Un premier album très aguicheur. Pas dans le sens sexuel du terme évidemment, mais entre cette pochette au bleu séduisant et ce logo clairement rétro, PANDEMIC attire le regard et donne envie de lui confier nos tympans, pour qu’ils soient maltraités par une rythmique solide et des guitares intrépides. Toutefois, restons courtois et objectif, ce premier album ne changera aucune donne et reste dans le rang, tout en offrant quelques pistes intéressantes à la famille old-school européenne.
PANDEMIC nous en vient de Cracovie en Pologne, et écume l’underground depuis bientôt dix ans. Et après un EP introductif, la bande a plus ou moins lâché l’affaire jusqu’en 2020, année de sortie d’un single, qui ne laissait pas présager d’un nouveau silence de trois années. Mais aujourd’hui, la donne est réparée, et Crooked Mirror est enfin prêt à mettre le monde à genoux de son mélange Groove/Colère méchamment débridée.
Marcin Konieczny & Wiktor Łobarzewski aux guitares, Gniewko « Mara » Jelski au chant et à la basse, et PhilBag à la batterie, voici un line-up qui se connaît bien et qui sait anticiper les désirs des amateurs de violence. Mais pas n’importe laquelle, celle qui coule en convergence des fleuves californien et allemand, une sorte de dosage entre bestialité crue et finesse accrue. D’ailleurs, l’intro de l’album pose quelques jalons acoustiques délicats, comme TESTAMENT pouvait en broder fut un temps. Mais cette sensibilité de prise de contact dégénère rapidement en fournaise Thrash médium, une fois les premières mesures de l’imparable « Caged - Estranged » évaporées dans les airs.
Thrash médium mais féroce, Crooked Mirror est un reflet assez intéressant de ces concessions accordées à la mouvance old-school qui accepte parfois un brin de modernité. Non dans la production, passéiste à outrance et dominée par des médiums omniprésents, mais plus en termes de fond, qui s’avère plus tiède que froid.
Ces quatre-là savent composer efficace, mais aussi déluré, puisque « Gambler's Fortune » nous propulse presque au-delà des frontières du Thrashcore de son beat déchainé et de ses riffs enchaînés. Entre ultraviolence et souplesse, PANDEMIC s’accorde des humeurs ressenties durant la pandémie, et évoque quelques thèmes d’importance. Le quatuor se satisfait amplement de quelques références pour baliser son territoire, et cite ANTHRAX, MEGADETH, ANNIHILATOR, TOXIK, FORBIDDEN et SLAYER pour ne pas nous donner trop de frayeurs.
Une moyenne stable entre toutes ces influences permet de situer le créneau sans écouter un seul morceau. Mais une fois plongé dans la réalité d’un album qui se nourrit de toutes les racines qu’il trouve sur son chemin, on prend conscience de l’individualisme d’un concept jalousement gardé, mélangeant sans vergogne mais avec flair tendances veloutées en arpèges ciselés et crises de folie en accélérations ultimes.
Mais le tout reste digeste, pas trop abimé par la photocopieuse, extrêmement mélodique, et parfois proche d’une version claire et nette d’un FORBIDDEN des années 90 (« Destined for the Gutter », qui pompe aussi chez HEATHEN, METALLICA et quelques autres son fuel pour faire tourner le turbo d’une double grosse caisse assez costaud).
La variété et la brièveté du propos permettent de garder une qualité d’interprétation et de composition stable. On ne s’ennuie guère donc en compagnie des polonais, qui savent bien diversifier leur discours. En mode up, le combo est méchamment remonté, et en version posée, il reste puissant et rassuré. Le tout se déguste donc comme une mignardise old-school plus savoureuse que la moyenne, entre l’inspiration de la troisième vague de la Bay-Area et les transpositions modernes classiques. Un bon compromis trouvé entre le classicisme et l’envie d’aller de l’avant, pour un tracklisting impeccable et joué à parts égales par le cerveau et les tripes.
Subtilement technique mais résolument populaire, PANDEMIC parvient à interpeller différemment lorsque ses guitares se laissent aller, et « Ignorance is Bliss » de proposer une sorte de bulldozer racé aux chenilles chromées, pour incarner une campagne de destruction propre et définitive.
Du solide donc, propre, carré mais assez imaginatif, et pas forcément à la colle avec les principes les plus inamovibles de la vague vintage. Et comme « Fog of Birkenau » nous les lamine menues à la manière d’un conflit entre WARBRINGER et WARFECT, nous restons sur une excellente impression. Un premier album maitrisé, poli aux entournures, mais assez sauvage pour concerner les plus énervés. Une belle présentation PowerPoint Thrash pour les polonais, qui s’imposent en montrant des signes d’inventivité.
Bien joué.
Titres de l’album:
01. Genesis of the Crooked Mirror
02. Caged - Estranged
03. Gambler's Fortune
04. The Juggernaut
05. Necessary Insanity
06. Destined for the Gutter
07. Exorcism of the Exorcist
08. Ignorance is Bliss
09. Fog of Birkenau
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03/05/2025, 22:39
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