Je ne vais pas prendre de gants, et j’assume totalement. D’ailleurs, je m’en fous complètement. J’aime RAVEN, et ce, depuis leurs débuts tonitruants sur la scène anglaise mythique des années 80. Même s’ils ont connu une période plus soft induite par une signature sur une major, les frangins Gallagher sont restés ces héros de ma jeunesse capables de soulever des foules d’un hymne intemporel. Et les hymnes chez RAVEN, c’est comme les boulettes sur les réseaux sociaux : très fréquents.
Pas de nouvel album, All Hell's Breaking Loose n’accusant qu’une année et demie depuis sa sortie, mais un EP solide, entre saillies en studio et performances live pour faire patienter les fans. 2024 ayant notifié de quatre décennies passées à défendre un Heavy Metal de qualité, le trio pouvait se permettre de revenir par la petite porte pour nous donner une leçon de Power Metal bouillant. Et si vous aviez déjà chaud, Can’t Take Away The Fire ne fera guère tomber votre température corporelle et psychologique.
Encore une fois, mon admiration me poussera à utiliser des formules à l’emporte-pièce. Mais j’affirme que « Black And Blue » et « Power Hungry », les deux premiers titres de cet EP justifient à eux seuls son écoute. Ecumant de rage, suant d’énergie, le trio (les frangins plus le poulpe Mike Heller) se lance à corps perdu dans une entreprise de démolition de masse, en mettant en avant ses qualités les plus naturelles. Celles déjà remarquées sur Rock Until You Drop ou All For One, et qui avec le temps, se sont bonifiées. Une propension naturelle à proposer un Metal non édulcoré ni trop trafiqué, quelque part entre MOTORHEAD et ANVIL, et qui fonctionne toujours pleine bourre en 2025.
Avec un single mis en avant pour se montrer sous un jour séduisant (« Can’t Take Away The Fire », mid tempo enragé et sublimé par les fills incessants de Heller), Can’t Take Away The Fire fait bien plus que faire patienter en attendant un menu plus complet. Il rassasie de son entrain, et nous botte le nôtre avec un plaisir certain. Cinq nouveaux morceaux en studio, trois en live de différentes époques, l’astuce est connue, mais appréciée dans le cas des anglais.
John affirme d’ailleurs avec l’enthousiasme qu’on lui connaît:
Face à l’incroyable réaction suscitée par notre dernier album, All Hell’s Breaking Loose, cela nous a poussés à travailler encore plus dur dans les mines de sel de la composition. En guise d’aperçu de la direction que nous prenons, nous avons préparé pour vous un EP de cinq nouvelles chansons (plus des bonus) qui est tout simplement… EXPLOSIF !!! Nous espérons que vous apprécierez notre contribution au réchauffement climatique !
Si nous l’apprécions ?
Mais mon cher John, nous l’adorons !
Ces cinq titres inédits sont dignes du meilleur de votre histoire, avec toujours cette voix inimitable aussi vicieuse que furieuse, et surtout, ces riffs tricotés par Mark qui décidément ne perdra jamais la main. Les deux frangins sont toujours en pleine osmose, et peuvent se reposer sur la poigne d’un batteur constamment en overdose, qui ne se content pas de jouer : il cogne jusqu’à ce que son cœur crie « assez !! ».
« Gimme A Lie » qu’on imaginerait bien planqué des sessions de Life’s a Bitch, « The Wreckage » qui sent le naufrage pour le reste des formations old-school complètent un tableau déjà bien blanchi par les traits de craie du passé. En forme, motivés comme jamais, les RAVEN croassent et se prennent même pour des oiseaux de mauvaise augure sur ce fameux « The Wreckage », qui hume le parfum mystique d’un BLACK SABBATH bluesy et occulte.
Le reste ?
