Mine de rien, nous n’avions plus de nouvelles en longue-durée depuis huit ans de nos vindicatifs américains préférés, et le temps commençait à paraitre salement long. Depuis United We Fall, célébré comme il se doit, les VINDICATOR se faisaient trop discrets, et ce ne sont pas les deux EP’s parus en 2014 (Sleeping with Evil) et 2020 (Dog Beneath the Skin) qui allaient nous suffire. Après tout, le hat-trick de There Will be Blood/The Antique Witcheries/United We Fall, planté en quatre ans à peine avait transformé ce petit jouer de seconde division en buteur majeur de la ligue nostalgique, et ses actions fulgurantes faisaient cruellement défaut sur le terrain old-school. Heureusement, après une longue blessure, notre joueur favori revient sur la pelouse marquer quelques buts et soulever une hola magnifique dans les gradins Thrash bondés.
Après un petit changement de line-up l’année dernière, et l’intégration du nouveau guitariste/avant-centre Billy Zahn (FROSTHELM, VARAMUS, ex-TRIBE, ex-MICAWBER (live)), les deux membres fondateurs/frères Jesse (batterie) et Vic Stown (guitare/chant), toujours secondés par l’énorme basse d’Ed Stephens (BEYOND FEAR, HARLOT'S GRIP, RINGWORM, SHED THE SKIN, SHOK PARIS, VANIK, SIXX (live), ex-SINISTER, ex-VIOLENT NIGHT, GLUTTONS, ex-BYRON NEMETH GROUP, ex-DESTRUCTOR, ex-CHARRED WALLS OF THE DAMNED (live), ex-ABDULLAH, ex-CIVIL DISOBEDIENCE, ex-PETE) ont pu se ressaisir et appréhender la soif de leurs fans pour de la nouveauté. Cette nouveauté prend donc la forme d’un quatrième album studio, rond aux entournures, bref comme tout effort volent qui se doit, mais bourré d’idées pertinentes et de riffs teigneux.
Tout le monde connaît la position modérée des originaires de South Amherst, Ohio. Avec eux, pas de risque d’excès de vitesse, ou de crise d’euphorie Thrashcore inexplicable et injustifiée. VINDICATOR a toujours été le moniteur thrasho-école le plus fiable du marché, inculquant à ses élèves les bienfaits d’une conduite stable et prudente. Adeptes d’un mid-tempo ne crachant pas sur quelques embardées, les quatre musiciens prouvent une fois encore leur attachement à l’ANTHRAX de première fin de carrière de Joey Belladonna, et l’importance du diptyque State of Euphoria/Persistence of Time. D’ailleurs, pour bien asseoir leur position et voir une route dégagée, les américains commencent par démarrer modérato, avec un « Hymns of Oblivion » qui nous rappelle le meilleur de la bande à Scott Ian et Charlie Benante. Six minutes de condensé ANTHRAX avec quelques pointes de violence à la EXODUS, pour rassurer tout le monde, et prouver que la créativité en démarquage n’est pas encore une source tarie.
Impeccablement produit, Communal Decay permettra à tous les employés communaux de faire leur travail dans la bonne humeur, avec une énergie ne se démentant pas du long de la journée. Il leur permettra aussi de retrouver l’essence même du Big4, lorsque les quatre ou cinq géants du Thrash américain se tiraient la bourre sous le regard admiratif mais déjà défiant de la nouvelle génération. Cette impulsion respectueuse plaçant ANTHRAX et EXODUS au-dessus de la mêlée est savoureuse dans les faits, formelle dans le fond, mais toujours enthousiasmante dans la forme pour celui qui a compris que le Thrash n’aime rien de plus que se regarder dans le miroir du passé pour y voir un reflet flatteur de genre dominant. Il faut dire que ce reflet prenant les contours du joyeux « Poison In Us » a de quoi ici caresser la mémoire, d’autant que l’alternance de morceaux cours et de données plus progressives est encore très bien agencée. Et si les deux premiers morceaux de ce retour en force prônent des ambitions retrouvées après une si longue absence, ils ont le mérite de ne remplir aucun blanc, et de laisser une réelle inspiration prendre le pas.
Le fait que les VINDICATOR aient été désignés comme étant les nouveaux rois du riff il y a quelques années est toujours justifié en 2021. Une simple écoute au rond et bondissant « Kill the Rich » suffit à nous catapulter en 1988/1989, et retrouver ces sensations d’adolescence se transformant discrètement en âge adulte, sans que la naïveté ne cède trop vite la place à la maturité.
Sans changer leur formule, mais en l’affinant progressivement, les américains nous offrent donc le digne successeur au célébré United We Fall, et font encore une fois grimper la température en flèche, transformant le souvenir de la Californie en incendie d’envergure catastrophique, sans vraiment avoir besoin de griller l’allumette de leur talent naturel. Les soli sont toujours aussi convaincants, la voix de Vic Stown juvénile, et l’assise rythmique solide comme des roues de skate en titane. Alors, on roule, le long des pentes, dans les piscines, et on célèbre l’esprit paillard du Thrash le plus festif mais socialement engagé de la fin des eighties, et pour une fois, on ne regrette même pas l’absence totale de prise de risques caractéristique de cette école old-school un peu trop respectueuse de ses aînés.
Après tout, bouder le plaisir d’un « Oxidative Stress » serait d’une inconscience rare. Ces saccades, cette basse qui rebondit comme une balle lancée à un greffier, cette intro en montée en puissance, tous les ingrédients sont formidablement bien dosés, pour un résultat qui toutefois ne vient pas renifler le cul du Crossover de trop près.
Entre sérieux des thèmes et de l’instrumental, et légèreté du ton, VINDICATOR refuse la prétention tout comme la pochade. Et c’est sans doute ce qui le rend unique sur la scène, et capable de produire des accélérations fulgurantes de la trempe de « Life Support ». On passera outre le mimétisme ANTHRAX parfois trop prononcé de certains couplets, on oubliera qu’une fois de plus, c’est le passé qui sert d’inspiration pour le présent, pour apprécier le retour d’un des représentants les plus crédibles de cette scène nostalgique.
Pas si vindicatifs que ça finalement…
Titres de l’album:
01. Hymns of Oblivion
02. Kill the Rich
03. Oxidative Stress
04. Life Support
05. Poison In Us
06. Social Schism
07. Flies on the Wall
08. Spiders
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04/05/2025, 12:35
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