L'erreur à ne pas faire, s'agissant de MISERY INDEX, consisterait à s'autoconvaincre par tous les moyens possibles et nécessaires que la formation du Maryland évoluant dans un Death/Grind de belle allure depuis plus de 20 ans, publie le même album avec une précision aussi métronomique que chirurgicale, en conséquence de quoi, il serait bien hasardeux d'y trouver une quelconque pertinence. Car, à bien y regarder, le leader Jason Netherton et sa bande de potes parviennent toujours à franchir les étapes et gravir les échelons, dotés d'une maîtrise digne de celle de Radio France. Depuis 2003 et la mise au monde de son très estimé premier effort « Retaliate », les Baltimoriens servent la cause avec tous les honneurs, doués d'un dévouement et un amour du style inattaquable. Si le fond reste pour l'essentiel similaire d'une publication à l'autre, force est de constater que la forme, quant à elle, se fait nettement plus pointilleuse, appuyée en cela par une production cristalline révélant tour à tour la puissance de feu d'un croiseur interstellaire et la rigueur arithmétique que le groupe se permet d'accentuer une nouvelle fois sur ce septième opus. Un disque durant lequel la mise en abyme de l'auditeur se démultiplie sous les coups de boutoir des musiciens, plus aguerris et déterminés que jamais. Un « Complete Control » portant décidément bien son nom tant MISERY INDEX fait montre d'un savoir-faire de tous les instants et d'une maîtrise de son sujet telle qu'il ne l'a sans doute jamais exploré à un niveau d'exigence similaire. Poursuivant sa volonté de privilégier les formats courts, les 9 titres que composent cette nouvelle torpille s'enchaînent comme les coups d'une queue de billard dans les boules, emmagasinées au fond d'un trou garni d'un amalgame boueux de gravats et de verre pilé, d'où l'on ressort quelque peu groggy mais fiévreusement enivré et soulagé d'être parvenu à encaisser l'ultime boule noire, coincée quelque part entre le cheval et la meringue au citron mal digérée. Si le groupe a conquis ses lettres de noblesse à la force du poignet par d'incessantes tournées, et ce depuis ses origines, la stabilité du line-up depuis plus d'une dizaine d'années renforce à chaque nouvelle sortie cette cohésion et l'idée selon laquelle l'unité d'un groupe se forge à la sueur du front et à l'activité croissante de son champ d'action. Ainsi, MISERY INDEX sait se montrer tour à tour extrêmement fougueux et brutalement véloce - sa principale raison d'être - mais parvient également à ralentir sa folle cadence comme il n'y était sans doute jamais parvenu à cette échelle, pour ainsi appuyer davantage ses décélérations et breaks en démultipliant son arsenal de destruction encéphalique. Du bien bel ouvrage en somme, lequel n'apportera vraisemblablement que peu de surprises aux aficionados de la bande à Netherton mais qui y trouveront à coup sûr de quoi satisfaire amplement leur appétit de blast beat gourmand, de double pédale aguicheuse et autres mignonneries propres au genre. Quant aux novices, ils seraient bien inspirés de découvrir MISERY INDEX par le biais de ce « Complete Control », l'album le mieux produit et maîtrisé d'un groupe offrant une musique sans réelle surprise mais doublement motivée par l'amour du travail bien fait et le désir de détruire. Satisfaction garantie non remboursée.
Titres de l'album :
1– Administer The Dagger
2– The Eaters and The Eaten
3– Complete Control
4– Necessary Suffering
5– Rites Of Cruelty
6– Conspiracy Of None
7– Infiltrators
8– Reciprocal Repulsion
9– Now Defied !
J'ai jamais vraiment écouté Misery Index, préférant me concentrer sur Dying Fetus, mais cet album est plutôt bon. Du bourrin efficace et qui zouk. Ça fait le taf.
On peut aimer autant DxFx et Misery Index. L'un est issu de l'autre à l'origine, mais ils ne sont pas en mauvais termes, rien à voir avec Sepultura/Soulfly, Sisters of Mercy/The Mission et autres cas où il y a un conflit humain au départ qui finit par découler sur les fans respectifs. Et surtout les deux sont musicalement différents, c'est parce que certains membres de Dx Fx voulaient aller vers le Grind et le Punk-HC que Misery Index est né.
Il n'y a effectivement pas d'évolution à attendre de ce nouveau disque qui conserve la direction plus mélodique prise depuis l'EP "Dissent"... soit déjà très longtemps. Les Marylandais ont très rarement déçu ("Heirs to Thievery" mal produit et moins inspiré à mon sens) et cela remonte aussi à un certain temps à présent. C'est épique, intense, varié avec ces titres courts en fin d'album, nature sans surgonflage des grattes (on comprend pourquoi rester dans Dx Fx n'était plus possible à l'époque)... Je ne sais pas s'il finira comme album de l'année à l'instar du précédent car il y a plus de sorties en 2022, mais c'est de l'excellente.
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09