NEW FAVOURITE est donc né d’un pari un peu fou lancé au Hardcore Café d’Ostrava. Un pari que se sont jetés à la face trois acteurs connus de la scène Rock française, Alex Diaz (THE PRESTIGE), Aurélien Bignon et Pierre Thureau (AS WE DRAW, M.CHAPMAN). Trois artistes rodés à l’exercice du Rock le plus fondamental et pluriel, qui une fois assemblés, se sont construit un répertoire, imposé leur nom, et entraîné quelques comparaisons dans leur sillage. A leur propos, on parle des QOTSA, de BIFFY CLYRO, FRANK CARTER AND THE RATTLESNAKES, mais aussi des ARCTIC MONKEYS, soit un panorama assez vaste ne permettant pas vraiment de cerner leur démarche. Mais vous n’avez pas besoin de repères pour situer ces trois marsouins sur la carte de vos propres goûts : fiez-vous à leur sens du rythme, à leurs chœurs à la suédoise, et leur approche un peu Pop.
Après une première mise en jambes elle aussi en format court (New Favourite, 2020), le trio revient donc plus engagé et enragé que jamais avec cinq nouveaux titres sous le bras, qui jouent un jeu assez ludique en courant entre Rock Indie, Punk/Hardcore light, et fourre-tout sympathique. Mais loin d’une poule sans tête s’affolant sur la terre battue de la ferme ou d’un renard enragé, NEW FAVOURITE est un animal décidé, lucide, aux crocs et griffes salement affutés.
Adeptes du riff efficace que les STONES ont inventé avant de s’en voir voler la recette par les JAM ou DR FEELGOOD, les trois musiciens proposent donc tout simplement des chansons, aussi vivantes que si elles étaient interprétées sur scène, et développent une énergie palpable. Rois du hit qui ne fait pas exprès d’en être un, princes du refrain qui accroche l’oreille comme un tube Fun Radio, ducs de l’enchaînement sobre et des cris primaux, les NEW FAVOURITE nous proposent donc des choses assez jumpy et addictives (« Sick for Sleep »), et prônent une fausse simplicité que leur professionnalisme peine à cacher.
Car derrière cette apparente nonchalance Rock, se cache un soin particulier apporté aux structures et arrangements. Alex Diaz précise même qu’il a dû adapter son chant et s’éloigner de ses réflexes les plus écorchés hérités de ses anciens groupes pour ne pas dénaturer le propos général. Produit par la référence Amaury Sauvé, masterisé au Deviant Lab par Thibault Chaumont, Chasing Light court donc après la lumière, et pour ce faire, écarte les persiennes et les volets. Si les thématiques se veulent parfois plus tamisées et nuancées, comme sur le superbe final « Fire, Sweet Fire » que nos petits chéris de 7 WEEKS auraient pu faire leur, la majorité des accroches sont basées sur un simple principe de popularisation Rock d’un concept presque Pop.
C’est ainsi que ces cinq nouveaux morceaux vivent par eux-mêmes, profitant de la longue expérience de musiciens rodés à l’exercice du métissage. Tout explose d’ailleurs au son de l’euphorique « Bad Milk », qui laisse un mince filet de lait couler de vos babines, avec son beat simple et binaire, et ce chant légèrement sarcastique et distancié.
La puissance, la modulation, la diversité d’opinions musicales ont donc été les préoccupations centrales de nos trois amis, qui confirment la bonne impression dégagée par leur premier EP éponyme. Ici, tous les instruments sont placés au même plan, les chœurs se la jouent SCISSOR SISTERS (« Demon », une possession somme toute assez sympathique et séduisante), mais la rage Rock et limite Punk-Pop n’est jamais très loin (« Godspeed » et da basse ronflante comme un moteur de dragster frimant de ses chromes sur la plage), et l’ensemble est équilibré, savoureux, et exhalant d’une haleine fraîche.
Adressé à tous les gens suffisamment ouverts d’esprit pour apprécier une légèreté Rock, mais qui savent aussi faire la différence entre les plaisirs mineurs et les musiciens réellement talentueux s’exprimant moins bruyamment que d’habitude.
Titres de l’album:
01. Bad Milk
02. Demon
03. Godspeed
04. Sick for Sleep
05. Fire, Sweet Fire
Alors, j'ai vu les prix et, effectivement, c'est triste de finir une carrière musicale emblématique sur un fistfucking de fan...
20/02/2025, 19:08
J'avoue tout !J'ai tenté avec un pote d'avoir des places le jour J...Quand on a effectivement vu le prix indécent du billet, v'là le froid quoi...Mais bon, lancé dans notre folie, on a tout de même tenté le coup...
20/02/2025, 18:52
Tout à fait d'accord avec toi, Tourista. En même temps, on a appris qu'Ozzy ne chanterait pas tout le concert de Black Sabbath. Du coup, faut essayer de justifier l'achat d'un ticket à un prix honteux pour un pétard mouillé.
20/02/2025, 09:27
Tout est dit.Que ce soir devant 50 personnes dans une salle de quartier ou dans un festival Hirax et en particulier Katon assuré à l'américaine. Parfait.L'album précèdent reste terrible. A voir celui ci.
19/02/2025, 17:51
Hell Yeah!!! Voilà ce que j'appelle une bombe bien métallique.P.S: Il serait bien que ce site passe en mode sécurisé: https car certains navigateurs refusent son ouverture car il est considéré comme malveillant.
19/02/2025, 16:32
Pareil, vu au Motoc l'année dernière plus par curiosité qu'autre chose : et bah c'était excellent ! La passion qui transpire, la nostalgie d'une époque aussi et puis cette énergie !
17/02/2025, 21:39
Oui, Keton de Pena est une légende encore vivante avec son Thrash reprenant pas mal les codes du Heavy. Il y met cette ambiance jubilatoire en forte communion avec les fans (il a dû vous faire le coup du drapeau). Je l'ai vu deux fois il y a une dizaine d'années, c&a(...)
17/02/2025, 13:18
Vu pour la toute première fois en live l'été dernier.Il était grand temps pour moi au vu que j'adore ce groupe...Le concert était laaaaaargement au-dessus de ce que j'en attendais : Ambiance, prestation, joie communicative, ultra-res(...)
17/02/2025, 06:50
C'est un groupe assez ancien en fait, ils ont bien vingt ans de carrière derrière eux. Martin Mendez les a recrutés pour son propre groupe parallèle à Opeth, White Stones, car il est installée à Barcelone. Ils avaient commenc&eacut(...)
15/02/2025, 18:14
Âge oblige, j'ai connu à fond cette époque et elle était formidable. Evidemment, aujourd'hui, il y a internet mais le gros avantage du tape-trading, c'était que, par défaut, un tri s'effectuait, copie après copie (de K7). Aujourd(...)
14/02/2025, 05:50
AAAAh Benediction... Toujours un plaisir de les retrouver. Et en live c'est du bonheur (efficacité et bonne humeur!)
13/02/2025, 18:38
Dans son livre "Extremity Retained", Jason Netherton met en lumière l'importance énorme que ce phénomène a eu lieu dans la naissance de la scène. Tous les acteurs isolés dans leurs coins du monde échangeaient par ce moyen, et cela le(...)
12/02/2025, 01:30