Frontiers continue de s’accaparer les talents vocaux mondiaux, piochant tout sauf au hasard dans le vivier de candidats d’émissions comme American Idol, pour monter des groupes de toute pièce avec des sidekicks de luxe. Et force est de reconnaître que le principe fonctionne assez bien, ce que vient à point nommé confirmer ce premier album du concept CLEANBREAK, composé une fois encore d’un jeune loup et de vieux greffiers habiles.
CLEANBREAK est donc un groupe tournant autour de la personnalité de James Durbin, chanteur californien ayant terminé à la quatrième place de la dixième édition de ce télé-crochet increvable. Comme beaucoup avant lui, James s’était fait remarquer par sa voix puissante et ses accointances Rock, reprenant à son compte quelques tubes d’AEROSMITH, de QUEEN, de JUDAS PRIEST, BON JOVI, Sammy HAGAR et JOURNEY, pour conquérir un public souhaitant écouter autre chose que la mélasse R’n’B à la mode. Depuis, un contrat en bonne et due forme a été signé entre le label transalpin et ce vocaliste racé, aboutissant aujourd’hui à la sortie de ce premier album, et son ambiance comme à la maison.
Pour l’occasion, ce bon vieux Serafino a choisi de soutenir son poulain par des pur-sang de première classe. On retrouve donc en tant que backing-band du jeune chanteur rien de moins que Mike Flyntz, guitariste de RIOT V, mais aussi le tandem Perry Richardson et Robert Sweet de STRYPER. De quoi éveiller l’intérêt des dieux au-dessus du berceau, pour parrainer un disque flamboyant, immaculé comme la conception, et évoluant entre Hard Rock teigneux et Heavy Metal moelleux. En cadeau, le bonus maison en la participation de l’increvable Alessandro Del Vecchio aux claviers et aux chœurs, ce qui achève de cataloguer CLEANBREAK comme un pur produit Frontiers.
D’ailleurs, le label s’enorgueillit de posséder dans son écurie un certain nombre de all-stars-band, citant avec fierté les REVOLUTION SAINTS, THE END MACHINE, BLACK SWAN, SWEET & LYNCH, SUNBOMB, W.E.T., ou NORDIC UNION, comme si le principe d’addition des vedettes résultait d‘une marque transalpine déposée. Mais il est certain que les imbrications en puzzle de classe A sont les hobbies favori de nos chers italiens, et une fois n’est pas coutume, CLEANBREAK sonne frais, dispo, évite les pièges de la production maison en proposant des morceaux simples, gorgés de mélodies, et mettant admirablement bien en valeur la voix du héros du jour/mois/année.
L’opération est donc un succès indéniable, et le côté générique de ce Hard Rock souriant n’occulte pas le talent de composition de Mike Flyntz qui s’en est donné à cœur joie pour sublimer le talent de son chanteur, constatable dès « Coming Home », à la production splendide et au mordant généreux. On retrouve toute l’énergie de James Durbin lorsqu’il mettait le feu à la scène d’American Idol en reprenant à son compte des standards de sa jeunesse, sauf que dans cette histoire-là, les chansons sont originales, et transcendées par les interprétations hors-pair de tous les intervenants. Et quel bon choix d’avoir opté pour la section rythmique de STRYPER pour épauler Mike et James, Robert Sweet donnant tout ce qu’il a dans les baguettes et les mollets pour empêcher le projet de sombrer dans le romantisme exagéré. Robert malmène sa double grosse caisse sur des tubes AOR, fait preuve d’une dextérité dure à la limite d’un Heavy explosif, et confirme qu’il est l’un des percussionnistes les plus doués de sa génération.
On retiendra de ce Coming Home des thèmes plus qu’accrocheurs, des licks entêtants et une énergie de tous les diables, et surtout, une envie de flouter la frontière séparant le Hard mélodique du Heavy sympathique, avec en exergue la lourde basse de Perry Richardson et les syncopes modernes de Mike (« Dying Breed »). Les chœurs, menés de main de maître par l’ami Alessandro rapprochent évidemment le projet d’un AOR de luxe, mais heureusement, et comme pour se démarquer de tous les autres assemblages Frontiers, CLEANBREAK sonne plus REVOLUTION SAINTS que DEF LEPPARD, et avec des embardées aussi folles que « Still Fighting », on se prend à rêver d’un retour en grâce du TNT de Tell no Tales ou d’un comeback d’HELLOWEEN en version sept clés.
Rapide, onctueux, séduisant et heureux, ce répertoire est décidément fort gouleyant. On pouvait craindre un autre produit trop manufacturé pour être honnête mais non, le feeling est bien là, parfois endurci d’un Heavy typiquement années 80 (« Cleanbreak », tube incontournable à la lisière d’un Alternatif efficace), mais souvent light et porté par des riffs que SCORPIONS aurait pu populariser à la fin des années 80 (« Find My Way »).
Blindé de tubes radio-Metal-friendly, d’hymnes de concerts flamboyants (« We Are The Warriors »), quelques références à DOKKEN ou HAREM SCAREM, et l’affaire est emballée et pesée avant d’être vendue au détail. Belle réussite que cette association de bienfaiteurs, qui ne se contentent pas de plastronner de leurs propres CV pour justifier l’existence de CLEANBREAK.
Titres de l’album :
01. Coming Home
02. Before The Fall
03. Dying Breed
04. We Are The Warriors
05. Dream Forever
06. Man Of Older Souls
07. Still Fighting
08. The Pain Of Goodbye
09. Cleanbreak
10. Find My Way
11. No Other Heart
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