Contrairement à d’autres déclinaisons du Metal, le Black est très perméable aux expérimentations avant-gardistes. Il faut dire que le genre n’a pas vraiment de fil conducteur ou d’éthique rigide, et peut donc se permettre à peu près tout, du moment que l’esprit soit respecté. Et cet esprit est animé par un sentiment de violence, de misanthropie, et de liberté créative absolue. De là, perméabilité classique, ambitions progressives, utilisation d’instruments hors contexte (dont le saxo est évidemment le héros), déviations Noisy et jazzy, pure noise, j’en passe et des moins évidents. Et en écoutant le premier album des américains de CRESTFALLEN DUSK, on ne peut qu’être fasciné par cette volonté de traiter le folklore local sous le prisme de la bestialité la plus froide. Mais à vrai dire, après quelques recherches de renseignements, on n’est pas surpris outre mesure de ce résultat et de cette réussite.
Pourquoi ?
Parce que CRESTFALLEN DUSK est le nouveau projet monté par le guitariste/bassiste/chanteur/auteur/compositeur Ryan Clackner, membre pivot de PRIMEVAL WELL, autre concept du même acabit. L’homme s’est donc fait plaisir en créant un nouveau projet de toutes pièces, désireux de s’éloigner quelque peu de ses influences Folk habituelles. Et si le résultat n’est pas si éloigné que ça de son imagination usuelle, on note quelques différences qui justifient la naissance de ce nouveau bébé, lui aussi obnubilé par la culture du Tennessee et la puissance du BM moderne.
Entouré par Sean Meyers à la batterie, épaulé par Zac Ormerod pour les textes, et soutenu par deux labels (Moonlight Cypress Archetypes et Folkvangr Records), CRESTFALLEN DUSK/Ryan Clackner nous propose donc sa première œuvre, constituée de six chapitres de durée élargie, et une nouvelle porte de sortie qui évite d’emprunter les sempiternels chemins nordiques. Mais les non-initiés, les étrangers à cette cause et plus simplement, ceux ne connaissant pas Ryan seront immédiatement effrayés par « Beneath the Cool, Calm Soil », intro en mode Folk/Hillbilly traversée de fulgurances Black, qui rebutera les amateurs de Metal franc et massif. Enregistré sur une Fender Musicmaster de 1958 passée par une Fender Reverb Deluxe, Crestfallen Dusk est un petit mausolée bien caché dans le cimetière des convenances, plongeant dans l’ombre les autres sépultures trop classiques pour encore intriguer les promeneurs de l’extrême. Et autant dire qu’une fois l’album digéré, on doit dissoudre de sucs des heures d’informations, tant cet album est riche, étrange, captivant et hypnotique.
Dans le bon sens des termes employés.
Les similitudes avec PRIMEVAL WELL sont à peu près aussi évidentes que les différences. Si évidemment le folklore local tient une place très importante, comme si un groupe du coin jouait son set en même temps qu’un ensemble Black Metal bien décidé à faire parler les watts, la rigidité est plus prononcée, et la méchanceté plus tangible. Et une petite merveille de dualité comme « The Blackness Come Creepin’ In » mérite à elle seule l’écoute de cet album, qui use de dissonances, de stridences, de périodes de calme tranchant avec des éclairs de violence crue, de doigté Blues, et de vocaux en écho d’un passé qui occupe toujours une place importante dans l’histoire présente…
Ryan Clackner n’a donc pas changé ses habitudes, et se montre toujours aussi gouailleur et séduisant, jouant sa carte maîtresse dans un bar quelconque, peuplé d’une faune interlope attendant l’heure du spectacle une bière plus ou moins fraiche à la main. L’opposition entre les fifties et le nouveau siècle est évidemment le point de focalisation central de cette réalisation, qui donne le sentiment d’un ensemble Honky Tonk partageant la scène avec une horde au corpsepaint de traviole, mais c’est surtout la complémentarité des deux facettes qui éblouit, chaque titre apportant ses preuves au greffe pour être enregistrées comme preuves à décharge.
Deux morceaux se taillent la part du lion, modèles d’équilibre et d’esprit aventureux, « Burn in Hell », injonction locale qui vaut plus que bien des discours, et « My Clouds Have Not a Silver Lining », peut-être encore plus, avec son intro de cowboy enivré par les grands espace et incapable d’accorder sa guitare ou son banjo. Un déluge de fausses notes, une ambiance qui passe du tiède au chaud bouillant pour les neurones, et une vraie envie, celle de proposer un trait d’union entre deux genres complétement différents pour accoucher d’un troisième, viable malgré ses déformations.
Pour faire simple, les fans de PRIMEVAL WELL se jetteront évidemment sur ce nouveau dossier, et plus généralement, les amateurs de délires signés Ryan Clackner reconnaitront la patte d’un musicien d’exception, un peu seul dans son monde, mais terriblement créatif et affranchi de toute contrainte. Un western purement américain qui se déroule en Norvège, et qui dégaine les pieux cloutés aussi facilement que les guns.
Titres de l’album :
01. Beneath the Cool, Calm Soil
02. The Blackness Come Creepin’ In
03. Burn in Hell
04. Our Old, Rotting Cabin
05. On the Outside of Town
06. My Clouds Have Not a Silver Lining
Si je comprends bien il n'y a qu'un seul membre d'origine ? et évidemment que c'est un tribute band, comment l'appeler autrement. à ce point autant commencer un nouveau groupe avec un clin d'oeil, pour affirmer une certaine continuité. Faut assum(...)
06/05/2025, 05:51
Perso, je suis plutôt preneur ! Reste plus qu'à espérer que ce soit à la hauteur de mes attentes !(Faut bien avouer que même si je suis fan de l'album Sick, mon préféré reste Enjoy the Violence ! Quelle tuerie absol(...)
05/05/2025, 23:34
J'ai eu la chance de les voir il y quelques semaines dans une salle stéphanoise chauffée à blanc et je peux vous dire qu'on va entendre parler de ces garagnats dans le monde entier !!!! Du grand art .
05/05/2025, 18:16
Après j'ai 50 balais et je ne vais plus trop a des concerts ou festival et pourtant j'ai le sylak a 10 minutes de chez moi mais ce n'est plus ma tasse de thé et désintéressé de la scène actuelle et l'ambiance qui ne me correspond(...)
04/05/2025, 12:35
C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
04/05/2025, 09:55
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03