Un nouvel album de Stan BUSH ? Le treizième studio plus exactement, mais partiellement nouveau puisqu’on y retrouve pas mal de matériel ancien, dont une énième reprise de « The Touch » (la cinquième si je ne dis pas de bêtise), qui évidemment n’apporte rien de bien neuf aux quatre précédentes…Alors, Stan va-t-il changer le monde avec ce nouvel effort qui n’en est que la moitié d’un ? Celui de ses fans, certainement, celui des afficionados d’un AOR très léché, qui le suivent aussi depuis des années, mais pas forcément celui de la musique en général qui risque d’avoir du mal à avaler cette pilule, qu’on nous force un peu à ingurgiter…Certes, le maître n’a rien perdu de ses capacités de composition, ce que démontrent tous les inédits livrés sur Change The World, mais il serait peut-être temps qu’il daigne nous offrir un travail vraiment inédit, sous peine de passer pour un radoteur…
Résumons donc la chose objectivement. Onze morceaux, dont quatre déjà publiés à une ou plusieurs reprises, dont le fameux « The Touch », et « Dare », tous deux disponibles sur la BO de Transformers, « Warrior », du jeu vidéo Shadow Warrior 2, et « Never Surrender » issu du soundtrack du Vandammesque Kickboxer, ce qui nous fait plus d’un tiers du métrage connu. Nous sommes donc en présence d’une grosse poignée de nouveaux titres, qui eux justifient heureusement l’acquisition de cet objet, présenté sous une splendide pochette nuancée indiquant qu’effectivement, le monde vu à travers le prisme de Stan vaut le coup d’être un peu amélioré…
Sa musique à l’inverse, est toujours aussi imperfectible. Véritable orfèvre d’un Hard Rock mélodique empruntant largement au champ musical de l’AOR depuis son premier album avec BARRAGE, Stan poursuit son parcours avec le même brio, et soigne ses harmonies, qu’il met en exergue de tempi nerveux, et d’arrangements vifs. On se croirait une fois de plus revenu à l’époque glorieuses des 80’s, lorsque ce genre de LP trustait les premières places du Billboard, et que les réalisateurs faisaient appel à des gens comme BUSH pour mettre en valeur leurs films. Des tubes, des hits, une production soignée aux petits oignons (bon boulot habituel du fidèle Holger Fath aux studios californiens The Barn, qui s’occupe une fois de plus des guitares, de la basse et des claviers), pour un déroulé qui nous enchante de ses préoccupations sucrées, mais toujours hautes en teneur énergétique. Pas question de changer d’un iota une formule qui marche depuis plus de trente ans, et avouons qu’en dépit des quatre morceaux susmentionnés qui occupent le terrain, le reste est toujours aussi impeccable, du carton AOR/Hard FM en règle, jusqu’à la ballade lacrymale, que le maestro maîtrise toujours à la perfection (« The Story Of Love »). On s’attendrait presque à l’écoute de Change The World à voir émerger du lecteur des images en 3D d’un Tom Cruise, d’une Meg Ryan ou d’un Rob Lowe, tant les ambiances développées nous plongent au cœur de l’action de blockbusters pour les oreilles…Critique ? Absolument pas, le compliment est à prendre en tant que tel, tant le don de Stan pour tisser des atmosphères musicales imagées est resté intact malgré les années…
Un simple coup d’oreille aux inédits de l’album suffit d’ailleurs à le comprendre, sans forcer. Dès le title-track, « Change The World », logiquement placé en entame, les choses sont claires, et la musique est bonne. Mid tempo martelé mais chaloupé, chœurs travaillés, voix pure et épurée, pour des nappes synthétiques qui adoucissent la dureté d’une guitare qui sait toutefois rester en arrière-plan pour ne pas trop déranger. C’est parfait, surtout pour les accros d’un AOR qui n’a pas changé de traits depuis 85/86, mais qui a su s’actualiser juste ce qu’il faut pour s’imposer sur un marché de plus en plus surchargé. Le trépidant « Born To Win » nous fait tressaillir de sa rythmique gaillarde, et aurait pu être composé par Kenny LOGGINS en compagnie des JOURNEY, tant son refrain sent bon le Billboard d’antan. C’est classique, puissant, électrique, caressant, et ça fleure bon la nostalgie qu’on respire à grandes bouffées pour oublier un quotidien grisé.
