Petite nouveauté en provenance du Chili, avec ce premier album des locaux d’A.R.I.E.T.E (Almas Rotas Infectas en Tierras Enfermas), qui intervient quand même plus de quinze ans après la création du groupe. Formé en 2004 du côté de Coronel, ce quintet (Gabriel Medina - guitare, Oscar Olivera - chant, Boris Riveros - guitare, Mauricio Bello - batterie et Ramón Arrué - basse) propose donc sa version d’un Groove Metal à légère tendance Death, un truc bien méchant mais pas trop quand même, et qui ne s’éloigne guerre des canons du cru. Le parcours même de la formation est assez erratique, et son CV accuse de méchantes périodes de creux, puisque après un premier EP l’année même de sa formation (Catarsis) et une démo l’année suivante (Demo), le groupe s’est muré dans un silence inquiétant jusqu’en 2016 et la publication d’un nouveau single mp3. S’ensuivirent deux autres morceaux, en 2018 et 2019, avant que la formation ne parvienne enfin à proposer un véritable premier album, ce Cleptocracia que je recommande plus ou moins aux amateurs du style. Musicalement, on retrouve évidemment ces riffs gras et systématiques, emblématiques du créneau, cette voix grave et rauque, ces cassures rythmiques, et cette précision héritée des mathématiques appliquées de MESHUGGAH, à un niveau moindre évidemment, soit beaucoup de puissance pour un minimum d’originalité. Mais tel n’est pas le but, et les chiliens ne prétendent pas révolutionner quoi que ce soit, ce qu’ils prouvent assez vite avec le tonitruant premier « vrai » morceau, « Vence al Miedo ». On retrouve sur ce LP les trois singles parus sur leur Bandcamp, et surtout, des thèmes d’actualité décrivant avec acuité la situation au Chili. Les textes, très réalistes témoignent d’une vie difficile, de l’injustice, de la corruption des élites politiques et militaires, soit des concepts assez récurrents dans l’extrême d’Amérique du Sud.
En résumé, Cleptocracia est ce qu’on pourrait appeler un classique qui le revendique, et qui ne s’éloigne que très rarement des sentiers battus. N’étant pas vraiment un adepte du genre, je reconnais aux chiliens un certain flair dans l’agencement rythmique, et une efficacité assez notable. Evidemment, les reproches formulés d’usage à l’encontre des groupes se complaisant dans la facilité violente seront toujours aussi pertinents dans le cas d’A.R.I.E.T.E, avec en exergue ces plans que l’on reconnaît avant même de les avoir entendus, une certaine linéarité de ton et de fond, mais avec une production grave et bondissante, une énergie Hardcore incontestable, et quelques morceaux plus denses que la moyenne (« Depredador »), Cleptocracia s’en sort avec les honneurs, s’arrêtant juste avant que la lassitude ne sonne l’alarme. L’utilisation d’un tempo lourd est assez insistante, et ce sont finalement les morceaux les plus enlevés qui emportent l’adhésion, à l’image de « Tortura », musclé et vindicatif, qui laisse augurer de possibilités plus larges. Difficile de rejeter ce quintet sympathique, mais difficile aussi de l’adopter, puisque la musique proposée par ce premier longue-durée reste très prévisible, malgré quelques arrangements épars qui tentent de varier un peu le propos (« Grito de Guerra »). Un batteur très capable, une paire de guitaristes aux saccades permanentes, un chanteur qui ne varie pas d’un iota ses grognements, un parti-pris de tempo un peu limité, le tout s’écoute sans déplaisir, mais sans déchaîner les passions. En restant calés sur une ligne un peu trop bien tracée, les chiliens ne décollent jamais vraiment, et restent à ras de terre pour appliquer une formule classique.
Alors, on pioche un morceau par ici, un autre par-là, et on attend en vain l’étincelle qui fera tout exploser, ce qu’on est en droit d’espérer d’un bon album de Groove Metal qui ne prend pas de risques. « Cleptocracia » ose des syncopes plus marquées, et s’aventure en terrain plus Thrash et Hardcore, les guitares osant enfin des plans moins marqués. « Ciego » en final se rapprochant même d’une version actuelle de COAL CHAMBER, moins exubérante évidemment, mais faisant un bien fou arrivé en fin de métrage. Pas de quoi avoir honte, au contraire puisque le tout est exécuté avec énergie et envie, mais pas de quoi s’attirer un following qui connaît déjà les astuces du genre par cœur. Un peu trop timoré, A.R.I.E.T.E se satisfait très bien de formules éprouvées depuis longtemps, et doit-vous en donner pour votre argent live. Mais en studio, la donne n’est pas la même, et à moins de faire preuve de beaucoup plus d’audace à l’avenir, je vois mal les chiliens devenir une référence incontournable de la scène.
Titres de l’album :
01. A.R.I.E.T.E
02. Vence al Miedo
03. Tortura
04. Sentencia
05. Grito de Guerra
06. Depredador
07. Aberrante
08. Fuerza y Razón
09. Cleptocracia
10. Ciego
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04/05/2025, 12:35
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Oui les subventions il suffit d'un pas qu'ils perçoivent de travers (ce qui n'est pas forcément le cas dans une scène) et t'es hors système. C'est un immense problème, peu importe ou l'on se situe économiquement, dans le syst(...)
01/05/2025, 23:51