Anecdote cocasse. Alors que je cherchais en vain des informations sur un groupe de Death relativement mais moyennement intéressant, je suis tombé sur le Bandcamp d’un autre combo totalement par hasard. Et comme le hasard fait souvent très bien les choses, il s’est avéré que la musique de ces olibrius était beaucoup plus pertinente et enthousiasmante que mon choix de départ, privant les premiers d’une chronique qu’ils ne méritaient peut être pas pour plonger ces seconds dans la lumière. C’est ainsi que j’ai appris à connaître les joyeux californiens de DEAD HEAT, au nom si adapté à la canicule ambiante, et à la musique euphorique et stimulante. Et quand on pense Californie, on pense L.A évidemment, et son Glam chatoyant, mais on pense aussi à la Bay Area, et à Venice, et en associant les deux, à un Crossover heureux, débordant d’énergie juvénile et de testostérone imbécile. Dans le mille Jean-Emile, puisque ce quintet (Chris - chant, Tony & Jnut - guitares, John - batterie et Brandon - basse) s’adonne en effet aux joies du bandana, du skateboard, du regard de biais et de la street attitude, via un Thrash/Hardcore/Crossover de première bourre qui te donne justement envie d’appuyer sur le champignon. C’est donc l’occasion qui fait le larron qui écrit finalement sur un LP publié en début d’année, histoire de lui redonner une seconde jeunesse sur la toile, et convertir quelques fidèles en passant. Certain Death, sous des atours un peu méchants et une pochette parfaitement parfaite (la redondance est de mise lorsqu’on est satisfait) est donc un premier effort succédant à quelques sorties pas forcément anecdotiques, dont deux démos (Dead Heat en 2016 et Summer Promo ’18 en 2018), et qui se place sous l’égide des plus grands bâtisseurs du métissage, entendez par là les meilleurs, donc les suivants.
SUICIDAL TENDENCIES évidemment, mais aussi les foudroyants EXCEL, les fulgurants LEEWAY, pour une recette que les plus contemporains IRON REAGAN et POWER TRIP ont propulsé dans le nouveau siècle avec un talent affirmé. Et la citation des deux derniers n’est absolument pas fortuite, le niveau de qualité émanant de ce premier LP en égale les effluves les plus prononcés, ce qui en dit long sur les capacités de ces cinq marsouins venant d’Oxnard. Mais outre cette pochette qui a brulé la cornée de mon œil droit, c’est aussi cette reprise des magnifiques CRUMBSUCKERS qui a endommagé celle de mon œil gauche, un groupe se permettant ce genre de citation devant être sûr de son fait. Et c’est évidemment le cas, dès que nos oreilles tombent sur « Controller », le genre d’intro qui vous fait sortir votre ticket Thrash pour présenter au contrôleur Mosh choc. Intro rampante qui dure des plombes et qui monte en crescendo, ambiance plantée et plombée, avant un soudain décollage vers les paradis Crossover, via une rythmique haletante, des riffs battant et un chant hargneux et convaincant. En moins de trois minutes, les DEAD HEAT vous convertissent à leur culte du brutal paillard et bestial, et citent dans le texte les plus grandes références du genre, de celles que j’ai religieusement nommées en début de paragraphe. On pense évidemment à un mix fort probable entre les débuts de ST et ceux de LEEWAY, qui une fois combinés pourraient dégager assez de puissance pour égaler celle émise par « To The Core », qui en dit long sur ses accointances Hardcore. Mais en plus d’être en colère, les californiens ajoutent à notre misère des mélodies savamment distillées, et l’efficacité de guitares qui tournent à plein régime débridé. Possédant un son énorme, ce premier LP remplit l’espace de sa créativité et de son efficacité, et en restant sous la barre des vingt-cinq minutes pour dix morceaux, son impact n’en est que plus costaud.
Evidemment, en un temps si réduit, l’approximation n’est pas de mise, et il s’agit de ne pas combler les vides avec du pas grand-chose. Mais ça tombe bien, puisque le quintet à pile ce qu’il faut à offrir, entre saillie méchamment Thrash ou Speedcore (« Prisoner Of Mind »), et atermoiements entre classicisme de la Bay Area et désir d’émancipation de Venice (« Certain Death », ce riff redondant en thème principal, ça te chope par les burnes et te fait tourner comme une éolienne), et c’est donc à une vitesse effarante que passe ce premier LP qui ne prend pas la peine de perdre son temps à expliquer le comment Core du pourquoi Thrash. On headbangue du début à la fin, mais aussi gros que fin, et l’addition est salée pour les cervicales usées, et pour les esgourdes endommagées. Les chœurs typiquement NYHC complètent le tableau déjà chargé de breaks, cassures et autres inflexions de rythme qui prennent en traître, sans parler de ces lignes vocales revanchardes et braillées comme un adolescent énervé d’avoir abimé les roulettes de son skate. Et loin de moi l’idée de vous brosser une image exhaustive de la tuerie intégrale qui vous attend, histoire de vous garder un peu de surprise, mais dites-vous que ce truc est aussi Metal qu’il n’est Hardcore, ne lésant aucun des deux publics, et ne vulgarisant pas son art. Et si les affinités me poussent à voir en ces DEAD HEAT des équivalents contemporains des LEEWAY, il ne s’agit nullement d’une euphorie passagère et éphémère, mais bien d’un constat viable et objectif. Et pour s’en persuader, il suffit d’écouter le létal « The End Incomplete » qui vous laissera avec des tâches de sang dans le futal.
Ajoutez à ça s’il en est encore besoin une reprise tout à fait plus qu’honorable de la mort des CRUMBSUCKERS (le « Trapped » de 1986 passé à la moulinette de 2019), et vous obtenez un LP format EP qui sera sans doute une des révélations de l’année. Le hasard faisant toujours bien les choses, Certain Death méritait de croiser mon chemin, histoire de me préparer de plus beaux lendemains, à apprécier le jour même.
Titres de l’album :
1.Controller
2.To The Core
3.Prisoner Of Mind
4.Certain Death
5.Judgement Day
6.The End Incomplete
7.Last Rites
8.Access Denied
9.Estamos Aqui
10.Trapped (Crumbsuckers cover)
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
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03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
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03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03
Oui les subventions il suffit d'un pas qu'ils perçoivent de travers (ce qui n'est pas forcément le cas dans une scène) et t'es hors système. C'est un immense problème, peu importe ou l'on se situe économiquement, dans le syst(...)
01/05/2025, 23:51
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Tout le monde voyait bien ces difficultés dans l’activité de la salle depuis la pandémie, et j’étais au courant par plusieurs biais des soucis d’un autre ordre. Les lecteurs de Metalnews savent bien que je suis un habitué des lieux depuis vingt(...)
01/05/2025, 21:22
Je sais bien que je tourne en rond mais le principale problème c'est le manque de renouvellement du public, autant j'ai maudit ces courant type metalcore/deathcore, ils apportaient un nouveau public. Je suis trentenaire et parfois je me sens jeune dans un concert black/death meta(...)
01/05/2025, 19:06