C’était bien chez Laurette. C’était chouette. Mais CHEZ KANE c’est pas mal non plus. (Je vous laisse quelques secondes d’hilarité pour profiter de cette boutade).
Bien, maintenant que vous avez repris votre sérieux, je vous annonce que le nom de CHEZ KANE n’est pas celui d’un groupe, mais celui d’une chanteuse galloise repérée par l’écurie Frontiers lorsqu’elle chantait dans le groupe KANE’D avec ses deux sœurs. Le groupe a sorti deux albums à tirage confidentiel (Beautiful But Tragic en 2013 et Rise en 2015), a joué en première partie de HOUSE OF LORDS, avant que Chez ne se lance en solo, épaulée en cela par son ange gardien suédois. C’est en effet à Danny Rexon des scandinaves de CRAZY LIXX qu’est revenu l’insigne honneur de composer et de produire le première album solo de cette chanteuse au coffre certain, ce que le suédois a évidemment accepté sans se faire prier. Il l’avoue lui-même, il a pris grand plaisir à composer ces dix morceaux dans une optique très particulière : ils devaient sonner comme des hymnes Hard-Rock de la fin des années 80, et remettre sur le devant de la scène des artistes comme Lita FORD, Chrissy STEELE, VIXEN, Fiona, Lee AARON, SARAYA, et tous ces groupes menés par une ou plusieurs femmes. Bien que né dans les années 90, Danny a toujours été fasciné par l’hédonisme musical en vogue lors de la décennie précédente, et c’est donc dans cette optique qu’il a servi sur un plateau ces dix hymnes gorgés de guitare à la vocaliste galloise.
« Je suis si excitée d’avoir été sollicitée pour collaborer avec Danny pour cet album solo ! A la seconde même où j’ai entendu la musique, j’ai immédiatement su qu’elle était faite pour moi, et je suis vraiment très heureuse de débuter ma carrière solo de cette manière. Je suis vraiment honorée de travailler avec Frontiers. Cet album est énorme, et je n’en peux plus d’attendre qu’il sorte !! »
C’est évidemment Chez qui s’exprime avec autant d’enthousiasme, et on la comprend mieux lorsqu’on a écouté les dix morceaux de cet album qui ressuscitent l’esprit de fête en vogue dans les années 80, lorsque le Hard-Rock trustait les premières places du Billboard et que la Californie était encore chevelue et festive. Mais de son côté Danny n’est pas avare en compliments et en joie lorsqu’il parle de son travail sur cet album solo éponyme :
« Si vous aimez mon travail avec CRAZY LIXX, je parie que vous adorerez l’album de CHEZ KANE aussi. J’ai composé et arrangé chaque chanson de l’album qui porteront donc ma signature. Néanmoins, cet album sera plus radiophonique (si vous prenez en compte ce qui l’était en 1989 bien sûr), beaucoup plus porté par les claviers, et bien sûr, dominé par une voix féminine qui donnera une autre dimension à la musique. Et si vous êtes comme moi fan de Lee AARON, VIXEN, SARAYA, Chrissy STEELE, Lita FORD, et autres artistes du même créneau, et que vous pensez que le style manque d’interprètes féminines, alors vous allez vraiment adorer ce premier album ! »
Tout ça sent évidemment le discours promotionnel à plein nez, sauf que…pas du tout. En se basant sur son expérience au sein de CRAZY LIXX, et ce fameux savoir-faire à la suédoise qui copie le flair américain des années 80, Danny nous a pondu l’album de Hard festif le plus frais de ces dix dernières années, reléguant même la production de ses contemporains à des années-lumière du Sunset Strip. Tout ici sent la Californie de l’âge d’or du Glam et du Hard FM, et l’album se montre allusif à bien des références. On sent évidemment le Lita FORD de l’album Lita, mais aussi le Rock plus radiophonique de Fiona. A la rigueur, et dans un excès d’enthousiasme, on pourrait presque dire que Chez Kane ressemble à une version originale et personnelle de la comédie musicale Rock of Ages, avec son déballage d’euphorie et ses chansons sentant bon la spontanéité de la nostalgie la plus sincère. Danny n’a pas fait semblant de composer des hymnes, il en a pondu une bonne dizaine, et a souvent flirté avec la perfection des productions de l’époque. Doté d’un son profond mais légèrement rétrograde, l’album passe comme dans un rêve et nous rappelle ces années magiques durant lesquelles deux concerts américains sur trois étaient donnés par des stars du Hard-Rock national.
En passant par toutes les cases, de l’AOR à la JOURNEY au Hard Rock plus saignant à la Lita FORD, Danny nous déroule le tapis rouge des souvenirs, et signe un sans-faute qui laisse admiratif. On pense à Pat BENATAR, à HEART évidemment, mais aussi à un Robert TEPPER féminin lorsque résonnent les premières notes de « Better Than Love ». L’homme avait raison, les claviers se taillent la part du lion dans les arrangements, ce qui n’empêche toutefois pas la guitare de lâcher des riffs très crédibles, et si la patte du membre de CRAZY LIXX est évidemment très présente, il a réussi à adapter ses méthodes au chant incroyable de la galloise qui donne tout ce qu’elle a dans les tripes pour donner corps à ces chansons superbes.
