Je les connais assez bien ces suédois pour avoir traité du cas de leur premier long, Time to Destroy il y a…cinq ans. J’avais découvert en cette occasion un quatuor féroce, adepte d’un Speed/Thrash passéiste en diable à la nostalgie totalement assumée, mais je dois bien avouer les avoir oubliés depuis. Il faut dire que cinq ans c’est plutôt long quand on évolue dans l’underground, et que ce laps de temps joue sur la mémoire…Heureusement pour leur légende, les STORMDEATH ont décidé de se remettre au travail pour nous fournir une suite digne de ce nom, distribuée digitalement par le label allemand Witches Brew. Nous avons donc le plaisir de reprendre contact avec ce line-up quasiment inchangé depuis les débuts, et en tout cas depuis le dernier/premier album, avec toujours fidèles aux postes Desekrator (guitare), Evil Bastard (chant/guitare), Predator (batterie) et Incinerator (basse), dont les pseudos en disent toujours aussi long sur les intentions.
Comme beaucoup de leurs confères nostalgiques, les suédois misent sur une brutalité séculaire, de celle qui nous secouait la tignasse entre 1985 et 1986. Des rythmiques simples et atomiques, un chant raclé et démoniaque, des riffs circulaires aux saccades précises, des changements de tempo roublards, pour une symphonie de l’outrance gentiment paillarde, et sans autre prétention que de vous faire voyager dans les couloirs du temps d’une violence bon enfant, avec gimmicks, arrangements et décorum presque d’époque.
Call Of The Panzer Goat ne diffère donc pas vraiment du premier cri du quatuor, prône peu ou prou les mêmes valeurs, embrasse les qualités d’une production vintage, pour se livrer à un massacre de la mélodie en règle, le tout teinté d’un esprit Punk assez bravache.
Une fois encore, il serait vain de tenter de recenser toutes les influences d’un groupe qui les assume toutes, ou presque. On sent évidemment du VENOM là-dedans, du BULLDOZER, du WARFARE, et en tout cas, toutes les fragrances ayant combiné à une époque la folie rebelle du Punk et l’esprit diabolique du Metal le plus noir et païen. Si l’importance de MOTORHEAD et DESTRUCTION n’est plus à prouver, STORMDEATH s’arrange quand même pour éviter le plagiat mais place ses pions fermement sur l’échiquier du mal dès le départ, via le tonitruant « Bombs Away », l’hymne définitif de cet album.
A peine trois minutes et trente secondes d’attaque frontale, et les dégâts sont déjà considérables sur l’âme et l’audition. Et après un cri de ralliement fédérateur, c’est un riff qui aurait rendu fier Schmier et sa bande qui s’impose, avant que ces fameux chœurs Thrash à l’allemande ne donnent le ton. On est alors pris dans une tornade de rage saine, avec une double grosse caisse régulière mais libre, des musiciens totalement en phase, et une énergie de tous les diables qui balaie les derniers doutes de validité.
Traditionnel mais jouissif, Call Of The Panzer Goat est le type même d’album sans autre prétention que déclencher un bon headbanging des familles. Doté de quelques soli louables à défaut d’être inoubliables, de quelques fantaisies graves appréciables, dont cette basse à la Lemmy sur l’intro de « Liquid Fire », ou cette mélodie amère sur l’impitoyable « Urge To Kill », qui donne méchamment envie de dézinguer ses voisins chiants et leurs mioches emmerdants.
Mais qui dit simplicité et puissance ne dit pas linéarité à outrance, et le quatuor de Västra Götaland a gardé intacte cette capacité de variation, pour nous offrir des tranches d’horreur plus conséquentes. Ainsi, le title-track développe en cinq minutes de beaux arguments, des coupures nettes, des transitions fluides, même si le thème principal reste fidèle à la cause Speed/Thrash bestial des mid eighties.
Vitesse d’exécution, foi en son propre matériel, allusions plus que poussées à la perfide Albion de Cronos & co (« R.O.A.D.S »), efficacité, concision, esprit potache mais malin, pour un catalogue de nouveaux titres qui vont prendre leur ampleur maximale on stage. On imagine sans peine l’impact d’un « Blood For The Blood God » amplifié pour un festival, le pouvoir de ces riffs catchy qui lobotomiseront sans peine les fans, et si parfois, l’homogénéité des guitares s’avère un peu gênante, la folie qui anime les morceaux permet de l’oublier sans trop d’efforts, ce qui fait de ce second chapitre la réussite qu’on attendait de ces marsouins malpolis.
STORMDEATH, old-school, classique, mais plaisant, récréatif, ludique, et surtout, professionnel. De quoi ressortir ses clous sans craindre le décalage âge/mentalité.
Titres de l’album:
01. Bombs Away
02. Deathocracy
03. The Faith & The Dead
04. Liquid Fire
05. Call Of The Panzer Goat
06. Urge To Kill
07. R.O.A.D.S
08. Blood For The Blood God
09. One Man War
10. Soulseller (Back From The Dead)
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