Tic-toc, tic-toc, la pendule laisse tourner ses aiguilles, le temps passe, et c’est déjà l’heure du quatrième album pour FIRST SIGNAL, douze ans après l’introduction éponyme de 2010. Projet fomenté par un trio de classe A, FIRST SIGNAL est né de l’association entre Harry Hess (HAREM SCAREM) et Daniel Flores (THE MURDER OF MY SWEET), sous le regard bienveillant de Serafino Perugino, soit une entente cordiale entre l’Italie, la Suède et le Canada, histoire de préparer un mélange cosmopolite avec un seul mot d’ordre : la passion de la mélodie.
Pour ce faire, le tandem a été épaulé une fois encore par une armada de compositeurs de luxe (Pete Alpenborg (ARCTIC RAIN), Guillermo Del Medio (INNER STREAM), Alessandro Del Vecchio, Kristian Fyhr (SEVENTH CRYSTAL), Herman Nori…), afin que ce Closer To The Edge se rapproche du bord de a perfection, déjà touché du doigt par les trois albums précédents. Et une fois encore, cette chronique va se montrer sous un jour totalement superflu, tant mes écrits précédents à propos du groupe se montrent toujours aussi pertinents, sans avoir à en changer un traitre mot.
Line Of Fire était divin, tenait de la grâce pure, et Closer To The Edge, avec son titre en clin d’œil à YES garde cette aura immaculée, et valide s’il en était besoin le partenariat entre ces deux musiciens aussi différents que complémentaires. Une fois encore produit par l’expérimenté Flores, ce quatrième tome montre un visage toutefois plus aéré et coloré, baignant dans des pastels AOR charmants, sans perdre de sa fougue. Une atténuation des instincts les plus Heavy, qui rappelaient qu’à la base, Serafino souhaitait proposer à Hess un cadre similaire à l’univers de HAREM SCAREM, pour un ton charmant, jumpy, énergique, et qui donne le sourire à la première écoute.
Construit comme un château de cartes de hits incontournables, Closer To The Edge voit Hess et Flores accompagnés par le guitariste Andi Kravljaca et le bassiste Jonny Trobro, soit un quatuor rodé à l’exercice du métissage le plus simple du Hard Rock moderne, entre mélodie et harmonie, avec toujours en exergue ces refrains qu’il est impossible de s’extirper du crâne. Type même d’album en humeurs qu’il est vain de commenter de façon linéaire, Closer To The Edge agit comme un antidépresseur naturel, qui ne présente aucun autre effet secondaire qu’une addiction à cette musique superbe et sincère, soignée, mais naturelle.
Sans vouloir à tout prix renvoyer le lecteur vers les œuvres antérieures du duo, il est évident que ce quatrième tome des aventures de FIRST SIGNAL s’inscrit dans une logique d’évolution naturelle, peaufinant les moindres détails, pour finalement ressembler à un album de très haute volée d’HAREM SCAREM, sans vraiment singer les tics symptomatiques du combo canadien. Mais la voix d’Harry, ces mélodies universelles et internationales, cette production immaculée font que le nom de ce groupe de légende revient souvent à la mémoire, les deniers albums de Hess/Lesperance étant à peu près du même tonneau.
Energie, concessions Pop, sensibilité, mid tempo, légèreté de ton, profondeur de l’inspiration, pour un passage en revue de toutes les qualités les plus évidentes d’un Hard-Rock mélodique de princes. On atteint souvent les cimes du plaisir, à l’occasion du sensible « One More Time » par exemple, qui représente tout ce que l’AOR de tradition a de plus beau à offrir. Les couches vocales, les chœurs, le feeling de cette voix unique, la complicité entre un batteur/producteur et un chanteur incomparable, tous les éléments sont en place, et ce, dès « Don't Let It End ».
Synthés complices, arrangements sobres mais bien placés, riffs légèrement sous-mixés pour ne pas se montrer trop agressifs, mixage parfait, on baigne immédiatement dans un univers coloré et illuminé d’une lumière pure, et la magie prend, une fois encore. Même si la recette éprouvée a déjà converti des milliers de fidèles, on reste surpris par cette habilité à éviter les pièges trop évidents du style, et à ne pas s’engluer dans une mélasse de bons sentiments.
Parfait équilibre entre la puissance et la nuance, Closer To The Edge est un genre de faux best-of pour le groupe, qui synthétise toutes les étapes de son parcours en un seul cheminement. « I Don't Wanna Feel The Night Is Over », pur produit Frontiers est sauvé par le timbre incroyable de Harry, alors que « Show Me The Way » rendrait fier un Jami Jamison, adepte de ce genre d’approche virile et mélodique à la fois.
Un peu trop homogène pour certains, cet album n’en est pas moins un nouveau pari relevé avec brio par Harry et Daniel. Leur talent les aide évidemment à franchir les étapes sans encombre, mais un duo capable de transcender un classique instantané comme « Closer To The Edge », ou de survoler le répertoire américain/canadien des années 90 (« The Hurting One ») avec autant de classe et de spontanéité mérite le respect éternel.
Certes, je l’avoue sans honte, un album chanté par Harry Hess méritera toujours des louanges de ma part. Fan de la première heure du bonhomme, je suis toujours séduit par sa voix magnifique, mais dans le bon contexte - parfait même - mes sens sont stimulés au maximum, et je constate que le cadre de FIRST SIGNAL sied toujours admirablement bien au canadien.
Une pause salvatrice dans un monde de douleur, et un quatrième album qui confirme la place à part de FIRST SIGNAL dans le cœur des amoureux d’un hard-Rock mélodique magique.
Titres de l’album :
01. Don't Let It End
02. I Don't Wanna Feel The Night Is Over
03. Show Me The Way
04. Don't Look Away
05. Irreplaceable
06. One More Time
07. Closer To The Edge
08. Angel With A Rose
09. Mystery
10. The Hurting One
11. Got To Believe
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