Mais Stan sait que pour changer le monde, du moins en pensée, il faut continuer d’y croire et de rêver, ce que conseille sans détour « Live Your Dream », qui de son intro digne d’un bon TOTO nous entraîne sur le sillage onirique d’un Rock magnifique, catapulté d’un refrain toujours aussi calibré pour qu’on applaudisse des deux mains.
L’influences des cadors de l’époque est manifeste, ce qui n’a rien de surprenant puisque Stan était presque contemporain des SURVIVOR, STYX, TOTO et autres REO SPEEWAGON, tout autant que de Henry Lee SUMMER ou Richard MARX, à la différence qu’il a su garder cette approche hargneuse qui lui permet d’éviter de se voir rangé dans la catégorie peu prisée des artistes cantonnés aux Adult Radios. Il n’y a pourtant aucune honte à savoir à quelle frange du public on s’adresse, spécialement lorsqu’on a encore tant d’inspiration sous le coude et qu’on est toujours capable de composer des perles comme « Break These Chains », au timbre voilé et à l’émotion avouée…
Stan, en romantique avéré, se berce toujours de blue songs magnifiées, et « The Other Side Of Love » de nous remémorer au doux souvenir d’un DARE, avec ses harmonies un peu amères et son ambiance semi-acoustique qui fait tout pour nous plaire. En tant que vocaliste, l’homme n’a rien perdu de son charme, et le compositeur se porte aussi en tant que tel, lâchant en final un homérique « The Secret », qui laisse planer des nappes de chœurs célestes sur des cocottes de guitare terrestre, le tout baigné dans un halo de mélodies divines…On peut certes trouver ça convenu, prévisible, manquant de piquant et de risque, mais il est impossible de dénigrer le travail d’un artiste qui reste fidèle à ses principes et à ses fans, qui seront une fois de plus comblés, et rassurés sur l’état de créativité de leur idole sacrée. Evidemment, les esprits chagrins (ou simplement les critiques objectifs) ne manqueront pas de déplorer le remplissage de morceaux connus dont on aurait pu se dispenser, et il serait effectivement de bon ton que Stan cesse de nous refourguer des titres comme « The Touch », que les plus passionnés auront déjà sur trois ou quatre supports différents. A moins qu’il ne soit atteint du même syndrome que Gary MOORE qui dans les années 80 nous refilait « Empty Rooms » à chaque sortie, tant il était fier de son petit.
Nonobstant ces quelques remarques pointilleuses, Change The World n’en demeure pas moins un superbe treizième album pour Stan BUSH, qui peut être fier d’être toujours là, et toujours aussi crédible dans son rôle de défenseur de valeurs harmoniques précieuses à son, et notre cœur.
Titres de l'album:
Je n'avais pas été vraiment convaincu par l'album précédent, trop gonflé aux hormones inutilement, là ça respire, ça pue le old-school à plein nez, ça sent l'achat !
29/03/2025, 07:54
On va peut-être vous ouvrir un sujet "La Géopolitique vue de ma fenêtre" dans le forum, ça pourrait vous être utile parce que je ne suis pas certain que ça passionne tout le monde tout cela....En tout cas, étant donné qu'il y(...)
28/03/2025, 17:07
28/03/2025, 09:03
"Oui, comme nous en France en 1914 quand nous voulions récupérer l'Alsace et la Lorraine. Rien de choquant pour moi."Ouais, rien de choquant. Cet idiot utile de Zelensky avait juste faite sa campagne en faveur de la paix.
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La Russie organise un génocide ? Il faut faire attention aux mots qu'on écrit parfois.
26/03/2025, 13:42
Merci oui c'était bien eux. J'avais beaucoup aimé leur prestation sans donner suite, c'est l'occasion de se rattraper.@Buck Dancer : sur Reign of infinite je trouve également.
26/03/2025, 13:37
Pour une fois je soutiens complètement les festivals qui ont autre chose à faire que de se farcir ce genre de polémique. Ça n'a rien à voir avec exhumer des paroles volontairement provocantes écrites il y a 20 ans. Et puis on parle quand (...)
26/03/2025, 11:24