Parce que ça fait plaisir. Parce que la Californie, ça n’est pas que ces putain de hippies ou ces starlettes en vogue dans les real tv shows. Parce que la plage, c’est chiant, parce que le surf, ça me saoule. Alors Ok, Santa Cruz, c’était le cadre idéal pour la petite blague Lost Boys de Joel Schumacher, mais au fond, la Californie qui nous intéresse le plus n’est pas celle du soleil ou de Julien Clerc, mais celle qui nous a révélé Venice, la Bay-Area, et tous les tarés Hardcore et Thrash de la création. Et en parlant de Thrash et de Hardcore, j’en tiens des bons qui justement, pourraient se réclamer d’un Crossover de première bourre. Vous savez, ce style auquel les D.R.I ont donné son nom sur un album qui en définissait les bases. Ce genre adulé par les skateurs, adoré par les vendeurs de bandanas, et apprécié des sonorités mi Core, mi Metal. Et en termes de mélange, les DRAIN sont rois. Ne pensez pas à ces quatre sublimes musiciennes qui dans les années 90 se sont répandues en Metal légèrement Néo sur les bords, car ces quatre DRAIN-là sont de drôles de zigotos. D’ailleurs, depuis leurs débuts, ils ont carrément joué les feignasses en ne lâchant que des EP’s ou des singles. Des trucs qui durent à peine une poignée de minutes, mais toujours emballés dans des pochettes colorées. De quoi se faire remarquer, mais pas de quoi faire oublier une propension à la dilettante attitude. Aujourd’hui, enfin sortis de leur léthargie, sans doute pour aller chercher des bières, les californiens osent enfin un premier LP digne de ce nom, distribué par Revelation Records. Mais encore une fois, méfiez-vous d’eux, et n’en attendez pas un travail de longue haleine. De fait, California Cursed ne dure que vingt-deux minutes, soit le timing d’un maxi honnête de METALLICA. Mais vingt-deux minutes, en termes de Hardcore et de Crossover, c’est une norme acceptée. Et en l’état, ce truc balancé comme un hit à une party sauvage sera ce que vous pourrez trouver de plus frais et immédiat sur le marché.
Ce quatuor de branleurs (Sam - chant, Cody - guitare, Justin - basse et Tim - batterie) a beau se la couler douce, il connaît son taf. Formé il y a quelques années, il n’hésite pas à revendiquer des influences, et à les assumer. Ainsi les noms de POWER TRIP, TAKE OFFENSE, TURNSTILE, CRO-MAGS, JUDGE, et TERROR sont utilisés à dessein et sauront réveiller les instincts des puristes de la cause, d’autant plus qu’ils ne sont pas reproduits gratuitement pour l’amour de la formule. On sent que les quatre gamins connaissent leur bréviaire street sur le bout des roulettes, et qu’ils n’ont pas non plus rangé leurs tapes de SUICIDAL dans une vieille boite de cantine. Première constatation en écoutant ce LP, le son énorme, profond, avec une basse qui claque comme un fouet et une guitare qui reproduit le son des roues sur le bitume. C’est gros et large comme une claque de JUDGE en pleine face, et ça rappelle aussi la méchanceté des EXILE et la grossièreté lettrée des POWER TRIP. Conséquente, la production accepte la culture de Taylor Young (NAILS/TWITCHING TONGUES/DISGRACE), et le fait de doper du Hardcore vintage à la sauce Néo-Core de 2020. En résulte des hymnes parfaitement irrésistibles, qui ne cèdent jamais à la facilité ou la légèreté d’un Crossover trop fun pour vraiment convaincre. Car si le propos est résolument Hardcore, le son lui est complètement Metal, mais les distinctions ne sont pas assez importantes pour déclencher des querelles de gangs. Tous se retrouveront d’ailleurs d’accord pour célébrer la puissance incroyable d’un gang qui joue en rangs serrés et qui provoque les meilleurs sur leur propre terrain (« The Process Of Weeding Out » qui défie les SUICIDAL, LEEWAY et AGNOSTIC FRONT sur leur propre terrain).
Mais les californiens sont sympas, et après une courte intro avec chant de mouettes et vagues apaisantes, ils nous plongent la tête sous l’eau et balancent un énorme riff Thrash qui éclabousse les oreilles comme du MORTAL SIN ou du SLAYER. « Feel The Pressure » nous prévient donc qu’il va falloir tenir la distance, et les accointances Thrash sont alors les plus fortes. Alors qu’on s’attendait plus ou moins à un jet de bile Hardcore fast n’violent, nous avons droit à une attaque Metal en règle, de celles que les POWER TRIP utilisent en cas de crise. Ça joue rude et dur, et ça se rapproche de la vague nostalgique actuelle, tout en multipliant les allusions à la Bay-Area de 1987/88. Adeptes d’une violence concrète et sans concessions, les musiciens préfèrent utiliser l’assise d’un mid-tempo plutôt que de monter dans les tours pour rien, et la voix sardonique de Sam lie le Thrash contemporain au Hardcore métallique de la génération nineties, créant un décalage intéressant. Toujours épais, souvent lourds, les californiens n’abusent pas des chœurs de stade, évitant le piège du populisme bestial. Mais avec des charges concentrées comme « Hyper Violence », pas besoin d’en rajouter, le tout passe crème. Ce qui n’empêche pas les trublions de se rappeler des descentes à fond la caisse (« Sick One »), d’insuffler un peu de technique soft dans leur machine bien huilée (« Army Of One ») et avec des guitares réconciliant la magie de Rocky George et le radicalisme de la paire King/Hanneman, le tout s’avale d’un trait, et fait du bien au gosier cramé. Débit vocal impressionnant, petites trouvailles éclair (l’intro de « Character Fraud » savoureuse de cymbales), persuasion virile (« White Coat Syndrome »), California Cursed est un vrai petit bréviaire à l’usage des nostalgiques du Crossover le plus traditionnel mais toujours d’actualité, même si les bandanas ont depuis longtemps déserté les fronts les plus fiers. Une entrée en matière qui fait du bien, et une certaine vision du soleil de Santa Cruz, certes illuminé sur les cartes postales, mais refusant le California Dreamin’ de la génération Flower-Power.
Titres de l’album :
01. Feel The Pressure
02. Hyper Violence
03. Sick One
04. Army Of One
05. Character Fraud
06. Hollister Daydreamer
07. White Coat Syndrome
08. The Process Of Weeding Out
09. Bad Faith
10. California Cursed
Après j'ai 50 balais et je ne vais plus trop a des concerts ou festival et pourtant j'ai le sylak a 10 minutes de chez moi mais ce n'est plus ma tasse de thé et désintéressé de la scène actuelle et l'ambiance qui ne me correspond(...)
04/05/2025, 12:35
C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
04/05/2025, 09:55
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03