Après avoir regardé le dernier épisode de The Walking Dead, vous voilà exsangue, et sombrant dans la déprime et l’ennui.
Que faire après un tel moment de déchirement et de suspens méchamment stressant ? Il convient de trouver une occupation qui vous change les idées et qui vous embrume le cerveau, vous permettant d’oublier pendant quelques instants les larmes et la sueur versées.
Deux solutions s’offrent à vous pour noyer l’activité de vos neurones dans un dédale d’informations propre à une introspection pas si cathartique que ça.
Retrouver un vieux bottin de la Seine St Denis et l’apprendre par cœur, ou bien…
Ou bien aller sur metal-archives.com et lire la discographie complète des Belges d’AGATHOCLES, histoire de vous occuper un bon moment.
On sait les groupes de Grind prolifiques, mais je crois qu’avec ces compatriotes de Jacques Brel, on tient le pompon de l’hyperactivité. Peut-être est-ce dû à cette appellation « Mince Core » à laquelle ils tiennent tant, mais qui pourtant n’écrème pas vraiment leur appétit de productions, et ne rend pas le volume de leur galettes plus digeste pour autant.
Et pour vous démontrer le niveau de démence des mecs, sachez que depuis la sortie de ce LP, ils ont encore trouvé le moyen de publier deux splits, l’un avec BEER BELLY, et l’autre avec MONEY HATER. Affolant non ?
Oui, comme la brutalité joyeuse de leur bordel, et le tracklisting de chacun de leurs pamphlets.
Bon après, Mince, Grind, on ne va pas non plus tomber dans l’opulence de détails puisque de toute façon, la frontière entre les deux styles est trop mince pour être vraiment distinguée. Admettons que l’outrance dont font preuve nos amis Belges est un poil plus démente et intense que celles de leurs collègues, et que chacun de leurs albums est un long délire, un genre de culte dédié aux blasts, au Crust sombre, et au Powerviolence d’outre-tombe. On connaît déjà leur parcours par cœur, on ne va pas revenir dessus, mis à part pour dire que Grind is Protest, Mincer ou Theatric Symbolisation of Life furent des étapes cruciales dans le développement de l’extrême Européen.
Et que Commence To Mince se situe dans leur droite lignée, avec sans doute quelques pics d’intensité savoureux, et quelques rares moments d’accalmie pas vraiment rassurants en l’état.
Il est toujours très ardu de chroniquer un album de Mince contenant trente-quatre titres pour trente-trois minutes de bruit, parce qu’au final, on risque la répétition, et l’accumulation de formules à l’emporte-pièce qui ne veulent pas dire grand-chose. Mais après tout, c’est notre boulot, et il faut avouer que sur ce coup-là, le trio infernal nous a au moins réservé quelques aménagements propices à des digressions plus ou moins fertiles.
Phrase alambiquée et purement gratuite pour souligner des instants plus calmes ou intenses que la moyenne, comme ce rigolard « Orgulho Americano », qui sonne comme un gros hymne Punk mélodique avec ses soli de guitare primaires et infantiles.
Riff joyeux, et tempo médium chaleureux avant une subtile envolée qui rappelle la vague Punk US et Suédoise des MILLENCOLIN et autres NO FX.
Mais sinon, nous avons aussi droit à de jolies tentatives Crust qui paient leur tribut à DISCHARGE (« Wasted Words »), à des machins glauques et poisseux qui laissent des traces sur les doigts (« I Piss as Defence » qui finit quand même par s’affoler dans des blasts dégénérés et des arrangements vocaux possédés. Limite Death Crust quand même, et plutôt efficace), et à des envolées un peu biscornues, à mi-chemin entre un Hardcore sale un peu Indus et un Thrash rural à la AGRESSIVE AGRICULTOR («Anarchist Spectrum Disorder »).
Mais pas de soucis à avoir, la majorité de l’album n’est que Grind, Mince N’Crust, et la folie ambiante est au moins égale à l’intensité qu’on put produire ces trois tarés depuis le début de leur carrière. Dopés par une production bien grasse et épaisse, mais étonnement claire, les trois Belges nous balancent leurs meilleures vannes depuis longtemps, et n’hésitent même plus à faire durer le plaisir, puisqu’ils parviennent quand même à nous caser un glaviot énorme dans la gueule sous la forme d’un intermède Anarcho-Punk de toute « beauté » (« The Only Honesty », un peu NAPALM, un peu CRASS, et surtout, très glauque MAIS entraînant grâce à son riff bien catchy et son mid tempo rentre-dedans).
Sinon ?
Des blagues courtes qui sont les meilleures (« (sh)Out », treize secondes, « Chinese End », six secondes), des intros aussi longues que le thème principal (« Snobhunt », « Thanks Man ! »), et puis tout ce qui a fait la trademark de ce groupe d’allumés qui décidemment n’est pas prêt de raccrocher les gants pour retourner chez maman.
En dehors de tout ça, Commence To Mince est un excellent album de Grind/Mincecore, tels qu’on les aime, intelligemment agencé, drôle quand il le faut et sérieux mais pas trop, et proposant un bel équilibre entre stabilité Grind et coups de folie Mince.
En résumé, du AGATHOCLES, cuvée 2016, à boire cul sec avant la prochaine récolte qui ne devrait pas tarder, sous la forme d’un split forcément, puisque rien que lors des vendanges 2014, ils en ont produit vingt-cinq tonneaux.
Quand le vin est tiré il faut le boire, et quand le Grind est émincé, il faut l’avoir. Et puis après avoir regardé Negan jouer de la batte et sourire sadiquement à la douleur de Rick et des siens, un chien vaut mieux que deux tu crèveras, et un nouvel AGATHOCLES en vaut bien trois.
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21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
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15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
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11/11/2024, 10:09