En Italie, ça balance aussi. Pas sur Berlusconi, non, le pauvre gentilhomme aux facettes éblouissantes a déjà assez morflé comme ça.
Non, ça balance grave du côté de Palerme, dans cette si jolie région de Sicile qui doit avoir du mal à se remettre des dégradations sonores émanant de ses locaux de répétition les plus insalubres. C’est de là qu’a émané un beau weekend d’octobre un son assourdissant, résultat de la captation en pleine rehearsal des teigneux de CAVERNICULAR de leur premier « longue durée », qui pour un album de Grind, bat le haut du pavé avec son petit quart d’heure bien tassé comme un expresso chaud.
Les CAVERNICULAR sont quatre et font du boucan pour douze, et se nomment Toto (cris), Sandro (grognements), Furious G (guitare) et Piparino (batterie). Alors tout ça, plus le reste, égale la tête à Toto, qui justement dans son rôle de hurleur/perceur de tympan en chef assure dans les grandes largeurs avec ses imitations de victime de serial killer. Du Grind, d’abord. Mais du Grind d’accord ?
Oui, car celui des Italiens est fameux, bien relevé, mais pas bestial pour deux sous, et tirant même sur le Powerviolence d’en dessous. Les quatre olibrius cavalent bon train et risquent même d’en dépasser la loco, mais font aussi preuve d’une science redoutable du riff catchy et délicieusement Punk/Hardcore. De ce côté-là, et de l’autre aussi, ils parviennent à égaler les meilleurs moments d’un BRUTAL TRUTH spécialement joyeux et entraînant, tandis que lorsque les compteurs s’affolent, c’est votre fleur qui s’étoile au doux son d’une union TRAP THEM/THE KILL aux petits oignons. Le vôtre en revanche, va s’en prendre grave et pour de bon.
Vous l’aurez compris grâce à ce choix très imagé de métaphores bien emballées que la chose Cavernicular est à réserver aux plus féroces des enragés, mais que le Grind de ces ritals est savamment pesé pour ne pas faire pencher la balance du mauvais côté. L’alternance diabolique de passages Crust et d’embardées Grind est très étudiée, et la juxtaposition des deux voix antagonistes assure un basculement tout à fait serein et malin. La rythmique (assurée par Piparino seul sans son pipeau) est versatile, et analogique comme il faut, tandis que la guitare du beau ( ?) Furious G lamine gentil, avec une distorsion tout à fait exagérée qui maintient la tension élevée.
En gros, le meilleur des trois mondes, celui du Punk/Hardcore, celui du Grind au corps à corps, et du Powerviolence qui n’a jamais tort. Une jolie valse à danser à plusieurs qui rappelle même parfois le NAPALM le plus porté sur les stridences (« No Way to Start »), qui percuterait de plein fouet un AGATHOCLES exhortant quelques remontrances.
Mais quatorze minutes, ça passe très vite, surtout avec ces gaillards. Alors sachez quand même qu’après une intro très lourde, dense, longue et un poil Dark Death avec double grosse caisse (« Deto-nation - Annihilation Alert (Coup D'état) », si avec ça on ne comprend pas…), vous rentrerez directement dans le vif du sujet durant la même entame, avec un groupe qui se lance corps et âme dans une démonstration de force Grindviolence, teintée de petites touches Mosh assez flagrantes et hilarantes.
Mais si on rigole par intermittence, on se mange quand même du mid tempo saccagé par des blasts au marteau (« Wires », pour vous attacher et vous rappeler au bon souvenir de Dan Lilker le débauché), voire même quelques lourdeurs assez bienvenues, qui évidemment finissent par trépasser sous les coups de bélier d’un batteur déchainé (« Stare Down – Balls Episode », avec quand même un break bien glauque et presque Doom). Pas de blague supersonique d’une poignée de secondes, même si le final « Triggered To React » n’en propose que trente, mais quelques lyrics bien ironiques qui font la nique au Grindviolence qui panique (« Fine Day For A Bomb Raid », limite Death par moments).
Du féroce qui cabosse (« Vile Manipulation », qui une fois de plus, joue le feedback, les stridences et autres désagréments sonores), du groovy sur deux/trois secondes qui dégénère en subtile imitation des NASUM/FULL OF HELL (« Archaic Game »), et puis tant qu’à faire, une question qui n’appelle pas de réponse mais dont les blasts froncent au doux rythme de rafales mécaniques qui défoncent (« Equality ? »), et puis…plein d’autres choses, mais plus ou moins du même tonneau.
Alors oui, ça balance à Palerme. La purée, évidemment, mais pour un LP enregistré at home dans un local de répète, Cavernicular à un son d’enfer et des ambitions, celle d’affirmer que la scène Italienne joue le jeu Grindviolence pour de bon.
Ces quatre-là s’y entendent pour varier leur propos, et naviguer en eaux Crust, Powerviolence, Grind et Hardcore. Du tout bon qui ne vous prend pas pour des melons, qui d’ailleurs viennent d’Espagne. Alors fan de Grind en retard, jette toi sur ce premier jet des CAVERNICULAR, car tu y viendras tôt ou tard.
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