One-shot à la base, CIRCLE OF FRIENDS revient sur le début de la scène avec un deuxième chapitre, qui logiquement devrait être le dernier…mais qui sait ? Et en découvrant ce Cherokee Moon, on se dit que finalement, il eut été dommage de s’arrêter après un seul tome, tant l’énergie positive qui se dégage de cet album euphoriserait n’importe quel géomètre neurasthénique.
Mais on ne baptise pas son concept CIRCLE OF FRIENDS pour faire joli, à moins de jouer avec beaucoup d’hypocrisie sur la corde sensible. Et c’est un véritable plaisir que de retrouver le talentueux Bruce Mee aux commandes d’un nouveau vaisseau, pas si nouveau que ça d’ailleurs. Car contrairement au premier volume, Cherokee Moon s’intéresse de près au passé de son géniteur, et offre son pesant de reprises. Au programme donc, cinq covers et six originaux, mais avec le traitement subi par certains classiques, on peut presque les considérer comme des inédits, tant ils sont transfigurés et parfois méconnaissables.
Des amis, oui, avec plaisir, mais lesquels ? Le tracklisting reproduit en bas de chronique vous donnera leurs noms, mais je peux les reproduire ici, tant la liste donne le tournis :
Harry Hess (chant), Robin McAuley (chant), Robin Beck (chant), Mark Boals (chant/choeurs), Jeff Scott Soto (chant), Darby Mills (chant), Rick Altzi (chant), Paul Manzi (chant), Thomas Vikstrom (chant), Tanya Rizkala (chant), Olivia Dei Cicchi (chant), Mick Devine (chant/choeurs), James Christian (choeurs), Fredrik Folkare (guitare/basse), Steve Mann (claviers), Nalle Pahlsson (basse), Tom Croucier (basse), Tommy Denander (guitare/claviers), Gregg Hart (guitare), Steve Morris (guitare/claviers), Kjell Haraldson (cuivres), Robert Säll (guitare/claviers), Brian Anthony (basse), Johan Kullberg (batterie) et Josh Devine (batterie).
Vous pouvez maintenant reprendre votre souffle.
Casting quatre étoiles donc, pour un compromis habile trouvé entre le passé et le présent, et toujours évidemment ce soin extrême apporté à la production, pour sublimer un Hard-Rock classique à la suédoise, sorte d’espéranto passé dans les mœurs et que les initiés parlent tous couramment. Ne le cachons pas, c’est inutile. Si The Garden nous avait illuminés de sa grâce tragique et de son deuil pudique, Cherokee Moon nous éclaire d’une lumière parfois aveuglante, tant le talent des protagonistes ajouté atteint des sommets incroyables. Pourtant, Bruce ne s’est pas attelé à une tâche facile. Car après tout, on ne reprend pas RAINBOW ou SAXON les mains dans les poches en comptant sur sa bonne tête pour faire passer la pilule.
J’en tiens pour exemple le plus probant ce lifting offert au classique « Princess Of The Night », que Jeff Scott Soto survole de son panache vocal, mais qui s’est vu agrémenté d’un orgue Hammond taquin, et d’un traitement plus actuel, avec gros son, riff en béton armé, et arrangements fouillés. Le résultat est bluffant, et nous fait redécouvrir une composition que nous connaissons tous par cœur. Enfin, nous le pensions.
Les autres appropriations sont aussi réussies et enthousiasmantes. Le moins connu « Girl From Lebanon » de EUROPE, que l’on retrouvait sur leur dernier album avant séparation est aussi précis et précieux, avec comme exigence la nationalité indispensable d’une chanteuse susceptible de se mettre dans la peau de cette fille du Liban. C’est donc la chanteuse libanaise Tanya Rizkala qui s’acquitte de sa tâche avec un brio émouvant, transformant ce titre d’album en hymne intergénérationnel et international.
Même principe pour l’attachement à RAINBOW, et un glissement de Ronnie James DIO vers Joe Lynn Turner pour un « Can't Let You Go » sublimé par la grâce vocale de ce cher Harry Hess. Un groove incroyable, et un voyage dans le temps qui tient toutes ses promesses. Avec en ouverture un solo néo-classique offert par le maître, cette reprise incarne le meilleur du Hard-Rock mélodique que JOURNEY et RAINBOW ont contribué à populariser dans les seventies.
Mais CIRCLE OF FRIENDS est un groupe du nouveau siècle. En parlant de « Midnight Sensation », emprunté à VAN ZANT et incarné par un Robin McAuley en grande forme, nous pouvons évacuer le chapitre des covers pour nous concentrer sur le répertoire original. Et là encore, Bruce Mee a tout donné pour transformer ce longue-durée en épiphanie harmonieuse et musclée.
