bien que toutes les pistes ont été explorées, et que toutes les cartes ont été jouées. Ou presque en tout cas. Parfois, l’efficacité suffit, pour peu que la puissance d’un album lambda soit suffisante pour faire oublier le manque d’audace. Ce qui est peu ou prou le cas de ce groupe mexicain qui nous a présenté son premier album en décembre dernier.
HELL’S TERROR, un nom classique, pour une musique ne l’étant pas moins. Originaire de Guadalajara, actif dans l’underground depuis une dizaine d’années, ce collectif s’exprime dans un langage brutal universel, à la frontière du Thrash californien des années 80 et celui plus bestial d’Amérique du sud de la même période.
Si en dix ans, le quatuor (Charles Deadman - guitare et seul membre d’origine, Kike Sesma - basse, Døddrummer - batterie et Dave Villanueva - chant) n’a pas jugé opportun de produire au moins un EP, il se rattrape aujourd’hui avec ces présentations officielles, et distribuées aux fins connaisseurs par le label national BamBam Records. Est-ce à dire que les morceaux de ce Colapso sonnent comme des balles qui sifflent à nos oreilles ? En quelque sorte, malgré la retenue dont fait preuve le collectif.
En neuf titres, HELL’S TERROR prouve sa connaissance du Thrash des années 2000, et du groove Metal des nineties. Ce qui ne l’empêche pas d’inclure quelques références plus brutales et symptomatiques du Death ibère, pour créer une fragrance unique de Thrash/Hardcore qui ne sonne pas comme un Crossover traditionnel. Si la voix de Dave Villanueva peut très bien s’inscrire dans une démarche Death ou Thrashcore, l’instrumental quant à lui reste entre des balises très précises, ne convoquant la violence que lorsque c’est nécessaire. Les morceaux médium ne sont d’ailleurs pas les moins intéressants, à l’image de ce furieux « Soldado Negro », à la basse brillante et aux cassures pertinentes.
Du savoir-faire à défaut de faire savoir. C’est peu ou prou la devise non avouée de ce groupe motivé, mais encore un peu timoré, et bridé par une production un peu grésillante. S’il est inutile de se vautrer dans les comparaisons pour en tirer des influences potables, il faut quand même souligner que le quatuor mexicain ne se foule pas trop pour nous embarquer dans son voyage mouvementé.
Mouvementé, mais raisonnablement. La cadence est modeste, mais l’énergie proteste. Et quelques ambitions viennent frapper au carreau lorsque l’ambiance se veut progressive, sur le superbe et ambiancé « Suenos de un Nino » qui recycle TESTAMENT, ANNIHILATOR et la clique brésilienne avec beaucoup de flair. Evidemment, les riffs sont connus d’avance, les progressions harmoniques aussi, et le systématisme du chant peine à rehausser des structures convenues, ce qui peut à la longue lasser l’oreille la plus exigeante.
Mais cette seconde partie d’album recèle quelques perles, puisque le quatuor se lâche un peu plus en invitant la technique aux agapes de la colère. Légèrement mosh par endroits, utilisant les blasts avec fermeté, Colapso ne déclenchera pas de malaise vagal chez les plus sensibles, mais agitera les petons des plus grognons. On se laisse convaincre par cette carte de visite à la police soignée, tout en sachant qu’on ne rappellera pas forcément les HELL’S TERROR pour trôner sur le podium de fin d’année.
Mais l’entrain, la conviction et une certaine fierté permettent de hisser ce disque dans le milieu du panier de linge sale de l’actualité, grâce à quelques interventions bien senties. Et comme l’affaire se termine tambour battant par un rageur « Terror del Infierno », l’impression laissée est durable, au moins jusqu’à la prochaine découverte, plus essentielle.
Une prise de contact sympathique pour un combo symptomatique de la NWOOSTM, propre, carré, mais manquant légèrement de personnalité.
Titres de l’album:
01. Satirica
02. Anonimo
03. Mala Actitud
04. Soldado Negro
05. Suenos de un Nino
06. Sodoma
07. Colapso
08. El Placer de Matar
09. Terror del Infierno
Alors, j'ai vu les prix et, effectivement, c'est triste de finir une carrière musicale emblématique sur un fistfucking de fan...
20/02/2025, 19:08
J'avoue tout !J'ai tenté avec un pote d'avoir des places le jour J...Quand on a effectivement vu le prix indécent du billet, v'là le froid quoi...Mais bon, lancé dans notre folie, on a tout de même tenté le coup...
20/02/2025, 18:52
Tout à fait d'accord avec toi, Tourista. En même temps, on a appris qu'Ozzy ne chanterait pas tout le concert de Black Sabbath. Du coup, faut essayer de justifier l'achat d'un ticket à un prix honteux pour un pétard mouillé.
20/02/2025, 09:27
Tout est dit.Que ce soir devant 50 personnes dans une salle de quartier ou dans un festival Hirax et en particulier Katon assuré à l'américaine. Parfait.L'album précèdent reste terrible. A voir celui ci.
19/02/2025, 17:51
Hell Yeah!!! Voilà ce que j'appelle une bombe bien métallique.P.S: Il serait bien que ce site passe en mode sécurisé: https car certains navigateurs refusent son ouverture car il est considéré comme malveillant.
19/02/2025, 16:32
Pareil, vu au Motoc l'année dernière plus par curiosité qu'autre chose : et bah c'était excellent ! La passion qui transpire, la nostalgie d'une époque aussi et puis cette énergie !
17/02/2025, 21:39
Oui, Keton de Pena est une légende encore vivante avec son Thrash reprenant pas mal les codes du Heavy. Il y met cette ambiance jubilatoire en forte communion avec les fans (il a dû vous faire le coup du drapeau). Je l'ai vu deux fois il y a une dizaine d'années, c&a(...)
17/02/2025, 13:18
Vu pour la toute première fois en live l'été dernier.Il était grand temps pour moi au vu que j'adore ce groupe...Le concert était laaaaaargement au-dessus de ce que j'en attendais : Ambiance, prestation, joie communicative, ultra-res(...)
17/02/2025, 06:50
C'est un groupe assez ancien en fait, ils ont bien vingt ans de carrière derrière eux. Martin Mendez les a recrutés pour son propre groupe parallèle à Opeth, White Stones, car il est installée à Barcelone. Ils avaient commenc&eacut(...)
15/02/2025, 18:14
Âge oblige, j'ai connu à fond cette époque et elle était formidable. Evidemment, aujourd'hui, il y a internet mais le gros avantage du tape-trading, c'était que, par défaut, un tri s'effectuait, copie après copie (de K7). Aujourd(...)
14/02/2025, 05:50
AAAAh Benediction... Toujours un plaisir de les retrouver. Et en live c'est du bonheur (efficacité et bonne humeur!)
13/02/2025, 18:38
Dans son livre "Extremity Retained", Jason Netherton met en lumière l'importance énorme que ce phénomène a eu lieu dans la naissance de la scène. Tous les acteurs isolés dans leurs coins du monde échangeaient par ce moyen, et cela le(...)
12/02/2025, 01:30