes (« The One You Fear »), et l’appréciation générale de pencher du mauvais côté de la balance au moment d’émettre un jugement définitif. Restent deux ou trois idées porteuses (« Bleeding Out », bien méchant, « Evil By Design » enfin plus débridé et euphorisant), mais la désagréable sensation de ne pas retrouver un groupe que l’on a beaucoup aimé. On est toujours plus dur avec les artistes que l’on affectionne, mais j’avoue préférer retourner écouter Shattered Existence et For Whose Advantage pour me souvenir du XENTRIX que j’ai connu.
Titres de l’album :
1.Bury the Pain
2.There Will Be Consequences
3.Bleeding Out
4.The Truth Lies Buried
5.Let the World Burn
6.The Red Mist Descends
7.World of Mouth
8.Deathless and Divine
9.The One You Fear
10.Evil By Design
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