On pourra éventuellement souligner l’opportunisme vintage dont fait preuve le musicien suédois, mais on ne pourra pas s’empêcher de le remercier pour ce voyage dans le temps qui nous ramène à notre adolescence. Les tubes s’enchaînent, de façon plus ou moins crue, mais lorsque explose le tube imparable « Rocket On The Radio » qui nous rappelle le JOURNEY le plus agressif, la messe est dite et le cœur conquis. La voix de Chez, crue, rauque et modulable à l’infini déroule ses possibilités sur un tapis instrumental ciselé, mais assez sauvage pour ne pas perdre en énergie. Encore plus crédible et festif que les albums de John DIVA, Chez Kane n’est rien de moins qu’un best-of 88/89 des tendances en vogue aux Etats-Unis, qui toutes les semaines mettaient le sacro-saint Billboard à genoux. Alors, on se laisse happer par le très VIXEN « Too Late For Love », on se prend au jeu de la Pop développée par « Defender Of The Heart », mais on s’éclate aussi sur le très BON JOVI/Bonnie TYLER « Ball N' Chain ».
Certains plans sentent l’emprunt à plein nez, mais Danny a tellement donné dans la diversité qu’on excuse ses rapines les plus évidentes, et lorsque le Rock n’Roll accélère le tempo, les petons s’agitent au rythme d’un headbanging furieux (« Midnight Rendezvous », qui sent bon SWEET). Au final, la collaboration entre la tempétueuse chanteuse et le musicien suédois marque de son sceau la production Frontiers de ce premier trimestre 2021, au point d’en incarner l’acmé. Du fun et du plaisir nostalgiques à l’état pur, traité avec sérieux, mais joué avec le cœur.
Titres de l’album:
01. Better Than Love
02. All Of It
03. Rocket On The Radio
04. Get It On
05. Too Late For Love
06. Defender Of The Heart
07. Ball N' Chain
08. Midnight Rendezvous
09. Die In The Name Of Love
10. Dead End Street
Quand je pense au nombre de commentaires qu'on aurait eu sur VS avec une pochette pareille. C'est triste.
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@Blast : je comprends que vous soyez totalement troublé, mais pouvez vous lacher la touche entrée SVP....
Personnellement je suis content que Metalnews soit à peu près préservé de la beauferie qui régnait dans les commentaires de VS, je n'étais vraiment pas client de ça!
Putain ! Gironde la grognasse !
J'lui mettrai bien un bout !
(sic)
Schiappa alert ! Achtung !
Oui les subventions il suffit d'un pas qu'ils perçoivent de travers (ce qui n'est pas forcément le cas dans une scène) et t'es hors système. C'est un immense problème, peu importe ou l'on se situe économiquement, dans le syst(...)
01/05/2025, 23:51
Je suis sur le dernier de mon côté, Malignant Worthlessness, sorti cette année. Du tout bon, même si il n'y a plus l'effet découverte "c'est qui ces tarés !?"
01/05/2025, 22:41
Tout le monde voyait bien ces difficultés dans l’activité de la salle depuis la pandémie, et j’étais au courant par plusieurs biais des soucis d’un autre ordre. Les lecteurs de Metalnews savent bien que je suis un habitué des lieux depuis vingt(...)
01/05/2025, 21:22
Je sais bien que je tourne en rond mais le principale problème c'est le manque de renouvellement du public, autant j'ai maudit ces courant type metalcore/deathcore, ils apportaient un nouveau public. Je suis trentenaire et parfois je me sens jeune dans un concert black/death meta(...)
01/05/2025, 19:06
Le nouveau line-up est top ! Mais le morceau ne me fait pas grimper au rideau... Finalement j'aime Suicidal quand c'est plus Metal que Punk, avec les solis magiques de Rocky George. Bref, je suis un nostalgique, et même si je serai intéressé pour revoir le groupe sur(...)
01/05/2025, 17:54
Qui écoute encore cet album en 2025? Groupe que je découvre que maintenant... Quel album ! Tourne en boucle
01/05/2025, 16:57
Bah c'est très moderne en effet et malheureusement, je ne sais pas si le public de ce style en core est très assidu aux festivals. Au-delà du fait que le niveau de popularité des groupes soit un ton en dessous par rapport au passé glorieux du festival. Mais(...)
01/05/2025, 09:15
Il y a vraiment un problème de la place de la culture dans notre société...
01/05/2025, 09:11
C'est clair que ça fait mal au cul de voir la prog' du festival depuis quelques années... faut pas s'étonner hélas que le public se fasse de moins en moins nombreux, alors qu'avant le Covid l'affiche avait chaque année de la gueule !
29/04/2025, 13:37
Première écoute décevante, la seconde plus convaincante. Malgré tout un peu déçu après le très bon World Gone Mad
29/04/2025, 08:26
Et pitié plus jamais de thrash//bllack/death à la con, choisit ton camp camarade !.
29/04/2025, 02:27
Je veux une scène vivante et organique voilà tout. Je constate une baisse en qualité, la scène metal ressemble de plus en plus à un musé. Mon expérience c'est que tu as un bon groupe sur 4 dans une soirée live maintenant. Il y a pas si (...)
29/04/2025, 02:24