« Starlight », ouverture pleine d’énergie, propulsée par une rythmique en acier trempé et le chant pur d’Olivia Dei Cicchi, fille de Robin Beck, est une reprise de contact solide et classique. « Eternal Love », entraîné par Marc Boals pour gonfler ses abdos d’un soulèvement de fonte à la WHITESNAKE de la grande époque, permettent à Cherokee Moon de se placer immédiatement en tête de liste des nouveautés les plus excitantes. Le contexte Hard-Rock, les boucles de cet orgue Hammond discret mais bien présent, et la collection de riffs tranchants à rendre vert de jalousie un représentant d’Opinel, tout contribue à donner le sourire sous un dimanche de pluie, pour laisser nos soucis dans le placard avant le fatidique lundi.
Impeccablement produit, avec un son puissant mais pas épuisant, Cherokee Moon peut se targuer de faire la nique aux récentes productions Frontiers. Que ce soit en mode calque, via « The Robe », titre de TEN dont Bruce Mee revendique légitimement la paternité, et qui se présente sous la forme d’une longue suite envoutante, ou en mode sensibilité virile sur le lancinant et berçant « Eye Of The Hurricane », CIRCLE OF FRIENDS insiste sur son côté le plus Heavy, beaucoup plus en tout cas que The Garden, qui restait une affaire très émouvante et fragile.
Il eut été franchement dommage que cette fausse suite ne voit pas le jour. Avec une moitié d’album en hommage rendu, et l’autre moitié en originaux musclés, Cherokee Moon est une énorme lune qui guide les tribus marchant vers leur destin le plus Rock. Du talent, de l’envie, on ne demande rien de plus. Et des hits, à la pelle. De quoi rassasier ses amis autour de la table du Hard-Rock le plus classique et classieux.
Titres de l’album:
01. Starlight (Olivia Dei Cicchi)
02. Eternal Love (Mark Boals)
03. Princess Of The Night (Jeff Scott Soto)
04. House Of Shadows (Darby Mills)
05. Lying Here Beside You (Mick Devine/Robin Beck)
06. Can't Let You Go (Harry Hess)
07. Eye Of The Hurricane (Rick Altzi)
08. Midnight Sensation (Robin McAuley)
09. Girl From Lebanon (Tanya Rizkala)
10. Don't Be Afraid Of The Dark (Thomas Vikström)
11. The Robe (Paul Manzi)
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15/04/2025, 08:56
Imagine un concert avec Maiden Slayer Megadeath et Metallica, imagine à quel point se serait de la merde.
15/04/2025, 08:17
Et va te faire foutre avec ton histoire de masque à la con, comme si je cachais quelque chose.
15/04/2025, 07:56
J'en ai juste marre des nostalgiques à la con qui sont incapables de tourner la page. Tu aurait une reformation avec tout les membres de ton groupe que tu aimais ado en fauteuil roulant que tu aurais un public pour dépenser 500 balle le ticket. Oui c'est à charge..
15/04/2025, 07:52
Les masques tombent. Je vois. Ton post n'a donc aucune crédibilité vu que c'est à charge. On se demande donc bien quel est son intérêt ici. Un mystère de plus. Comme si moi j'allais poster sous un groupe ou sous un style dont je me balec. Br(...)
15/04/2025, 06:37
Tu as des mecs qui déboursent une fortune pour aller voir les vieillards de Black Sabbath jouer péniblement, à un moment il faut tourner la page désoler, pareil pour Maiden et compagnie.
15/04/2025, 05:15
Oh mais si ça ne tenait qu'à moi tout ce qui est heavy ou thrash speed et compagnie c'est poubelle. On a poussé le metal plus en avant, ces reculs nostalgique d'adulescent c'est pas pour moi.
15/04/2025, 05:06
On reconnaît quelques intonations de Rinehart mais a l'instar de Doty, qu'on a pu entendre sur des réenregistrements, ça sonne pas terrible. Bon attendons tranquillement l'album.Par contre pas d'accord avec les posts précéde(...)
14/04/2025, 17:28
Je rejoins en partie Arioch91...le chant? Et la production? Ca manque d'âme je trouve, en tout cas si je compare à "Darkness Descends" ( oui, c'est le seul album que je connais d'eux....)....
14/04/2025, 14:35
Un petit message hors sujet mais bon, je regrette en effet la disparition du Fall of Summer...
14/04/2025, 14:30
Bon ça me parle déjà plus que leurs dernières sorties, on retrouve un peu d'adhérence dans les guitares, à voir !
14/04/2025, 07:29