Trois petits cadeaux en concert, qui remontent le temps de 2021 à 1984, histoire de souligner une fois encore la longévité d’un groupe qui a gagné notre affection depuis de longues années. Le trio n’a donc pas perdu sa verve, son sourire musical, ou sa puissance phénoménale. Alors que le format EP sert surtout à occuper le terrain en attendant d’autres lendemains, Can’t Take Away The Fire s’affirme comme entité, et s’inscrit dans la discographie du groupe comme étape majeure.
RAVEN, plus vivant que jamais, donne une leçon aux jeunots qui se contentent de pomper sur leur voisin. Roots, fuckin’ roots !!!
Titres de l’album:
01. Black And Blue
02. Power Hungry
03. Can’t Take Away The Fire
04. Gimme A Lie
05. The Wreckage
06. The Power (Live In Clifton, New Jersey, 2022)
07. Architect Of Fear (Live In Erlangen, Germany, 1991)
08. Don’t Need Your Money (Live In Amsterdam, Netherlands, 1984)
Alors, j'ai vu les prix et, effectivement, c'est triste de finir une carrière musicale emblématique sur un fistfucking de fan...
20/02/2025, 19:08
J'avoue tout !J'ai tenté avec un pote d'avoir des places le jour J...Quand on a effectivement vu le prix indécent du billet, v'là le froid quoi...Mais bon, lancé dans notre folie, on a tout de même tenté le coup...
20/02/2025, 18:52
Tout à fait d'accord avec toi, Tourista. En même temps, on a appris qu'Ozzy ne chanterait pas tout le concert de Black Sabbath. Du coup, faut essayer de justifier l'achat d'un ticket à un prix honteux pour un pétard mouillé.
20/02/2025, 09:27
Tout est dit.Que ce soir devant 50 personnes dans une salle de quartier ou dans un festival Hirax et en particulier Katon assuré à l'américaine. Parfait.L'album précèdent reste terrible. A voir celui ci.
19/02/2025, 17:51
Hell Yeah!!! Voilà ce que j'appelle une bombe bien métallique.P.S: Il serait bien que ce site passe en mode sécurisé: https car certains navigateurs refusent son ouverture car il est considéré comme malveillant.
19/02/2025, 16:32
Pareil, vu au Motoc l'année dernière plus par curiosité qu'autre chose : et bah c'était excellent ! La passion qui transpire, la nostalgie d'une époque aussi et puis cette énergie !
17/02/2025, 21:39
Oui, Keton de Pena est une légende encore vivante avec son Thrash reprenant pas mal les codes du Heavy. Il y met cette ambiance jubilatoire en forte communion avec les fans (il a dû vous faire le coup du drapeau). Je l'ai vu deux fois il y a une dizaine d'années, c&a(...)
17/02/2025, 13:18
Vu pour la toute première fois en live l'été dernier.Il était grand temps pour moi au vu que j'adore ce groupe...Le concert était laaaaaargement au-dessus de ce que j'en attendais : Ambiance, prestation, joie communicative, ultra-res(...)
17/02/2025, 06:50
C'est un groupe assez ancien en fait, ils ont bien vingt ans de carrière derrière eux. Martin Mendez les a recrutés pour son propre groupe parallèle à Opeth, White Stones, car il est installée à Barcelone. Ils avaient commenc&eacut(...)
15/02/2025, 18:14
Âge oblige, j'ai connu à fond cette époque et elle était formidable. Evidemment, aujourd'hui, il y a internet mais le gros avantage du tape-trading, c'était que, par défaut, un tri s'effectuait, copie après copie (de K7). Aujourd(...)
14/02/2025, 05:50
AAAAh Benediction... Toujours un plaisir de les retrouver. Et en live c'est du bonheur (efficacité et bonne humeur!)
13/02/2025, 18:38
Dans son livre "Extremity Retained", Jason Netherton met en lumière l'importance énorme que ce phénomène a eu lieu dans la naissance de la scène. Tous les acteurs isolés dans leurs coins du monde échangeaient par ce moyen, et cela le(...)
12/02/2025, 01:30