Chapter I: Born From Noise, Chapter II : Origin, et donc très logiquement Chapter III: The Dark Awakening. Marseille est à l’honneur ce matin via l’un de ses musiciens les plus attachants, Yves "Z" Terzibachian. L’homme est connu comme le loup blanc sur la scène française, au regard de ses implications dans DAGOBA, mais aussi THE COYOTES DESSERT. Aujourd’hui, c’est une fois de plus sous le nom de sa propre famille que le guitariste bat pavillon, avec un second long, suite directe de Chapter II : Origin, déjà soutenu par M&O Music. Le label renouvelle donc ses vœux, et doit se réjouir de cette nouvelle lune de miel sous les étoiles du Metal alternatif, quelque part entre ALTER BRIDGE et KORN.
Z FAMILY est certes un groupe discret, mais pas dénué d’ambitions pour autant. Bien que très courte, cette troisième frappe est pleine de puissance, de nuances, de libertés prises avec les tendances, pour rapporter le son nineties dans le marasme du nouveau siècle. L’opération est connue, les ingrédients revus, mais le résultat est toujours le même : une saveur particulière, douce-amère, entre dessert musqué et mise-en-bouche sucrée-salée.
Sept morceaux seulement, qui se veulent brefs et percutants. Des chansons accrocheuses, un peu hors du temps, avec une approche électronique souple qui permet parfois de se frotter à l’Electro-Metal d’il y a trente ans, et une piste de danse se remplissant de freaks gesticulant comme des fous, sur le rythme bondissant de « Edge of the World », décalage intéressant sur les thèmes d’ORGY, de SPINESHANK, qui fournit à l’auditeur une belle excuse pour se lever de son siège et partir à la recherche d’une soirée quelconque dans les quartiers de Marseille.
Mais ce qui est très intéressant à propos de ce disque, c’est sa recherche de variété dans les ambiances. Alors que le parcours d’Yves est marqué par différents styles, la musique de Z FAMILY semble transpirer de son expérience, tout en ouvrant d’autres possibilités. L’homme n’hésite ainsi pas à écraser une intro de cordes acoustiques sur un riff énorme et symptomatique de l’école KORN de « Black is the Soul ». Une belle performance dans le contraste, et encore une fois, la capacité de signer des hits, tels que le marché américain les adorait il y a quelques années.
Violence, sensibilité, introspection et vérités, le menu de la réflexion porte justement à analyse. Si les thèmes porteurs sont classiques, avec une énorme guitare qui semble tout déterrer sur son passage, et une rythmique pilonnée comme un slogan de révolution, la forme est très travaillée, pour que chaque détail trouve sa place et se fasse remarquer. Cette précision joue donc en faveur du trio, qui en outre bénéficie d’une production cristalline aux graves tremblants.
En découle une écoute tout confort, et un voyage intime, qui se prolonge sur le magnifique « Fractured », morceau qu’on s’imagine en 3D dans notre tête, et dont la basse cajole la guitare acoustique qui accepte la thérapie musicale comme échappatoire à ce monde d’irrespect et de violence gratuite. La déambulation n’est donc ni erratique ni improvisée, puisque l’album suit un cheminement logique, passant de la colère à la contemplation, tout en s’offrant parfois des pas chassés que les SMASHING PUMPKINS maîtrisaient à merveille. La culture 90’s est donc primordiale sur Chapter III: The Dark Awakening, qui évite cependant la datation au carbone 14. Disons simplement que ce troisième chapitre évite l’ancrage trop précis, en acceptant un héritage étalé sur trois décennies.
« Thrill Seekers » et son allure de single évident, « Lost in the Shadows » et sa fragilité totalement assumée nous guident doucement vers la sortie, sans nous obliger moralement à sortir un pourboire conséquent. Z FAMILY poursuit donc sa route en toute quiétude, satisfait du travail accompli depuis presque une décade, et se pose en alternative crédible au malaise ambiant, plus volontiers porté sur le Black Metal ou le rétro emballé dans un Tupperware.
Beaucoup de fraîcheur, une absence de complexes justifiée, et un disque qui se répand dans la pièce comme un encens brûlé en toute raison. De quoi affronter le quotidien en restant zen, même si les musiciens ne sont pas dupes de leur époque et la savent maussade et anxiogène. Malgré son titre, ce deuxième long n’est pas un réveil sombre, mais plutôt une dernière utopie avant la braderie finale.
Une utopie contrastée, entre pastels apaisants et noirs prononcés.
Titres de l’album :
01. The Dark Awakening
02. Inner Demons
03. Jactacio Capitis Nocturna
04. Edge of the World
05. Fractured
06. Thrill Seekers
07. Lost in the Shadow - 28012005
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