A peine un an et demi après la sortie de son premier album, le groupe susse AD INFINITUM remet le couvert pour dévoiler la seconde partie de son concept. Ce second chapitre fait donc écho à Chapter I: Monarchy, qui avait déclenché bien des ferveurs chez les fans de Metal symphonique, et si ce premier album s’était fait une place dans les colonnes du webzine, c’était plus par curiosité que par réelle passion. Loin des canons en vogue dans le Metal symphonique le plus régalien, AD INFINITUM trouvait sa plénitude dans un Metal plus générique, plus agressif, tout aussi mélodique, et porté par la voix assurée et puissante de Melissa Bonny. Assez proche d’ailleurs d’un Heavy Metal moderne aux inflexions électroniques, Chapter I: Monarchy avait réussi à me convaincre de la concision de son propos et de ses chansons plutôt performantes, même si l’exercice montrait ses faiblesses sur la durée. Alors, quelle nouvelle eau le groupe a-t-il apporté à son propre moulin dix-neuf mois après sa première récolte ? Une nouvelle eau qui ne l’est pas vraiment, puisque les deux chapitres auraient pu être les volumes individuels d’un double album, tant leurs similitudes les rapprochent.
Sauf que cette fois-ci, le groupe s’est lâché en publiant quinze chansons pour presque une heure de musique. L’aîné s’arrêtait pile à temps pour ne pas trop user la patience, mais Chapter II - Legacy présente l’héritage en grandes pompes, et ne fait pas semblant d’en faire briller les ors.
Evidemment toujours supporté par Napalm Records, AD INFINITUM s’impose, développe ses muscles et montre les crocs, certain d’avoir sa place à la cour des grands. Et en découvrant ces quinze nouveaux titres, il est immédiatement évident que les suisses sont dans leur monde au sein de la confrérie noble du Metal moderne le plus mélodique et classique. Et ce, sans changer d’un iota leur recette, toujours basée sur les réflexes alternatifs d’une génération pas assez bornée pour s’y plonger la tête la première, gardant cette emprise de refrains vraiment bien trouvés, et en cherchant parfois le hit au point de le trouver (« Inferno », parfait dans le costume de single). Si vous aviez apprécié le premier tome des aventures des originaires de Montreux, alors cette suite élégante, racée et bien repassée vous siéra à merveille, tant les chansons en sont vraiment, et pas de simples excuses pour en mettre plein la face.
J’avais précisé il y a plus d‘un an avoir une attirance particulière pour les morceaux les plus nuancés du quatuor, au visage renouvelé. Exit donc le partenaire de jeu de Melissa Jonas Asplind, remplacé par Korbinian Benedict, la guitare étant toujours assurée par Adrian Thessenvitz et la batterie martelée par Niklas Müller. Et si les fondations restent aussi solides, c’est dans les détails et autres ornementations qu’on remarque quelques changements, avec des chœurs plus prononcés, des passages mélodiques plus appuyés, qui dessinent finalement un décor plus riche et ouvragé. Ainsi, « Your Enemy » se veut second hit d’un album qui semble en cacher un certain nombre, même si le nivellement par le milieu est évident sur la première partie de l’album.
Toujours adeptes d’une formule courte qui frappe fort, les suisses ne laissent jamais leur proverbiale montre aller trop loin dans le temps, et s’arrêtent souvent aux quatre minutes réglementaires largement suffisantes pour développer le propos voulu. Cette première partie d’album est donc assez conventionnelle, avec toutefois la surprise d’un featuring de Nils Molin (DYNAZTY et AMARANTHE), qui vient donner de la voix sur « Afterlife ». Ce tube aurait justement pu être popularisé par son groupe officiel AMARANTHE, et les ressemblances entre les deux groupes sont parfois assez frappantes. Si AD INFINITUM évite le côté le plus putassier d’une Pop-Metal rembourrée Metalcore des copains suédois, s’ils ne flirtent jamais avec la puissance Néo-Death de la bande à Nils et Elize Ryd, ils n’en gardent pas moins comme objectif ces accroches Pop qui leur permettent d’attirer l’attention des fans les plus ouverts.
En résultent des chansons certes faciles, mais terriblement bien enregistrées et mixées. La production, large mais claire permet d‘apprécier chaque intervenant à sa juste valeur, des envolées mesurées de Melissa jusqu’aux soli toujours pertinents d’Adrian Thessenvitz. Et la complémentarité des deux artistes est encore plus frappante sur un titre comme « Breathe », dont le mid tempo assuré à déjà des airs de classique.
Mais lorsqu’on prétend tenir en haleine son public pendant près d’une heure, il convient de varier son propos et de ne pas se reposer sur ses lauriers. AD INFINITUM tente donc de relever le défi de la variété, en insistant parfois sur sa personnalité la plus souple (« Animals », aux claviers envahissants), ou au contraire en montrant sa facette la plus crue (« Into The Night » gros burner burné dont le riff vous remonte jusqu’au nez). Le mélange des deux voix, masculine et féminine est toujours aussi efficace, avec ces volutes romantiques d’un côté et ces grognements virils de l’autre, et si certains segments donnent une impression de déjà-vu réchauffé par les lunettes (« Son Of Wallachia », pas indispensable), d’autres au contraire donnent envie de foncer voir le groupe en concert, pour constater sa capacité à transcender son énergie la plus brute (« My Justice, Your Pain »).
Et finalement, d’intros au clavier en refrains entêtants, Chapter II - Legacy laisse le notaire lire un testament plutôt gratifiant pour la fanbase du quatuor. Melissa et les siens ont bien réussi à maintenir le cap tout en offrant une vue légèrement différente, et si ces quinze morceaux ne sont pas tous indispensables, aucun n’est suffisamment raté pour condamner le concept entier. On aurait toutefois aimé une compression plus poussée, comme sur le premier album, mais en mettant de côté quelques faux-pas (très subjectifs d’ailleurs), ce second album confirme le potentiel d’un futur déjà grand de la scène Modern Metal, apte à défier les maîtres sur leurs propres terres.
De là à les suivre vers l’infini, il y a quelques poussières d’étoiles que je ne balaierai pas sur mes épaules.
Titres de l’album :
01. Reinvented
02. Unstoppable
03. Inferno
04. Your Enemy
05. Afterlife (feat. Nils Molin)
06. Breathe
07. Animals
08. Into The Night
09. Son Of Wallachia
10. My Justice, Your Pain
11. Haunted
12. Lullaby
13. Unstoppable
14. Inferno
15. Son Of Wallachia
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06/05/2025, 05:51
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05/05/2025, 23:34
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C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
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