Célébrons non la nativité, pas encore, mais l’arrivée sur le marché d’un nouveau-né Thrash passablement énervé. Mexico City, pourvoyeur crédible de sensations brutales nous présente en petites pompes son dernier représentant, un quintet solide, compétent, visiblement modérément ambitieux, qui avec son premier album se fera un petit nom dans le Landerneau Thrash old-school de ce nouveau siècle. Ayant vu le jour en 2017, le groupe a jusqu’à présent joué la discrétion et la modération, ne sortant qu’une démo en 2019 (Evil Insane Society), préparant dans l’ombre son grand soir pour nous assommer par surprise d’un premier album concis, brutal, mais subtil et finement technique.
Visiblement, en regardant de plus près les dates d’intégration du line-up, on se rend compte que la naissance de 2017 a subitement été tuée dans l’œuf, laissant les MORBID RIOT mort-nés, avant que le cadavre ne se réveille en pleine forme deux ans plus tard. De cet accident de couveuse subsistent trois membres originels, Diego Jaziel Martinez (basse), Francisco Xavier Gonzalez (guitare) et Jorge Razo (chant), réanimés via l’adjonction d’Aaron Hernandez "Helltorment" à la batterie et de Josue Osnaya à la seconde guitare. Cette union profite visiblement à ses participants, puisque ce Chaos: New Law impose en effet une vision très passéiste du Thrash, mais très vivifiante aussi. Un Thrash terriblement connoté eighties, avec de constantes références à la Bay Area mais aussi à l’Allemagne des ASSASSIN, joué avec fougue et défendu corps et âme.
Huit morceaux seulement, pour un total de trente minutes (intro comprise, mais ample), voilà un timing très resserré qui n’est pas sans rappeler la bible SLAYER ou un Interstellar Experience encore plus concentré. Musicalement, bien que plus sophistiqué, ce premier album n’en est pas moins aussi radical parfois, flirtant avec les limites de vitesse imposées par le Thrashcore, et un morceau aussi lapidaire que « Self Immolation » saura satisfaire les plus bourrins en les faisant transpirer de tous leurs pores encrassés. Entre vélocité appuyée et tendance à la mélodie assumée, les MORBID RIOT jouent donc la carte du Thrash ibère débridé mais lucide, et si quelques arrangements tombent encore un peu à plat, les reprises Mosh en diable et fluide comme une jam entre les DEATH ANGEL font que les quelques défauts sont rapidement glissés sous le tapis.
Production nette, efforts du chateur pour moduler les harangues, riffs supersoniques mais précis, l’ensemble fleure bon la jeunesse, et les titres s’enchaînent sans temps mort. En trente minutes, les mexicains donnent une leçon old-school à la génération actuelle, un peu trop portée sur l’hommage appuyé, et se permettent de picorer les meilleurs grains des années 80 pour pondre un œuf impeccable.
« Sniper », classique en diable, est pourtant un hymne imparable, que le quintet pourra mettre en avant lors de ses concerts, et cette facilité dans le rendu est effective et séduisante, à tel point qu’on se laisse happer par ce vortex de violence saine et propre, et juste assez rustre pour fédérer les plus puristes. Chœurs crument rageurs, assise basse/batterie au rendement impressionnant, chanteur passionné qui donne de la gorge, et guitares qui charclent, virevoltent, planent avant d’attaquer en piqué, pour un véritable festival de savoir-faire, et une belle collection de hits violents à faire se pâmer les dames les plus attachées aux valeurs de virilité. « Speed Kills », but who’s dying, continue sur la lancée en imposant une double grosse caisse écrasante, avant qu’un riff mid-tempo ne viennent alourdir le jeu, tout est en place, et la valse d’une moitié d’heure passe à très grande vitesse, à tel point que la fin de l’album intervient un peu trop brutalement.
Très FORBIDDEN dans l‘utilisation des contretemps, très ASSASSIN lorsqu’il s’agit de laisser la folie au premier plan, avec une touche de WARBRINGER pour la modernité, MORBID RIOT renouvelle le reflet du Thrash nostalgique et vintage, et offre un visage jeune et flatteur, sans jamais lever le pied ni exagérer. Le groupe peut pour ce faire compter sur un batteur dont le jeu n’est pas sans évoquer celui de John Dette, et sur un rendement de guitaristes qui n’ont pas les gimmicks et les saccades dans leur flight-case.
Belle réussite en carte de visite que ce Chaos: New Law, rude, abrupt mais poli aux entournures, suffisamment débridé pour enthousiasmer, mais déjà terriblement pro pour s’imposer. La formule courte sied à merveille à ces musiciens affamés de brutalité ordonnée, et la suite des évènements se profile plutôt corsée.
Titres de l’album:
01. Intro
02. Extincion
03. Pandemic
04. Self Immolation
05. Sniper
06. Speed Kills
07. The Punisher
08. Twisted Soul
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03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
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01/05/2025, 19:06